Tania et Guillaume plient bagage, direction l’Argentine
0| Mis à jour le 7 avril 2017
Tania et Guillaume sont deux vidéastes parisiens, passionnés par les voyages dans de vastes étendues de nature sauvage et préservée. Après avoir soufflé le chaud et le froid en Laponie et en Guyane, ils ont décidé de tempérer les choses, direction la Patagonie argentine. Ils avaient gardé leur destination secrète jusqu’à hier. Du coup, si vous n’étiez pas au courant, ceci est un spoiler entièrement assumé.
Pour ce joli projet, Tania et Guillaume se retroussent véritablement les manches. En effet, ils nous proposeront tout au long de leur aventure une web-série avec 8 épisodes de 2’30 environ. Au programme, du tourisme solidaire, du volontariat en Argentine, des rencontres improbables et des galères de voyage (parce qu’il y en a toujours). Comme ils le disent si bien « partager l’expérience, c’est donner envie de repousser ses limites et s’ouvrir au monde ».
En attendant leur départ, nous les avons rencontrés pour un entretien décalé.
Parlez-nous du projet On Plie Bagage.
Au départ, c’était « juste » un premier documentaire en Laponie après nos études d’audiovisuelles, en 2011. Et puis on s’est rendu compte qu’on s’entendait vachement bien, même dans des conditions compliquées. On arrivait à se comprendre même avec une écharpe jusqu’au nez, une chapka devant les yeux, et du givre sur nos moustaches (posez pas de questions, Tania se laisse aller en voyage).
Bref, ça valait le coup de réitérer l’expérience deux ans plus tard en Guyane. Et en effet, ce second documentaire a confirmé notre complémentarité et notre envie de continuer à réaliser des projets tous les deux, des projets qui nous tirent vers le haut.
Et cette année, l’Argentine…
À force de faire le tour des festivals d’aventure avec nos documentaires, on a été pas mal inspiré par des voyageurs qui en revenaient. Et Guillaume est un grand fan de Florent Pagny. C’est un peu son pèlerinage à lui…
En vrai, on est attiré par la diversité des paysages, les grands espaces, une culture vraiment inconnue pour l’un et l’autre, et la destination finale au glacier Perito Moreno qui nous fait rêver.
Est-ce que vous avez révisé votre espagnol (argentin) pour vos débuts à Buenos Aires ?
Sí, claro que sí! ¿Dónde se pone distancia a la cabra? (oui, bien sûr que oui. À quel distance faut-il se tenir de la chèvre ?)
Guillaume a fait Allemand en seconde langue, Tania n’atteignait pas la moyenne en Espagnol (coucou Madame Fernandez, vous m’avez fait découvrir Almodovar, merci d’avoir laissé les sous-titres !). Ça va être sympa.
Vous comptez faire du wwoofing sur place. Est-ce que vous avez déjà des contacts sur place ?
Oui, nous sommes très très très organisés. Il y a 2 mois, nous nous sommes inscrits sur le site du wwoofing argentin pour pouvoir contacter quelques fermes qui reçoivent des volontaires. Nous avons déjà pas mal en contacts. Ce genre d’expérience a le vent en poupe, il faut donc s’y prendre à l’avance. Et savoir ce qu’on a envie de vivre également, il y a de tout : de la construction d’écolodges à la permaculture en passant par le ranch…
Si vous avez le choix, vous préférez ramasser du raisin à Mendoza ou tondre des moutons en Patagonie ?
Et bien…les deux ! Si tout se passe bien, on pourra faire plusieurs expériences de wwoofing sur place. Le but, c’est aussi de se tester, on est trop souvent derrière notre petit bureau, on a envie de travailler de nos mains et de voir dans quel univers on est le plus (ou le moins) à l’aise. Travailler en plein air, et finir sa journée en ayant participé à un projet plus concret !
Mais s’il y avait un choix à faire : boire du vin de Mendoza en tondant des moutons en Patagonie (les pauvres…)
Est-ce que vous êtes aussi givrés que le Perito Moreno ?
Pour l’instant, on ne sait pas encore, on ne l’a pas encore rencontré ! Mais il paraît qu’il y a du level. C’est en effet notre univers d’être décomplexé de la bourde. Loin d’êtres des aventuriers à la Christian Clot (passé dans ALP 99), on s’amuse de notre naïveté et de nos maladresses.
Ça ne va pas vous manquer quand même Paris, son métro et son RER ?
On est en train d’élaborer le parfum « Châtelet-les-Halles » (dédicace à Florent Pagny), histoire de ne pas trop se sentir perdu en pleine Pampa. Plus sérieusement, on prend rarement le métro, on est en scooters. On pense faire 12 fois le tour du périphérique avant de partir, histoire de faire le plein de méthane, de monoxyde de carbone et de PM10. Comme on n’est pas certains d’en trouver à El Bolson.
Comment c’était cette préparation intensive au Pays Basque ?
On a fait le point sur pas mal de choses :
- Nous sommes très mauvais en surf
- On a une forte résistance à la Sangria
- Forte passion pour l’Ossau Iraty
- On s’est amélioré sur le pilotage du drone
- Par contre l’espagnol, c’est toujours pas ça
Retrouvez leurs aventures sur le blog On Plie Bagage.
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