Un an pour faire le tour du monde sans avion, les aventures de Roxandyo
2| Publié le 18 octobre 2021
Aujourd’hui, on donne la parole à Roxane et Yoann, actuellement en tour du monde pendant une année sabbatique. Roxane est toujours en admiration devant les paysages, la faune et flore, qui lui servent de sujets à sa passion, la photographie. Yoann, quant à lui, est en quête de destinations volcaniques et d’aventures sportives, trek, voile, surf, vélo, etc. Ils nous racontent.
Vous avez entamé un tour du monde en utilisant des transports doux, sans avion. Pourquoi ce choix ?
Deux éléments ont motivé notre choix.
D’abord, notre engagement écologique. Le cheminement s’est fait sur plusieurs années, au fur et à mesure de notre prise de conscience sur la gravité de la situation climatique.
Nous privilégions toujours les transports en commun comme le train ou le bus quand cela est possible. Les trajets de nuit n’ont ainsi plus de secret pour nous. Nous réduisons donc notre empreinte carbone.
Puis le covid est arrivé, la promesse d’un monde d’après nous a ému. On peut même dire que la situation sanitaire a renforcé notre envie de voyager « mieux » pour la planète, de limiter notre impact environnemental. Nous avons décidé de faire tout notre possible pour nous sevrer de l’avion, même s’il fallait nous rendre à l’autre bout du monde en transsibérien ou en cargo.
À partir de là, nous avons adapté notre voyage. L’avantage durant une année sabbatique c’est que nous disposons de beaucoup de temps !
Concrètement, comment le Covid a bousculé vos idées de voyage ?
Nous avons revu nos ambitions et notre organisation. Notre mot d’ordre : improvisation ! Par exemple, nous avons débuté notre voyage par une traversée à la voile depuis la Corse jusqu’en Grèce alors que ce n’était pas du tout prévu initialement.
Ensuite pour faciliter le reste de notre voyage nous sommes revenus en France en train pour nous faire vacciner. Ce qui a encore impacté notre aventure puisqu’en attendant notre rappel nous avons parcouru 600 kilomètres à vélo entre Genève et Avignon sur la ViaRhôna.
Nous devons nous adapter aux mesures sanitaires des différents pays, ce qui révèle parfois du parcours du combattant.
Outre le transport, comment se matérialise votre voyage éco-responsable dans le quotidien ?
D’abord, nos convictions nous ont amenés à adopter depuis quelques années un régime végétarien.
En ce qui concerne les hébergements, nous sommes du genre minimaliste, nous sommes maintenant des campeurs confirmés, que ce soit sous la tente ou dans le coffre d’un van. Quand nous dormons dans des hébergements plus traditionnels (gîte, hôtel, ou chez l’habitant), notre budget restreint nous éloigne des grandes chambres 4 étoiles énergivores.
Du côté de l’équipement, c’est plus compliqué d’être éco-responsable. Nous voyageons en effet avec du matériel électronique (appareil photo reflex, ordinateur portable, drone, smartphones). Pour limiter leur empreinte nous faisons en sorte de maximiser leur durée de vie et avons par exemple acheté notre drone d’occasion.
Quels sont vos idées de voyage ?
Comme évoqué, nous laissons énormément de place à l’improvisation et tant que la situation sanitaire ne se sera pas clairement améliorée cela restera ainsi. Nous envisageons par exemple de voyager en cargo pour explorer ce mode de transport, malheureusement ce n’est pas encore possible, peut-être en 2022…
A la voile, entre la Corse et la Grèce, ce sont souvent les conditions météo qui ont dicté nos étapes. Cela ne nous a pas empêché de passer quelques jours à Rome, au pied du Stromboli, ou dans les Pouilles.
Pour nous aiguiller nous sommes des inconditionnels des guides et des blogs de voyage. Cela ne nous empêche pas de dénicher des endroits plus reculés où passer quelques jours tranquilles.
Afin d’établir nos itinéraires nous utilisons très souvent le site rome2rio qui permet de comparer les prix et les temps de parcours selon les moyens de transport utilisés.
Niveau confort, c’est mieux de voyager en voilier ou en van ?
Le voilier offre bien plus d’espace et d’équipements. De notre expérience il est donc largement plus confortable. Cependant, nous n’avons testé que le mini-van avec une simple couchette, il existe certainement des véhicules plus grands et mieux équipés.
Dans les deux cas, ce sont des manières de se déplacer de façon autonome, de s’arrêter où l’on veut et de profiter des paysages au fil des kilomètres ou des milles nautiques.
Racontez-nous une anecdote pendant votre tour des Pouilles à vélo.
Dans les Pouilles, nous avons pour la première fois testé les vélos à assistance électrique, la région étant très vallonnée. Nous ne nous attendions pas à une telle puissance, Yoann n’est pas passé loin de finir dans le décor en dépassant les 60 km/h avant un virage. Il aurait pu terminer sa course dans un olivier centenaire ! Après ça il a nettement ralenti l’allure…
Racontez-nous une anecdote pendant votre voyage en Norvège.
Nous avons été bloqués dans la première tempête de neige de l’année (en septembre) aux alentours du Parc National du Dovrefjell. Nous étions à 500 mètres de notre arrivée au camping, mais il était impossible de rouler plus longtemps, la route était devenue une vraie patinoire. Nous sommes restés là presque deux heures à attendre que la déneigeuse passe et que la glace fonde. Nous n’étions pas seuls du tout puisqu’une centaine de véhicules était à l’arrêt. Comme quoi, même les Norvégien.es peuvent être surpris.es par la neige ! La télévision locale avait même fait le déplacement.
Deux semaines plus tard, à des centaines de kilomètres de là, nous avons d’ailleurs recroisé un couple de voyageurs avec qui nous avions discuté le temps que la situation se débloque.
Vous êtes où actuellement ?
Nous venons de rallier l’Islande en ferry et allons profiter de trois semaines de découverte sur ces terres volcaniques. Notre ticket de retour n’est pas encore réservé, mais l’hiver nous poussera peut-être à nous diriger vers le sud.
Suivez les aventures de Roxane et Yoann sur le blog Roxandyo, sur Facebook et sur Instagram.
Roxane et Yoann voyagent assurés par le contrat Cap Aventure de Chapka. Le gros avantage : la possibilité de consulter un médecin en ligne grâce à l’application « Doctor Please! ».
En Italie Yoann a été piqué par un insecte inconnu et son doigt avait beaucoup enflé et même changé de couleur. Nous avons pu joindre un médecin gratuitement via « Doctor Please! » en téléconsultation. Il l’a rassuré et lui a indiqué le traitement à suivre. Un service vraiment simple et utile.
Roxane, roxanyo
2 commentaires
Beatrice LANTERI
19 octobre 2021
Vous vous êtes donné le temps et l'envie de faire ce grand voyage, bravo ! remettre les compteurs à zéro et profiter de notre belle planète c'est super. Nous suivons avec intérêt vos aventures sur Facebook !! Bonne continuation !
Cathy
18 octobre 2021
Très beau message eco responsable !!
Bravo à vous 2.
Vous prouvez que l'on peut voyager sans trop impacter notre empreinte carbone
Merci et continuez à nous faire rêver