Le tour du monde en stop de Margaux et Julien
0| Mis à jour le 24 juin 2019
Cela fait deux ans et demi que Margaux et Julien voyagent en stop. Avant de se lancer dans cette belle aventure, ils travaillaient dans la recherche pharmaceutique. Ils racontent leurs aventures sur le blog Serial Hikers.
Comment avez-vous eu l’idée de partir en tour du monde ?
Nous avions en tête de réaliser un long voyage un jour, sans savoir quand et comment. Le jour où Margaux a démissionné pour quitter sa boîte, ce fut le déclic pour moi. Ensuite, l’idée d’un tour du monde classique en un an ne nous enchantais pas, principalement à cause de notre sensibilité écologique, de notre désir de vivre des échanges culturels forts, le tout avec un budget restreint. Qui dit démission dit fin des rentrées d’argent. Nous avons donc décidé d’effectuer un voyage lent.
Votre tour du monde se veut écologique. Comment faites-vous concrètement ?
Nous avions déjà testé l’auto-stop auparavant, soit pour l’aventure, soit par nécessité. C’est tout naturellement que nous avons décidé de faire ce tour du monde en stop. Pour aller plus loin dans l’écologie et le voyage alternatif, nous avons décidé de ne pas prendre l’avion, donc de faire du stop sur terre et sur mer (voilier-stop).
En ce qui concerne l’hébergement, nous utilisons le couchsurfing (hébergement gratuit chez l’habitant), le volontariat ou notre tente. Enfin, pour les activités, nous ne prenons jamais de taxi, jamais de tours guidés avec des animaux et sommes très sélectifs quant à nos choix de visites sur les questions éthiques et écologiques. On ne peut pas être parfait et c’est évidemment subjectif, mais on fait de notre mieux !
Il existe plein d’autres astuces pour rendre son voyage plus responsable, comme par exemple éviter au maximum les supermarchés et l’utilisation de sacs plastiques pour les achats. Dans notre cas, nous privilégions les marchés de rue ou les petits commerçants de street-food, et utilisons des Tote Bag pour nos achats. C’est à la fois plus économique, responsable socialement et écologique !
Dans quel pays avez-vous eu le plus de facilité à faire de l’auto-stop ?
L’auto-stop a été pour nos très facile au Kosovo, en Turquie, en Iran, en Ouzbékistan et au Vietnam. Le plus dur, sans aucun doute, c’est en Italie !
En France, l’auto-stop fonctionne très bien. Le fait d’être un couple rassure sans aucun doute les conducteurs. La météo joue un grand rôle également mais cela dépend des pays. En Europe, nous avons eu l’impression qu’une mauvaise météo n’aidait pas. Il fallait au contraire un temps ensoleillé pour que les gens soient plus enclins à s’arrêter. Ils sont certainement plus gais quand il fait beau. En revanche en Asie, nous avons ressenti de la compassion lorsqu’il pleuvait. Dans certains pays, ils sont habitués aux grosses pluies pendant la mousson !
Vous vous « mariez » dans tous les pays que vous traversez. On aimerait en savoir davantage…
Le fameux #WeddingChallenge ! Ce sont deux amies qui lors de notre fête de départ se sont liguées pour nous mettre au défi de nous « marier dans chaque pays traversé ». Nous avons voulu jouer le jeu avec les moyens du bord. Comme nous voyageons avec des gros sacs, ce n’était pas possible de faire des mises en scènes « intragrammable ». Nous revêtons juste un nœud papillon et un serre-tête « voile de mariée » lorsque un endroit nous inspire pour faire une photo de « mariage ». Tout cela n’est que fictif, en tout cas pour l’instant…
Quelles sont vos destinations préférées dans les Balkans et en Europe de l’Est ?
Difficile à dire, car nous avons voyagé plus de neuf mois dans cette zone géographique. Disons que nous avons particulièrement aimé la Bosnie-Herzégovine pour son patrimoine historique et l’hospitalité rencontrée sur place, le Kosovo pour sa nature sauvage et inexplorée et enfin la Grèce pour sa nature, son histoire et sa gastronomie.
Où est-ce que vous avez le mieux mangé ?
Ce que nous avons préféré, c’est la cuisine méditerranéenne, en Italie, en Grèce et en Turquie. La Chine est un petit paradis pour les végétariens. Chez l’habitant, nous avons été gâtés par nos hôtes turcs, iraniens et chinois !
Vous vous êtes essayés au bateau-stop. Est-ce facile ?
Deux ans et demi après notre départ, nous réalisons effectivement notre première expérience en voilier stop. Nous n’avons pas eu de mal à trouver notre premier voilier (par l’intermédiaire d’un site), puis une fois un pied dedans, il est facile de rencontrer plein de marins dans les ports. Nous sommes donc confiants pour trouver nos prochains voiliers !
Nous n’avons pas prévu d’itinéraire pour le moment. Nous naviguons en Asie du sud est en longeant les côtes et en parcourant les îles. Nous ne savons pas à l’heure actuelle quel sera le prochain océan que nous allons traverser. Soit l’Océan Indien pour revenir progressivement vers l’Europe. Soit le Pacifique, pour continuer une circonvolution du monde…
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