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Le blog voyage by Chapka

Le tour du monde en couple, une expérience racontée par Sophie et Melvin

Cela fait à peine quelques mois que Sophie et Melvin ont démarré leur tour du monde. Ils nous racontent pourquoi ils ont décidé de sauter le pas et nous donnent déjà leurs premières impressions sur le Népal et l’Indonésie, deux pays où ils se sont adonnées à de chouettes randonnées !

Qu’est-ce qui vous a poussé à partir en tour du monde ?

Nous étions séparés géographiquement depuis notre rencontre (2 ans). Il était donc urgent de nous rapprocher. Partir en voyage tous les deux était l’occasion de vivre ensemble et tester notre relation.

Dans notre vie de tous les jours, on a l’impression que partir en tour du monde est quelque chose de compliqué et d’original. Une des anciennes collègues de Sophie lui a dit qu’elle était courageuse de partir, ce à quoi elle a répondu que c’était elle qui était courageuse de rester, sachant que cette collègue se plaignait quotidiennement de la fatigue et de la difficulté de son travail. Un tour du monde est accessible à tous, pourquoi ne pas se lancer ?

Nous sommes des pigeons voyageurs dans l’âme. L’envie de partir et de découvrir le monde était de plus en plus forte, d’autant que Sophie a été déçue par son entrée dans la vie active où tout est hiérarchisé, lent et le temps libre limité.

trek au Nepal

Qu’attendez-vous de ce voyage ?

Sophie : Ce voyage est une aventure qui va me permettre de me dépasser, aussi bien physiquement que mentalement. Je veux sortir de ma zone de confort, éliminer mes préjugés, découvrir des hommes, des cultures, des animaux et des paysages. C’est une aventure très personnelle qui me permet de prendre du recul. Attention, ce ne sont pas des vacances comme beaucoup peuvent le penser. C’est aussi un voyage économique, ce qui est d’autant plus enrichissant.

Melvin : C’est l’occasion de prendre le temps de voyager. Dans mon métier, tout doit être fini avant même que les choses aient pu commencer. C’est agréable de pouvoir profiter du temps qui passe et d’avoir cette liberté sur nos visites, nos activités ou notre parcours. Nous avons un circuit en tête mais nous laissons la place à l’imprévu et aux rencontres.

Est-ce facile de voyager au Népal ?

Au Népal, le seul moyen de se déplacer est en bus ou à pied. Il existe quelques vols internes, très chers, que nous n’avons pas pris. Les bus locaux sont souvent en très mauvais état et remplis, mais ce sont de loin les bus les plus économiques. Par contre, pas de guichets où acheter ses billets, des fois il n’y a même pas de gare. Il faut demander aux locaux, qui vont alors vous traîner jusqu’au bus. Vous paierez à l’intérieur. Attention, ne payez pas le prix du touriste. Certains bus haut de gamme, préférés par les touristes, comportent des sièges confortables et la climatisation.

Le problème au Népal, c’est aussi l’état de certaines routes. À la fin du trek de l’Annapurna, nous avons voyagé une journée complète sur une piste pleine d’ornières, inondée à plusieurs reprises par des rivières, à bord de falaise, à moitié bloquée par des rochers que les hommes doivent dégager de la route. Je précise aussi que sur ces pistes on circule dans les deux sens, donc quand deux bus se croisent, on ferme les yeux. La chaleur peut rendre ces trajets insupportables, j’en ai fait les frais. Heureusement, des pauses régulières ont lieu.

Vous recommandez donc de faire le trek de l’Annapurna ?

D’une durée moyenne de 10 jours, il permet une progression douce mais certaine, avec un passage final d’un col à plus de 5 400 mètres. Il s’organise très bien sans agence et sans guide. Le parcours est parsemé de villages où il est facile de se restaurer et dormir. Résistance est le mot d’ordre car certaines journées de marche sont très longues. Les paysages sont variés (rizières verdoyantes puis jungle et enfin sommets enneigés), et ce trek est une belle façon de découvrir la vie des Népalais.

trek annapurna

Racontez-nous votre ascension du Mont Rinjani en Indonésie.

Intense et très décevant, voilà les adjectifs qui décrivent le mieux ce que j’ai pu ressentir lors du trek du Rinjani.

Faire les choses par nous mêmes, sans passer par une agence avec guide et porteur, s’est révélé difficile. Il a été difficile de trouver un transport pour nous amener au village départ, difficile de connaître le véritable prix de l’entrée au parc, difficile de trouver de l’eau potable, difficile de revenir à notre point de départ. Pourtant cela reste un trek très tres fréquenté…

Le premier jour est une journée de marche intense dans la jungle, sous une chaleur écrasante, avec un dénivelé de 1 500 mètres. Arrivé en haut, la vue sur le cratère entouré du lac est époustouflante. Et pourtant, les alentours sont jonchés de déchets, les agences installent leur campement et leur toilettes portatives….tout un programme ! Nous décidons alors de descendre les deux heures de sentier difficile et épuisant qui nous amène au lac, où nous pouvons camper tranquillement sans les groupes organisés. Les bains chauds sont une vraie récompense et on peut s’y laver. Après avoir tant transpiré, c’est un petit bonheur en soi. Le repas et la nuit se fait dans la tente.

Le deuxième jour est plus tranquille puisque nous sommes au bord du lac. Il ne nous reste plus qu’à remonter de l’autre côté. 3 heures difficiles, de l’escalade à certains endroits. Nous arrivons au camp de base, au niveau du départ du sommet du Rinjani. Fatigués, nous plantons la tente au milieu du campement, qui va très très vite se remplir, à notre grande déception. Le sol est littéralement jonché de déchets (plastiques, canettes, bouteilles de bière,…) et de trous avec selles et papiers dedans. Bref, c’est insalubre et bruyant. Le lendemain, nous verrons les porteurs brûler leurs déchets (alors qu’ils doivent les ramener). Ça sent le plastique brûlé, les singes des alentours farfouillent dans les déchets du jour et sont agressifs…

trek en Indonesie

Troisième jour, l’heure est venue de monter au sommet. 3h30 d’une ascension très pénible dans la roche volcanique, à partir de cinq heures du matin. C’est épuisant car la cendre et la roche volcanique glissent sous nos pieds et fatiguent nos muscles et notre moral. Cependant, une fois au sommet, on jouit d’un panorama à 360 degrés sur le Sumbawa, les Gili et le mont Agung sur Bali. Puis on se remet en route pour une descente de 7h30 jusqu’au village de Sembalun afin de trouver un moyen de transport pour nous ramener à notre village départ.

Les jambes flageolent, la douche – même froide – nous manque. Nous arrivons épuisés, affamés, mais heureux de retrouver un endroit propre et bienveillant.

trek Rinjani Indonésie

Quels sont les principales difficultés auxquelles vous avez dû faire face jusqu’à présent ?

  • Utiliser les transports en commun au même prix que ceux pratiqués pour les locaux.
  • Faire face à certaines personnes vraiment malhonnêtes.
  • Problème gastrique pour Sophie, pendant plus d’un mois…on croise les doigts pour que ce soit enfin terminé.
  • Gérer la fatigue et l’inconfort de certaines situations.

Finalement, peu de problèmes quand y pense et que l’on compare à tous les bons moments que nous avons vécu jusqu’à maintenant.

Un conseil pour les futurs tourdumondistes ?

  1. Avoir un sac de voyage le plus léger possible ; pensez minimaliste. Même après deux mois de voyage, nous réfléchissons encore à la manière de rendre nos bagages les plus légers possibles. Ne vous encombrez pas, on trouve de tout en voyageant.
  2. Choisir une assurance pour son voyage qui soit efficace et qui couvre en particulier la plongée.
  3. Choisir une banque sans frais bancaires et toujours avoir 2 cartes de crédit avec soi (Visa & MasterCard de préférence).
  4. Télécharger l’application Maps.me, pour s’orienter partout dans le monde sans internet.

Allez-y, foncez, n’ayez peur de rien ! D’ailleurs, il n’y a vraiment rien à craindre. Devons-nous vraiment travailler cinq jours sur sept et sept heures par jour enfermé dans un bureau pour vivre ? La question se pose…

Retrouvez les aventures de ce couple en tour du monde sur leur blog Melvin & Sophie (ça ne s’invente pas !)

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