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Le blog voyage by Chapka

Introduction à la culture indienne dans une école de Pondichéry

Par Stéphanie et Emmanuel de Backpacks & Bridges

Voilà deux semaines que nous sommes arrivés en Inde, cet immense pays qui nous promet bien des surprises et de belles aventures. Arrivés à Cochin, on prend le temps de faire plusieurs étapes dans le sud, au Kerala et au Tamil Nadu, pour prendre la température du pays. Une chose est sûre : il fait chaud. Pas seulement sur le thermostat : dès nos premiers jours, on se laisse gagner par l’accueil chaleureux des indiens et par leurs sourires. On en oublie vite toutes les appréhensions dues à la différence culturelle. On découvre pas à pas la richesse de l’histoire, de la cuisine, des paysages, des modes de vie.

Nous avons prévu près de quatre mois dans notre tour du monde pour partir à l’assaut de ce pays géant, en gardant en tête notre projet de s’arrêter en chemin pendant un moment. Ce que l’on souhaite, c’est donner de notre temps en tant qu’ambassadeurs TWAM (Travel With A Mission), et ainsi plonger dans la culture et la vie locale.

Travel with a mission ou comment donner du sens à vos voyages

Comme dans la vie, tout est question de rencontres et d’opportunités, à la différence près qu’en voyage, on peut les saisir au vol. C’est ce qu’il s’est passé pour nous, et c’est comme cela que nous avons trouvé et choisi la première expérience TWAM de notre grand voyage. Cette histoire est une série de coups de cœur. Après Cochin, Allepey, Munnar, Maduraï et Tanjore, nous arrivons à Pondichéry. Nous sommes séduits par cette ville aux deux visages. D’un côté, sa ville « blanche ». De l’autre, sa ville « noire ». Son marché est coloré. Ses rues animées. On se dit qu’on se poserait bien une semaine ici. Nous partons donc à la recherche d’une guesthouse. C’est là qu’on tombe sur Ilyas, qui tient une guest dans le quartier musulman, et qui nous parle de son implication sociale auprès des plus démunis. La voilà, notre porte d’entrée vers notre volontariat à Pondichéry !

Bien choisir son twaming

Bénévolat en IndeAvoir une porte d’entrée est un paramètre essentiel pour nous : sans la connaissance du terrain, nous ne sommes pas sûrs de nous investir comme il faut, où il faut, quand il faut. On ne doit pas perturber le système en place, qui tourne sans nous. Nous devons respecter les différentes parties prenantes, et ne pas tomber dans les pièges du volontourisme.

C’est chose faite avec Ilyas : il nous demande ce qu’on peut offrir, combien de temps on compte s’engager, et comment on compte s’y prendre. Il nous propose plusieurs projets, en fonction de nos compétences. Emmanuel, de langue maternelle anglaise, peut donner des cours de conversation, et Stéphanie, qui a donné des cours de dessin et de peinture à la petite enfance et au Cambodge, peut travailler sur l’expression artistique. Dans la foulée, il passe un coup de fil au directeur d’une école dans le village de Dubrayapet à un quart d’heure à pied. Le rendez-vous est pris pour le lendemain : nous allons visiter l’école et rencontrer le staff pour une première approche.

Dubrayapet est le village de pêcheurs de la banlieue proche de Pondichéry, et la pauvreté saute aux yeux : les maisons sont petites, faites de bric et de broc, et les enfants portent les uniformes scolaires même le week-end, faute d’avoir d’autres vêtements pour s’habiller. Ilyas nous a appelés un Tuktuk, et lui indique simplement « school ».

comment faire du volontariat en Inde

Après 5 minutes, il nous dépose devant un joli bâtiment où une partie des murs est peinte avec des fresques d’enfants, sans doute les élèves. On rentre très enthousiastes, et on serre la main au premier gars que l’on croise, en se présentant. Après bien 3mn de conversation, on se rend compte qu’on n’est pas attendus : le Tuktuk s’est trompé d’adresse !

Tous gênés, sans connaître  le nom de l’autre école, nous nous dirigeons vers la sortie mais le staff présent nous rattrape sur le pas de la porte et nous invite à discuter. Ils sont intéressés par ce qu’on a à offrir. On échange les contacts et on promet d’y réfléchir. Grâce à eux, on a pu retrouver le chemin de l’école où nous étions attendus initialement. C’est comme cela que nous nous sommes retrouvés à faire du twaming dans non pas une, mais deux écoles, le temps de notre séjour d’un mois à Pondichéry.

Une expérience enrichissante pour tous

L’accueil des enfants et des équipes dans ces deux établissements est tout simplement formidable. L’échange est profond, sincère et riche. Nous prenons le temps de connaître l’histoire des lieux, l’histoire des professeurs mais aussi de certains élèves. Ils s’intéressent à nous, à notre culture, nos habitudes, notre pays, à ce qu’on enseigne, à ce qu’on aime, à notre famille aussi.

Faire du twaming dans ces deux endroits est complémentaire et bénéfique pour tous : l’après-midi, nous nous rendons pour 2 heures à la Sathyalayam School. Emmanuel pour donner ses cours de conversation en anglais aux classes les plus avancées, et Stéphanie donne des cours de dessin aux enfants âgés de 12 à 13 ans.

En fin de journée, on se rend à Om Shanti, qui dispense des cours du soir et s’occupe d’encadrer les enfants pour faire leurs devoirs et des activités le week-end. Là, Emmanuel donne des cours de conversation à une professeur puis enchaîne avec les élèves, tandis que Stéphanie prépare les cours d’arts plastiques pour la séance du samedi matin. Cela tombe bien : il faut faire les cartes de vœux pour les parrains et le staff est trop occupé pour s’en charger.

Nous n’intervenons donc pas dans le programme défini par le corps professoral. Nous apportons quelque chose en plus, sans remplacer qui que ce soit ou quoi que ce soit. On suit les indications des professeurs et on ne prend que les classes qu’ils nous donnent. Chaque intervention est préparée, pour assurer une cohérence et un suivi. On a pu noter, à la fin de notre intervention d’un mois, des progrès chez les enfants en matière d’expression orale en anglais et d’expression émotionnelle. La professeur suivie par Emmanuel parle aujourd’hui plus facilement anglais, et a pris confiance.

Le twaming, c’est l’humain avant tout

Cette expérience nous a permis de comprendre davantage la société indienne, les enjeux du développement dans le pays, la politique, les fêtes, la religion, les comportements à adopter, la façon de se tenir, de se vêtir, ou de manger. Avant de partir, on voulait offrir un cadeau aux enfants. Comme Emmanuel aime bien la photo, il a retenu une chose que le directeur de Sathyalayam a dit lorsqu’il nous a fait visiter l’école : « Avant, il y avait un miroir à l’entrée du bureau de la Directrice, pour que tous les matins, les enfants voient à quel point ils sont beaux avec leur uniforme ». On a donc organisé une séance photo, avec les 140 élèves et la dizaine de professeurs, pour leur offrir, à chacun, une photo d’eux. A Om Shanti, Emmanuel a tiré le portrait des 150 élèves pour envoyer les photos à leurs parrains.

En partant, ce sont eux qui nous ont offert le plus beaux des cadeaux : l’émotion de la directrice de Sathyalayam en nous embrassant et nous serrant dans ses bras (elle qui s’était retenue jusque là!). Le spectacle que les enfants de Om Shanti avaient préparé rien que pour nous, et quelques cadeaux pour nous accompagner et porter bonheur pendant le reste de notre voyage… On est donc partis de Pondichéry le cœur serré, la tête pleine de souvenirs et avec la certitude que l’on reviendrait les voir !

Nomad Bird prend son envol en Inde avec l’association TWAM

Retrouvez le récit de leurs aventures sur le blog Backpacks & Bridges.

2 commentaires

Laura
Laura

11 octobre 2018

Bonjour,

Je trouve votre expérience très intéressante et j'aimerais également faire le même genre de volontariat. J'aurais d'autres questions à vous poser avant de sauter le pas :)
Merci,
Laura

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