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Le blog voyage by Chapka

Envie du Monde : un tour du monde en famille

Aujourd’hui, on rencontre Gérôme, père de famille et globe-trotteur originaire de Saint Herblain près de Nantes. Avec sa femme Mélanie, ils ont emmené leurs deux filles, Léna 8 ans et Lou 5 ans en tour du monde. Gérôme nous raconte cette formidable aventure, amorcée le 16 juillet 2018, au lendemain du titre de champion du monde de foot.

Pourquoi avez-vous décidé de partir en tour du monde ?

Le voyage a toujours fait partie de nos vies et, il y a deux ans, l’envie de partir au long cours s’est dessinée. Nous étions dans une sorte de routine avec nos métiers, notre maison, nos voitures, bref notre vie quotidienne.

Nous voulions davantage. Alors le monde nous a appelé et nous avons eu envie de nous sentir réellement citoyens de notre belle planète. De plus, nous souhaitons transmettre à nos filles des valeurs qui nous tiennent à cœur notamment le fait que pour être heureux, il n’y a pas besoin de beaucoup de matériel. On voulait leur apprendre a vivre leurs rêves et à suivre leurs intuitions plutôt que les « il faut que ».

Avec la quarantaine et plusieurs changements structuraux dans nos entreprises, nous avons décidé de tout plaquer pour partir a l’aventure et vivre le rêve d’une vie.

voyage avec les enfants

Comment avez-vous défini l’itinéraire ?

Ce sont les saisons qui ont dicté notre itinéraire ainsi que les envies de chacun concernant les cultures, les peuples, les lieux et les animaux que nous voulions découvrir. Entre des envies d’inconnu et de rêves de gosses, le périple s’est dessiné assez naturellement. Nous resterons dans l’hémisphère Sud en nous focalisant sur onze destinations. Il a fallu faire des choix, ce qui n’est pas le plus facile car le nombre de pays qui nous faisait envie est tellement grand.

Nous avons opté pour un billet tour du monde valable un an, qui nous permet de ne pas avoir à prendre de temps sur le voyage pour décider du prochain pays et pour comparer les prix de billets d’avions. Cela a un avantage financier mais on y perd aussi en flexibilité. Il y a du plus mais aussi du moins et si nous devions recommencer, nous opterions peut-être pour la solution de tout faire au fur et a mesure afin de gagner en liberté.

Est-ce facile de voyager avec des enfants ?

Il est extrêmement facile de voyager avec des enfants. Leur enthousiasme naturel fait qu’elles se régalent de découvrir tout ce que le que voyage leur apporte. Elles ont une facilité d’adaptation incroyable et des capacités mentales extraordinaires. Elles savent profiter du moment présent.

Nous avons déjà rencontré des galères (2 séismes en Indonésie en août et le cambriolage de notre van en Nouvelle Zélande où nous nous sommes tout fait voler, y compris leurs sacs a dos avec jouets, poupées, cahiers et cadeaux de leurs copains) et elles montrent une force psychologique dingue.

Avec nos filles, des portes s’ouvrent également plus facilement et nous avons accès a des choses, des rencontres et des échanges que nous n’aurions peut-être pas en voyageant en solo ou en couple. Léna nous dit régulièrement qu’elle se rend compte de la chance qu’elle a de voyager autour du monde et nous retenons une phrase de Lou qui, en Australie, nous a dit spontanément, a 5 ans, « c’est trop bien la vie !!! ».

Tout n’est pas non plus facile tout les jours…Elles ont parfois des petits coups de blues et nous font part certains jours du manque de leurs familles, cousins-cousines et copains-copines. Heureusement, les moyens de communication d’aujourd’hui nous aident a garder contact et, finalement, cela les rassure…Il faut également être très vigilant quant a leur état de fatigue ou aux petits signes de lassitude.

comment assurer la scolarisation des enfants en tour du monde ?

Comment vous organisez-vous pour assurer la scolarisation de vos filles ?

Concernant l instruction des filles, nous souhaitons être acteurs de leur éducation. Après beaucoup de recherches, de lectures et des rencontres, nous pratiquons le Unschooling…c’est à dire que nous n’appliquons pas de programme à la lettre. Pas d’horaire de travail, pas d’imposition de matières. Chaque occasion est source d apprentissage. Nous jouons beaucoup avec elles. Les filles ont des livres et des cahiers d’exercices correspondants aux cycles qu’elle suivrait a l’école. Elles s’en servent quand elles le souhaitent et d’ailleurs plus souvent qu’on ne pourrait le penser. Elles le font par envie et, pour elles, c’est un jeu…Ensuite, elles apprennent tellement tous les jours avec tout ce qu’elles voient, découvrent et partagent. Nous rencontrons beaucoup de gens (locaux ou voyageurs) et la richesse des échanges avec les enfants et les adultes est très importante. Elles ont découvert l’anglais, sont en train d’appréhender leurs premiers rudiments d’espagnol. Nous parlons culture, histoire, géographie, faune, flore, etc. Elles sont heureuses, libres et épanouies. Emile Zola disait que rien n’enseignait plus que le voyage. Nous le vérifions tous les jours et sommes certains que cette expérience leur apportera énormément pour leur vie future.

Vous avez commencé par l’Indonésie. Quelle a été votre île préférée ?

Nous avions tellement entendu parler de Bali et elle nous faisait rêver donc la seule île que nous avons découvert est Bali. Nous le regrettons un petit peu. On aurait dû aller sur Java, Flores ou d’autres îles moins touristiques. Bali est une très belle île avec une population généreuse et accueillante mais elle est surtout tournée vers le tourisme de masse, avec énormément de français, et non vers le « tourdumondisme » avec tout ce que cela implique comme envie de découverte et de partage. Notre séjour a, en plus, été marqué par 2 séismes meurtriers sur l’île de Lombok voisine, que nous avons fortement ressenti et qui nous ont fait peur. Les dizaines de répliques quotidiennes nous ont poussé a partir en Australie plus rapidement que prévu.

Était-ce facile de voyager en van en Australie et en Nouvelle-Zélande ?

Nous avons adoré la #vanlife. Nous avons passé 70 jours en Australie dont 50 en van et 30 jours en Nouvelle Zélande dont 26 en van. Quel sentiment de liberté que de pouvoir aller où bon nous semble, de pouvoir s’arrêter pour la nuit en plein désert ou sur une plage isolée, de passer la soirée autour d’un feu de bois, seuls au monde. Nous reprendrons certainement ce mode de vie sur certaines routes d’Amérique du Sud.

En tout, nous aurons fait 16 000 kilomètres de route entre ces deux pays (11 000 en Australie et 5000 en NZ). Nous avions des craintes quant a la longueur des trajets, surtout dans le désert australien, mais les filles ont aimé elles aussi. Avant de partir, il faut télécharger, sur son mobile, certaines applications spécifiques, utilisables hors ligne, telles que Campermate et Wikicamp pour les campements, Fuelmap pour les stations service, et d’autres pour les stationnements dans les grandes villes et pour la navigation.

Tout n’est pas rose non plus car il faut aimer la promiscuité et, lorsqu’il pleut (la moitié du temps en NZ), c’est moins drôle que dans un logement en dur. Nous avons également apprécié de retrouver de vrais lits après 76 nuits sur des matelas en mousse. Juste un conseil pour la NZ, il faut prendre bien un van self contained afin d’être autonome avec les toilettes et les eaux usées car ils sont très stricts et les lieux de campement sont rares et chers si vous ne l’êtes pas.

Nos coups de cœur ont été :

  • En Australie : Uluru dans le Red Center, les nombreux parcs nationaux Cape Tribulation et Rainbow Beach,
  • En NZ : Waï O Tapu et les phénomènes géothermiques sur l’île du nord et le Mont Cook sur l’île du sud, avec la superbe randonnée du Hooker Valley Track.

tour du monde avec les enfants

Vous avez ensuite découvert la Polynésie. Alors, c’est comment ?

On a retrouvé beaucoup de similitudes avec la vie en métropole entre la langue, les institutions, les magasins, les voitures… Malgré cela, c’est tout de même très différent. La vie y est beaucoup plus relax et la culture polynésienne est très forte. Les gens sont très accueillants, généreux et chaleureux. Nous avons réellement apprécié cette pause d’un mois au paradis, nous y avons retrouvé des amis que nous n’avions pas vu depuis 18 ans et fait des activités, surtout aquatiques, dont nous n’avons pas l’habitude. Nous avons visité sept îles sur les 118 que compte la Polynésie française et notre coup de cœur a été l’île de Maupiti et son lagon magique.

Concernant la nourriture, on retrouve les produits que nous connaissons chez nous, beaucoup plus chers, mais au quotidien, on mange à la Polynésienne et cela n’a pas été pour nous déplaire. Le poisson y est délicieux et on le trouve cuisiné de toutes les façons. Les fruits sont excellents. La Hinano, la bière de Tahiti est incontournable. Ce que nous avons préféré est le poisson cru au lait de coco, le Mahi-Mahi et les ananas.

Où est-ce que vous allez voyager ensuite ?

A l’heure ou nous répondons a ces questions, nous terminons un stop de 8 jours sur l’île de Pâques que nous aimons beaucoup pour le côté mystique de son histoire, avec ces fameux Moaïs, et la zénitude qu’il y règne. A partir du 19 décembre, nous poserons pied sur le continent sud américain que nous ne connaissons pas du tout et sur lequel nous allons vivre pendant sept mois. Nous arriverons à Santiago où nous allons vivre notre premier Noël loin de nos familles et dans la chaleur. Nous allons ensuite nous diriger vers Valparaiso afin de célébrer le passage à la nouvelle année devant un des plus beaux feux d’artifice de la planète. Nous prendrons ensuite la route en bus vers le sud du Chili et la Patagonie. Nous repartirons début février d’Ushuaïa pour le Brésil que nous remonterons d’Iguazu jusqu’à Salvador de Bahia où nous allons vivre le carnaval. Puis, nous redescendrons en avion jusqu’en Argentine où nous allons passer six semaines avant d’aller découvrir la Bolivie et le Pérou jusqu’à mi-juillet 2019.

Retrouvez les aventures de Lou, Léna, Mélanie et Gérôme sur la page Facebook et sur Instagram.

L’assurance d’un voyage réussi !

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