En route pour un tour de l’Amérique Latine à pied !
2| Publié le 7 juin 2016
Voici une belle aventure à découvrir 🙂 ! C’est celle d’Elliot et Hervé, deux jeunes backpackers qui se sont rencontrés en 2012 à Hong Kong : tous les 2 en stage de fin d’études dans cette ville fascinante ! De retour, nos deux compères organisent le voyage qui les fait rêver : découvrir l’Amérique Latine à pied sur 10 000 km. Et oui, rien que ça !
Voici le récit de leur incroyable aventure !
Le projet The 10K Walk
La naissance du projet
Le projet est né d’un désir commun de découvrir de nouveaux horizons, mais surtout de réaliser un voyage disruptif avec nos méthodes traditionnelles de voyage.
Pendant 2 ans, nous nous sommes très peu vu. Hervé travaillait en Autriche alors que je finissais mes études en France et en Allemagne. En discutant sur Facebook en 2014, on s’est aperçu que nous avions tous les deux en tête de voyager. Mais pas n’importe quel voyage, une expérience forte, source d’apprentissages multiples et de dépassement de soi.
Hervé avait mûri l’idée de marcher en lisant les récits de quelques aventuriers, que j’ai aussi consultés, cela m’a tout de suite plu.
De là est né The 10K Walk, un défi sportif et culturel : parcourir 10 000 kilomètres à pied en un an, en plusieurs itinéraires entre le Mexique et l’Argentine.
Ce voyage était destiné à notre développement personnel : apprendre des compétences comme l’espagnol, savoir se diriger, prendre de l’autonomie et vivre dans des environnements hostiles.
Mais surtout, la vision de ce voyage est le dépassement de soi, bons sportifs mais amateurs, nous voulions aller chercher plus loin dans nos limites physiques et psychologiques.
10 000 km était un objectif kilométrique naïf, pour nous novices de la marche. Nous ne sommes ni montagnards, ni de grands fans de trekking. Notre voyage a beaucoup évolué en cours de route, plus nous marchions, plus nous voulions nous confronter à de nouvelles choses, toujours plus dures.
Ce qui devait être une “marche au long cours” s’est transformée en un défi sportif aventurier, l’objectif n’était plus de marcher 10 000 kilomètres mais de marcher dans des régions hostiles avec un rythme kilométrique soutenu, c’est pourquoi nous avons marché près de 8 mois dans les Andes.
Au final, nous avons parcouru 7 484 km en 275 jours avec en plus l’ascension de 9 sommets ! Nous avons marché du 12 Février 2015 au 24 Février 2016.
Le projet résumé en Infographie
Les préparatifs de l’expédition
La création de l’itinéraire
Deux mois avant de partir, nous ne savions toujours pas comment nous allions nous guider pendant 1 an. Grâce au réseau d’ABM, nous avons rencontré Simon Dubuis (dubuis.net). Il nous a expliqué que l’utilisation d’un GPS est primordiale si l’on souhaite marcher dans des zones reculées, et surtout, dans la continuité, c’est à dire sans devoir diverger de notre itinéraire pour aller se ravitailler. Un vrai travail de fond, pour détecter les chemins les moins fréquentés, sans routes, les villages reculés, les sources d’eau.
En utilisant les images satellites de certains logiciels, et en recoupant des informations sur internet et notamment une plateforme de partage de trace GPS, il est possible de créer soi-même sa route, et de la télécharger dans son GPS, un appareil d’environ 250 euros.
Nous avons fait le choix de nous affranchir de toute carte et boussole, la trace GPS que nous avons déterminée et créée, en amont, en France, nous a guidé sur les sentiers d’Amérique Centrale, des Andes, de la Terre de Feu.
Avant notre départ, nous n’avons eu le temps de préparer que les quatre premiers mois, du Mexique au Guatemala, puis du Nicaragua au Panama. Nous avons dû nous arrêter plusieurs fois 4 à 5 jours dans des capitales pour avoir des ordinateurs et internet afin de construire la suite du voyage au fur et à mesure. Nous nous sommes beaucoup inspirés de traces GPS existantes pour parcourir une partie du chemin Inca en Equateur et Pérou, la traversée de l’Altiplano en Bolivie, ainsi que la traversée de 1500 km de cordillère des Andes au Chili. Enfin, notre dernier mois de marche en Terre de feu était notre création.
Aujourd’hui, avec le recul nous pouvons vous dire deux choses :
- Nous avons perdu beaucoup de temps et d’argent, et gagné en prises de tête, en s’arrêtant dans des villes pour préparer la suite de l’itinéraire. Nous aurions dû tout préparer à l’avance, en France.
- Nous voulions découvrir plusieurs pays en marchant, en reliant deux points très éloignés, Mexico et Ushuaia. Pour cela, nous avons pris beaucoup de transports pour nous rendre d’un itinéraire à un autre; au total 4 avions et 3 bus. Il aurait été préférable d’avoir beaucoup plus de continuité dans la marche, au lieu de la saccader par moments avec des transports.
Mais nous sommes ravis de l’itinéraire que nous avons fait, et avons marché 70% du temps pendant un an !
Notre avons marché cinq grands itinéraires :
L’Amérique centrale | 4 mois | conditions tropicales, rythme élevé (31,5 km/jour)
Les hautes Andes (chemin Inca) | 2 mois |fort dénivelé (+1300/jour en moyenne), altitude, froid;
Altiplano bolivien | 2 mois | froid, ascensions à plus de 6000m, déserts et déserts de sel ;
Les Andes chiliennes | 3 mois | neige, pluie, beaucoup d’autonomie ;
La Terre de Feu | 1 mois | beaucoup d’autonomie, vent, rythme élevé (31 km/jour).
Matériel & Sponsors
Encore une fois, nous n’y connaissions rien, nous avons bénéficié d’une remise intéressante au Vieux Campeur dans le cadre de l’Aide aux Expéditions, ainsi que de précieux conseils pour l’achat du matériel nécessaire. Merci à eux !
La recherche de sponsors n’a pas été très poussée, nous nous y sommes pris trop tard et surtout, nous nous sommes confrontés à une réalité : pour un voyage à vocation sportive, sans projet social/ environnemental, il semble qu’il est difficile de se faire sponsoriser. En effet, nous sommes de parfaits inconnus dans ce milieu, c’est notre premier voyage à pied, et qui peut assurer au sponsor que nous allons tenir le coup un an ?
Toutefois, nous avons été sponsorisés par WEFIT, une société de formations linguistiques aux valeurs sportives, qui nous a offert à chacun une formation en espagnol selon notre niveau (débutant pour Hervé, intermédiaire pour moi). Merci à eux !
Financement
Nous avons utilisé nos économies, et avons fait confiance à nos amis et familles lors d’une campagne de financement participatif. Merci à eux aussi !
Social
Nous avons créé une fan page Facebook et un site internet pour relayer quelques vidéos et comptes rendus d’itinéraires afin que tout le monde puisse nous suivre. C’est surtout l’outil the10k.travelmap.fr que nous avons pris soin de mettre à jour quand nous le pouvions. C’est une carte interactive qui permet de retracer l’itinéraire avec photos, vidéos et commentaires.
Formalités
Chaque pays que nous avons traversé délivre un visa touristique de 90 jours, qui nous a suffi, il n’y avait donc aucune démarche à faire. Nous avons aussi traversé plusieurs frontières à pied, sans que cela ne pose de soucis, pour ceux qui se posent la question d’une preuve de sortie de territoire, nous n’en avions jamais… et les douanes ne nous posaient même pas la question, sauf au Costa Rica où, arrivés à la douane, nous avons dû acheter un billet de bus à 50$ pour qu’ils nous laissent entrer…
Sur les routes d’Amérique Latine
Où avez-vous dormi, mangé ?
En Amérique Centrale
Nous avons pratiquement dormi toutes nos nuits dans des villages. Très souvent, ce sont les maires des petites communautés qui nous accueillaient dans des “cuarto”, des petites pièces, souvent des dépôts, mais aussi prévus pour recevoir les itinérants, notamment lorsqu’il y a des ferias (fêtes de villages) et que tous les villages environnants viennent faire la bamba toute la nuit ! Ce sont aussi des pièces utilisées par les migrants vers les USA. Nous mangions donc dans les villages et les ravitaillements étaient très faciles à gérer.
En Amérique du Sud
Ça a été très différent, car nous étions plus isolés et n’étions pas tous les soirs dans des villages; tous les 3 à 4 soirs sur le chemin Inca. C’est là-bas que nous avons appris à gérer notre autonomie, prendre assez d’eau et répertorier les rivières, prendre plusieurs jours de nourriture, camper. Toutefois, nos rations étaient souvent extrêmement bien améliorées par la gentillesse des locaux que nous croisions. Des repas, du thé pour se réchauffer quelques instants, et même le logis certains soirs.
En Bolivie
Nous traversions des régions désertiques comme les Salars (Coipasa, Uyuni et Chiguana) et le désert du Sud Lipez, mais c’est là où nous croisions le plus de touristes qui passaient avec leurs guides en 4 x 4. Ces derniers s’arrêtaient souvent par curiosité et avaient de superbes attentions; de l’eau, de la nourriture. Ce sont notamment avec certains guides des 4 x 4, avec que nous avons tissé des liens, puisque nous les retrouvions parfois dans les dortoirs qui leur sont destinés dans les auberges étapes des excursions touristiques dans les déserts.
Nous avons dormi sous tente mais surtout chez les gens, à qui nous n’avions pas peur de demander l’hospitalité pour éviter le froid glacial des nuits de l’Atiplano. Dépôts de chantiers, stations de police, écoles, maisons, auberge pour enfants maltraités, poste militaires avancés, bâtiments désaffectés, nous avons eu beaucoup de chance dans nos rencontres !
Au Chili
L’autonomie était plus grande, de 5 à 7 jours, nos sacs étaient donc assez lourds, et les efforts toujours aussi importants. Les villages sont plus espacés dans ces cordillères, mais quelques paysans peuplent les montagnes. Ils ont toujours eu une main tendue pour nous et donc encore une fois augmenté nos rations. C’est la région dans laquelle nous avons le plus campé.
En Terre de feu
Les villages sont rares et espacés de parfois plus de 400 kilomètres, soit une douzaine de jours de marche. Cependant, la caractéristique de cette île est l’exploitation de moutons pour leur laine. Chaque jour nous rencontrions les “Rancheros” ou “Gauchos” en Argentine, qui vivent dans les Estancias (fermes/ranch); ils ont toujours été d’un accueil incroyable avec nous, nous offrant des pièces où dormir, et bien souvent un “goûter” (maté + tartines) ainsi qu’un souper voir des provisions. Mais il ne fallait pas compter là-dessus, et nous transportions 8 à 12 jours de nourriture dans cette région très venteuse.
Quelles ont été les difficultés sur le parcours ?
Chaque région a eu son lot de surprises.
D’une manière générale, étant donné que nous avons déterminé les chemins et routes à prendre sur des ordinateurs, avec des images satellites parfois floues, la réalité du terrain a toujours été une surprise. Même si, sur les images, un désert est un désert, une rivière une rivière et un chemin un chemin, rien ne vous dit qu’il y aura des tempêtes de sables, que les rivières auront du courant, ou que le chemin a été déserté par les paysans depuis des années, laissant la nature reprendre ses droits.
Ainsi, à chaque nouvel itinéraire, il a fallu s’adapter à un nouvel environnement en sachant appréhender rapidement les difficultés qui se présentaient à nous, afin de ne jamais reculer ou dévier de notre trace.
Nous avons ainsi traversé des rivières à fort courant qui nous arrivaient à la taille, parcourus bon nombre de vallées et cols enneigés ainsi que des forêts de bambous. Nous avons dû apprendre à gérer nos temps de marche par rapport au lever et coucher du soleil, au moment où le vent se lève, où la chaleur est la plus importante, etc.
Quelle est l’étape dont vous êtes le plus fier ?
Les ascensions sont des moments incroyables, notamment les 5 que nous avons fait en solo.
Traverser des montagnes par la force de nos jambes en Equateur, Pérou et au Chili était aussi quelque chose de très fort. Je pense notamment au 215 ème jour de marche, au Chili. Nous arrivons sur le col après avoir traversé une vallée de terre volcanique, entourés de cîmes enneigées, un décor extra-terrien. Arrivés en haut, nous regardons derrière nous, et le spectacle est incroyable, un grand sentiment de puissance et fierté nous remplit. Ensuite, nous regardons devant et le moral redescend…tant de montagnes à passer !
Avez-vous eu des blessures ? Des coups durs ?
Au Panama, je me suis fracturé le poignet lors d’un trek très difficile dans la jungle. Nous étions avec des guides de la communauté indigène Ngöbe, afin de traverser une partie de jungle en 3 jours que nous n’aurions pas pu faire avec notre GPS. Nous étions déjà bien engagé dans la forêt tropicale, en période de mousson (pluies, orages), et le chemin de retour était long et surtout parsemé d’embuches; boue, crapahutages, une dizaine de rivières à traverser. Nous avons déclenché notre PLB (balise de détresse) et avons été rapatrié par hélicoptère. Un moment difficile pour nous mais surtout extrêmement dur à encaisser pour nos familles.
Juste après en Equateur, Hervé a une tendinite au genou gauche à cause d’un problème de semelles, nous forçant à écourter un peu notre séjour et à réorganiser certaines journées de marche.
Plus tard au Chili, j’ai fait mon numéro, bursite prépatellaire au genou gauche, peau à vif au tibia en glissant volontairement sur un col enneigé (brûlure avec les cristaux de glace), et enfin une rupture du ménisque par accident. Cette dernière a été le plus gros coup dur pour moi, il nous restait deux mois de marche pour terminer. 3 semaines de repos pour moi, je retrouve ensuite Hervé à Puerto Natales pour terminer l’aventure, à pied, sans aucun soucis, jusqu’Ushuaia.
Pendant ce temps, Hervé part marcher au Fitz Roy quelques jours et fait l’expédition Circo de los Altares avec des guides et autres touristes, une expédition coup dur pour lui, car trop facile… Sur le site internet, cette expédition semblait très difficile, et promettait du challenge, notamment avec une ascension à la clé. Mais cette année, nous nous sommes construit une sorte de bulle : nous voulons être mis en difficultés à chaque nouvelle expérience, en repoussant constamment nos limites tout en acquiérant de nouvelles compétences. C’est le fil rouge de cette marche auquel cette expédition devait répondre. Mais rien n’en fut puisqu’Hervé se confronta à une balade touristique, 10 kilomètres par jour (contre 27 pour nous en moyenne), et le refus du guide de faire l’ascension.
Il faut comprendre notre état d’esprit, une balade sympathique, dans le cadre le plus magnifique qu’il soit, ne nous contentait pas, nous devions être mis en difficulté. De plus, le prix pour cette expédition était exorbitant.
Autre coup dur, l’ascension du Sajama (6514m) en Bolivie, nous ne sommes pas arrivés au bout. J’ai craqué mentalement et physiquement avant la fin, privant Hervé du sommet. Nous avons mis plusieurs jours à digérer l’événement car c’est une année volontairement physique, engagée, définie par le dépassement de soi et la réussite d’objectifs difficiles, et ne pas réussir à été dur à encaisser pour le binôme.
Le retour en France
Comment avez-vous vécu le retour ?
Très bien ! On nous demande souvent si une telle année de liberté, au contact de l’environnement et en accomplissant un rêve, nous ne sommes pas déprimés de rentrer. C’est tout le contraire, nous sommes très heureux de manger du fromage !
Marcher un an, et dans notre cas avec un rythme kilométrique élevé, beaucoup de dénivelé et dans des régions hostiles n’a pas été de tout repos. Physiquement bien entendu, mais aussi et surtout mentalement. Nous n’avons pas été tendres avec nous-même, et notre quotidien était assez stressant, car nous pensions toujours aux kilomètres à faire avant la nuit, à notre niveau d’eau, de nourriture, etc. Chaque jour, nous appréhendions le suivant, incertains de l’état et de la visibilité du chemin, des problèmes que nous allions devoir affronter (neige au Chili, camper en Bolivie, le vent en Terre de Feu, etc.)
Les locaux ont joué un rôle primordial dans la réussite de ce défi sportif aventurier que nous nous sommes lancés, car si le chemin était incertain, le nombre incroyable de rencontres et de mains tendues a été tout aussi surprenant.
Nous avons rempli nos objectifs : apprendre l’espagnol, voir et vivre avec de nouvelles cultures notamment auprès d’indigènes, apprendre l’andinisme avec nos 9 ascensions, apprendre à se diriger avec un GPS, à s’adapter à différents environnements, apprendre sur nous-même.
Nous sommes donc très contents d’avoir assimilés tant de choses, et rentrons en France avec le sentiment du devoir accompli, le cœur gonflé par l’aide quotidienne que nous ont offerts les habitants et surtout un sentiment de liberté accru par cette méthode fantastique de guidage par GPS permettant de se diriger dans n’importe quelle région du monde si il y a la bonne préparation !
Quels sont vos futurs projets ?
Il nous tient à cœur de partager notre voyage. Nous sommes arrivés à Ushuaia le 24 Février 2016 avec le sentiment de vouloir raconter nos expériences.
Nous souhaitons démocratiser cette manière de voyager, en utilisant un GPS, et non motorisé, car c’est vous-même qui créez votre itinéraire, selon votre vision (montagne, villages, côtes, rivières, etc.) et vous créez votre propre expérience au quotidien, en décidant de faire plus ou moins de kilomètres par jour, que ce soit à pied, à vélo, en kayak… et en étant vulnérables face à la nature.
Nous commençons l’écriture d’un livre, la réalisation d’un petit documentaire, d’un site internet pour démocratiser cette méthode de voyage, et intervenons lors de divers festivals, réunions de voyageurs ou en entreprise. De nouvelles aventures ! Nous cherchons aussi du travail et entre tout ça, Hervé va descendre la Marne en kayak, et je vais travailler sur un bateau cet été !
En bonus, découvrez le trailer de leur incroyable trek en vidéo :
Merci à Hervé et Eliott, pour le récit de leur incroyable aventure 🙂 . Pour en savoir plus sur leur expédition, rendez-vous sur leur blog The 10km Walk et leur page Facebook.
2 commentaires
Amine et Aude
8 septembre 2019
Bonjour nous avons adorée votre blog n’hésitez pas a nous contacter si jamais vous pensez venir au brésil, nous avons une petite agence de voyage francophone pres du parc des Lencois Maranhenses dans le nordeste du Brésil et nous serons ravis de vous faire visiter notre belle regions bon voyage et continuez a nous faire rêver.
Amine et Aude
https://www.brazilecotour.com/fr
Capitaine Rémi
7 juin 2016
Je me sens tout petit après avoir lu votre récit. Ce que vous avez fait est juste extra ordinaire ! Bravo !
Je suis en Patagonie et je viens d'enchainer pendant 3 jours des marches de 18km au niveau du Fitzroy. J'en ai pris plein les yeux et je pensais à ceux comme vous qui partent vraiment à l'aventure, qui marche avec leur backpack rempli pour pouvoir bivouaquer. C'est sûr, ça sera bientôt mon tour ! Merci en tout cas pour l'inspiration !!