Le tour du monde écologique de Lorène et Benjamin
0| Publié le 4 décembre 2017
Lorène et Benjamin, respectivement 27 et 28 ans, ont entamé un tour du monde écologique. Ils nous racontent leurs pérégrinations de la Nouvelle-Zélande à l’Argentine, en passant par la Bolivie.
Pourquoi avez-vous décidé d’entreprendre un tour du monde ?
Nous n’avons pas vraiment décidé de faire un tour du monde. Nous étions en train de voyager et de travailler en Nouvelle-Zélande avec des visas vacances travail. On a pu expérimenter des jobs en fermes et dans les vignobles bios. Nous avons petit à petit eu l’envie d’en apprendre plus sur l’agriculture biologique et ce mode de vie qui nous correspond plutôt bien. Nous avons eu l’idée d’apprendre en voyageant car la plupart des pays autorisent les volontariats sur des périodes de 1 à 3 mois.
Ce n’est qu’après avoir lu votre question qu’on s’est rendu compte que notre formation autour du monde s’était transformée en tour du monde. Bien qu’on ne prévoit pas de traverser tous les continents, pour l’instant…
Vous êtes des voyageurs écolos. Que cela implique-t-il au quotidien ?
Plusieurs choses, on a d’abord cherché à s’équiper auprès d’entreprises qui agissent pour l’environnement et le droit des êtres humains. Ensuite, on est parti avec un filtre à eau pour ne pas avoir à acheter de bouteilles en plastique. Des sacs réutilisables pour faire nos courses, des serviettes en tissus pour éviter celles en papiers, un tupperware pour les repas à emporter, des mouchoirs en tissus pour les réutiliser, des cosmétiques fait maison pour ne pas utiliser de produits nocifs à l’environnement ou encore une cup féminine pour éviter les déchets.
Et enfin en voyage, on se bat pour refuser les plastiques, les pailles, les serviettes en papier et autres détritus. On essaie aussi de favoriser les achats en vrac lors des courses.
Pour résumer, on a tenté de s’organiser de manière à réduire notre impact afin de ne laisser que des empreintes de pas. Et en ce qui concerne les déplacements, on envisage de monter prochainement un voilier !
Pour le moment, quel a été le pays que vous avez visité le plus sensible à l’écologie ?
En Amérique du Sud, nous n’avons vu que la Bolivie et l’Argentine pour le moment. Cette dernière s’en sort mieux mais en comparaison à un pays où la population jette ses déchets par la fenêtre, c’est dur d’être représentatif… Nous doutons que l’écologie soit dans leur priorité.
La Nouvelle-Zélande s’en sortait mieux avec des magasins en vrac, du recyclage et une vague « bio » auprès de certains agriculteurs.
Il nous reste encore tous les pays de la côte ouest à traverser, du Chili à la Colombie, on espère en voir un qui sort du lot.
Avez-vous rencontré beaucoup de voyageurs ayant la même démarche que la vôtre ?
Certains font du volontariat, mais aucun ne fait vraiment de « voyage écologique ». Ça fait parti des habitudes que de recevoir 1 à 2 pailles avec son jus de fruit, d’avoir des sacs en plastique et des emballages jetables avec chaque repas à emporter. Nous n’avons pas encore rencontré de voyageur qui refuse ces attitudes. Et le plus effarant c’est de voir des serveurs perdus quand on leur demande « sans paille », on voit vraiment que cela fait parti des coutumes même si c’est pourtant plus économique pour les entreprises de limiter le nombre de produits jetables donnés avec la commande.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre partenariat avec l’école primaire de Quinson ?
Nous voulions partager nos découvertes culturelles et agricoles avec ceux qui s’en souviendront le plus, nous avons donc pensé à une école. Par chance l’école de Quinson (Alpes-Maritime) se lançait dans un projet de jardin biologique et ils ont eu un réel engouement pour notre voyage.
Depuis, nous avons eu un premier test l’année dernière où nous leur avons parlé de la Nouvelle-Zélande. Ils ont fait leur spectacle de fin d’année entièrement sur ce pays, costumes du pacifique, informations sur la culture et même un Haka dansé et chanté ! (on a gardé les vidéos)
Actuellement, on leur envoie des informations, photos et vidéos sur les pays traversés et eux nous résument leurs découvertes avec des dessins et travaux artistiques que nous publions sur notre site.
Nous avons aussi réalisé un questionnaire avec eux. Nous posons les questions aux gens que nous rencontrons. Ainsi, ils pourront juger des différences de cultures et de façon de penser à travers le monde.
Avez-vous eu l’occasion de dormir chez l’habitant jusqu’à présent ?
Dès le début, nous avons pu dormir chez l’habitant. Nous avons commencé par un couchsurfing de quatre jours à Santa Cruz. C’était parfait pour s’immerger immédiatement dans la culture bolivienne. Nous sommes arrivés chez Laura, ou plutôt dans sa famille. Nous avons partagé des histoires et des repas de traditions boliviennes et françaises. On a aussi visité la ville et les environs avec elle. Les habitants de la région semblent plus ouverts, ce qui n’est pas le cas partout en Bolivie.
Quels sont vos projets pour la suite ?
D’abord, terminer notre voyage et notre apprentissage. Ensuite, tout est possible. Continuer à voyager et à découvrir d’autres cultures ou s’installer quelques part en, en France ou à l’étranger. Travailler dans nos secteurs respectifs de nouveaux ou se lancer dans de nouveaux projets. Nous avons aimé travailler dans un vignoble biologique et entreprendre alors pourquoi pas. Ça dépendra certainement du pays où nous poserons nos valises. En tout cas, on fera tout pour garder notre démarche écologique. La Terre en a besoin.
Retrouvez leurs aventures sur leur blog Yakoilabas et sur les réseaux sociaux Facebook & Instagram.
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