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Le blog voyage by Chapka

Wonderscope Project : se reconnecter avec la Nature en découvrant l’Eurasie en van

Nathalie et Alban, respectivement 26 et 28 ans, étaient ingénieurs dans l’environnement avant de partir découvrir l’Eurasie en van. Passionnés de sports, de nature et d’outdoor, ils prennent plaisir à voyager dans leur 8m cube depuis onze mois. Leur véhicule pour la #vanlife : un Iveco 4×4.

Comment avez-vous eu l’idée de traverser l’Eurasie en van ?

Beaucoup de pays d’Eurasie sont peu touristiques et pâtissent souvent d’une image négative véhiculée par les médias. Iran, Tadjikistan, Pakistan, nous voulions nous faire notre propre opinion de la vie sur place. Désireux de limiter notre impact sur l’environnement, nous voulions d’abord effectuer ce périple à vélo. Mais le projet que nous portons dans cette aventure nécessite du matériel que nous n’aurions pas pu transporter en 2 roues. C’est comme ça qu’on a donné une nouvelle vie à un vieil utilitaire d’EDF de 1995 !

Le van et son contenu avant le départ.

Vous êtes-vous fixés un itinéraire ?

Le projet qui nous anime depuis le début s’appelle Wonderscope. C’est une association qui a pour mission principale de reconnecter les gens à la Nature.

Nous transportons microscope, lunettes astronomiques, loupes et matériel sportif pour observer et évoluer dans la nature avec les personnes que nous rencontrons sur la route.

Observation à la lunette astronomique au Pakistan

De l’observation des cratères de Lune au Pakistan aux vues microscopiques des flocons au Japon, nous observons ensemble la beauté et la complexité de notre environnement pour inciter à sa préservation.

Les sports de plein air comme le kayak, la slackline ou l’escalade sont aussi de formidables leviers pour apporter un autre regard sur la nature qui nous environne !

Slackline au-dessus de la mer en Turquie.

Nous essayons de documenter ces rencontres sur la route, mais aussi la faune et la flore sauvage des pays traversés sous forme de recueils photo et épisodes vidéos dans l’espoir d’émerveiller et de pousser à une reconnexion à la Nature.

Cette reconnexion est une étape fondamentale dans le changement de mentalité et de comportement vers un respect plus fort de l’Environnement.

Vous avez un kayak dans votre van. Pas trop contraignant à transporter ?

Nous transportons un kayak gonflable que nous rangeons dans la caisse métallique sur le toit de notre van. Cette activité demande une certaine logistique pour faire sécher, plier et ranger l’engin mais ça vaut tellement le coup !

Le kayak c’est un fabuleux moyen d’accès à des endroits reculés, comme des îles désertes en mer Adriatique.

C’est une embarcation silencieuse qui nous permet d’approcher les animaux sauvages sans les déranger. Les locaux sont aussi souvent intrigués et sortir le kayak donne lieu à des échanges très sympas. Dans la mangrove du golfe du Bengale, les bateaux de pêcheurs nous suivaient pour nous offrir du poisson ou nous proposer de monter à bord !

Nous l’utilisons donc dès que c’est possible. Le reste du temps, les rames laissent place aux cordes d’escalade, aux bâtons de marche ou aux spatules de ski ! Et oui, tout ce matériel dans 8m3 !

Escalade dans les monts du Taurus en Turquie.

C’est quoi les avantages et les inconvénients du voyage en van ?

Le premier avantage que nous voyons est la grande liberté que permet le van en voyage ! Grâce à notre maison roulante, nous sortons clairement des sentiers battus, loin des circuits touristiques et au plus près des locaux. On a dormi dans des déserts en Iran, été réveillés par les montgolfières en Turquie, roulé sur des pistes escarpées au Pakistan, ou encore assisté à des scènes de vie incroyables dans des villages népalais.

Réveil sous les montgolfières en Cappadoce

Un autre point positif du van, c’est qu’il constitue un point d’ancrage. Parfois en voyage au long court, le besoin d’un refuge peut se faire sentir et ta maison sur roues représente un peu de constance dans un monde qui n’arrête pas de bouger autour de toi !

Enfin, notre petit camion bleu attire les curieux. C’est donc un super prétexte pour rencontrer des gens, engager un échange et passer de super moments avec les locaux !

Scène de vie népalaise

Côté inconvénients, le voyage en van peut demander un peu plus de paperasse aux frontières terrestres et une logistique béton si l’on veut envoyer le camion d’un pays à l’autre par bateau, comme entre l’Inde et le Japon dans notre cas !

Pour pouvoir ménager sa monture et éviter de passer son voyage dans les garages, il vaut mieux s’y connaître un peu en mécanique. Pour être honnêtes, nous apprenons sur le tas et ça ne joue pas toujours en notre faveur ! Il faut savoir faire preuve de sang froid et de patience quand les choses ne se déroulent pas bien.

Piste escarpée pakistanaise.

Un dernier inconvénient, qui n’en est pas vraiment un, c’est que voyager en van rime avec voyager lentement. On ne traverse pas l’Inde en quelques heures d’avion, mais ce que l’on voit sur la route est incroyable ! Le proverbe « Dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin parcouru » n’a jamais été aussi vrai qu’en voyage en van !

Dans quel pays avez-vous été le mieux accueilli ?

Dès la Turquie, nous avons été accueillis comme des prince et princesse ! Les Iraniens ensuite ont fait preuve d’une hospitalité qui dépassait parfois l’entendement. Partout, on nous invitait à boire le thé, à manger ou carrément à rester plusieurs jours dans les familles ! Mais c’est le Pakistan qui nous a offert son plus bel accueil. Alors que les petits villages de montagne travaillaient d’arrache-pied pour se préparer à l’hiver début septembre, les Pakistanais arrêtaient tout pour nous offrir le thé, des abricots secs ou des pommes de terre. C’est extraordinaire de voir autant de gentillesse émaner d’un peuple que l’on a tendance à dénigrer par chez nous !

Comparaison de camions au Pakistan.

Où vous êtes-vous senti le plus libre de voyager en van ?

Le pays où nous nous sommes sentis le plus libre est sûrement le Tadjikistan. Ce pays est le plus pauvre d’Asie centrale et est recouvert à 93 % de montagnes. Sur les plateaux à 4000 m d’altitude, la vie est déjà suffisamment compliquée pour ajouter à ça des règles superflues. Nous étions libres de dormir dans des canyons féeriques ou dans des villages à l’allure de Far-East !

Dans les pays finissant en « stan », lequel vous a marqué ?

On a adoré les pays en -stan, de la curieuse dictature du Turkménistan aux peuples nomades du Kirghizistan en passant par les grandes cités de la soie d’Ouzbékistan, ces pays sont tous très différents donc c’est une question difficile.

Mais, s’il fallait faire un choix, c’est encore le Pakistan qui nous a le plus marqué. Non seulement par l’accueil de son peuple mais aussi par les paysages qu’il nous a été donné de voir. Là-bas se dressent des montagnes parmi les plus hautes du monde, comme le K2 ou le Nanga Parbat. On se sent petits face à tant de gentillesse et tant de grandeur !

Spot dodo au pied des géants au Pakistan

Quelle a été votre plus belle rencontre ?

Un jour, alors que nous nous approchions de la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan à très haute altitude, nous avons voulu nous approcher d’un troupeau de yaks qui se trouvait à quelques centaines de mètres de nous. En avançant, nous avons réalisé que ce troupeau appartenait à une famille tadjike dont la yourte trônait non loin. Cette famille, qui ne possédait que quelques chèvres et yaks nous a accueillis sous leur yourte et nous a offert à manger. Même si la communication n’était pas facile, ils ont pris le temps de nous expliquer leur mode de vie simple et dur. Ce voyage nous apprend une chose, constante à travers les 19 pays visités jusque-là : ce sont celles et ceux qui ont le moins qui donnent le plus. Ces rencontres sont donc de belles leçons d’humilité et d’humanité.

Rencontre à la yourte

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que cette curiosité pour la nature et cette envie d’explorer continuent de nous animer et que nous les communiquions toujours plus aux autres par le biais de Wonderscope !

Que notre projet et notre voyage insufflent au plus grand nombre de personnes le désir de se reconnecter à la Nature !

Retrouvez leurs aventures sur le site Wonderscope, sur Instagram, sur Facebook et sur Polarsteps.

1 commentaire

Stéphane Jove
Stéphane Jove

11 février 2021

Nath, c Stéphane oui tu sais du tennis !
Je suis en admiration totale, d'un tel projet, bravo à vous.
Maintenant vous êtes riche par milliards, oui tu sais les dividendes, d'une telle expérience.
A tout jamais, faisant parti de vos souvenirs, que jamais personne ne pourra vous ôtez la moindre virgule.
Le retour à du être difficile. Reprendre une vie classique, " bête et disciplinée" en comparaison de l'aventure vécue.
J'imagine peniblement ton état d'esprit devant le panneau " LES TROIS LUCS " Rire! Biz

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