Lorsqu’on évoque les Antilles aux voyageurs de France métropolitaine, ces derniers opposent presque systématiquement l’île de Martinique et l’archipel de Guadeloupe. « Laquelle est la plus accueillante ? », « où sont les plus belles plages ? », « où se trouve le meilleur rhum ? », tant de questions et de réponses qui diffèrent. On a décidé d’enterrer ce débat stérile. Pour un dépaysement garanti, direction les Antilles néerlandaises, au départ depuis l’aéroport d’Amsterdam !
Sint Maarten, la partie néerlandaise de l’île de Saint-Martin
Les Pays-Bas et la France partagent une frontière commune, pas en Europe, mais dans les Antilles sur l’île de Saint-Martin. A noter que depuis 2010, Sint Maarten a obtenu son autonomie au sein du Royaume des Pays-Bas.
Sint Maarten englobe 37 % de l’île, le reste étant sous pavillon français. La partie néerlandaise se situe au sud. Elle dispose de son propre aéroport international, Princess Juliana et sa capitale est Philipsburg, connue pour son charmant front de mer, ses boutiques hors taxes et ses restaurants. Un site historique important est la péninsule de Fort Amsterdam. C’est à Philipsburg qu’on peut faire la fête. Les meilleures périodes étant pendant le carnaval de Saint-Martin qui a lieu en avril et qui dure trois semaines ou pendant la régate Heineken sur un week-end prolongé de mars.
Si la plus haute montagne de l’île, le Pic Paradis, est en France, la partie néerlandaise est aussi vallonnée. Le mont Flagstaff culmine à 370m.
Saint-Martin possède de nombreuses plages et un littoral de 70 kilomètres. Du côté néerlandais, toutes les plages sont en accès libre. Les plus belles sont Cupecoy, plage de sable blanc agrémentée de grottes et de rochers, et Kim Sha où on peut s’adonner à des activités nautiques. Enfin, comment ne pas parler de Maho Beach, la plage la plus célèbre où les avions survolent.

Saba, le sommet des Pays-Bas
Saba, « la Reine immaculée », à peine deux mille habitants sur 13 km²., soit environ la taille de Porquerolles.
L’île est très montagneuse et volcanique, remplie de forêts tropicales. Saba abrite le sommet le plus élevé des Pays-Bas avec 887 m d’altitude, le mont Scenery. Les côtes sont constituées de falaises et de rochers et les plages sont inexistantes.
Au sud-ouest de l’île se trouve un récif corallien long de 4,3 km inclus dans le parc marin de Saba qui fait le tour de l’île. Il fait le bonheur des plongeurs expérimentés.
L’aéroport de Saba fait partie des plus dangereux du monde. En bref, Saba est la destination idéale pour ceux qui aiment les sensations fortes !

Saint-Eustache, témoin de la colonisation néerlandaise aux Antilles
Saint-Eustache ou « Statia » pour les intimes est une île de 21 km², soit environ la taille de l’île d’Yeu. Elle est peuplée par trois mille habitants, le gros des troupes se situant dans la capitale Oranjestad dont le port borde la côte ouest de l’île. C’est ici qu’on retrouve les boutiques locales, les marchés colorés, les restaurants servant des plats créoles. L’aéroport international F. D. Roosevelt est attenant à la ville.
Saint-Eustache a une riche histoire maritime et commerciale, ayant été un port d’importance au XVIIIe siècle aussi bien pour la traite négrière que pour le commerce de matières premières : sucre, tabac, etc.
A Oranjestad, on retrouve les quais d’où partaient les armes destinées aux insurgés pendant la guerre d’indépendance américaine. Il y a aussi le Fort Oranje, dominant la baie, construit en pierres volcaniques au XVIIe siècle. Autres témoins des fastes coloniaux hollandais : la Gouvernement Guest House et la Maison de Simon Doncker, devenue musée national de l’île.
Les sentiers de l’île offrent des panoramas à couper le souffle sur la mer des Caraïbes. Saint-Eustache se compose d’un volcan endormi au sud-est de l’île, appelé « The Quill », culminant à 601 mètres. Allez voir le fort de Windt dressé sur une falaise, à l’extrême sud, appartenait au système de défense de l’île.
Les plongeurs prendront du plaisir à aller voir les épaves de navires marchands datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Avec la plus grande épave des Caraïbes, celle du poseur de câbles Charles L. Brown, coulé en 2003.

Aruba et la plus belle plage du monde
On sort de l’arc des Antilles, direction les îles-sous-le-vent au large des côtes vénézuéliennes. Aruba, 190 kilomètres carré (soit environ la taille d’Oléron) et 100 000 habitants à l’année, est la destination privilégiée des touristes américains lors de la saison hivernale. Elle propose des plages et sable blanc et des infrastructures hôtelières haut de gamme qui plaisent à cette clientèle. Ils aiment venir au Carnaval d’Aruba, qui attire des milliers de visiteurs chaque année en février.
Eagle Beach est connue pour être l’une des plus belles plages du monde. Elle est parfaite pour nager, bronzer et pratiquer des sports nautiques. Autre plage d’intérêt, Palm Beach, également situé au nord de l’île non loin de la grande ville d’Oranjestad.
Les amateurs de marche à pied prendront du plaisir dans le parc national Arikok qui couvre près de 20 % de la surface de l’île. Vous découvrez des paysages désertiques, des grottes, des piscines naturelles (Conchi) et des formations rocheuses uniques. Le sentier jusqu’à la plage de Boca Prins offre des panoramas imprenables sur la côte.
Les fonds marins autour d’Aruba sont riches en vie marine. Des excursions vous permettront d’explorer des épaves de navires et des récifs colorés.

Bonaire, destination pour plongeurs tous niveaux confondus
Bonaire est cerné par une barrière de corail, dont les eaux entièrement protégées par un parc national, attirent des plongeurs du monde entier qui peuvent descendre jusqu’à 60 mètres de profondeur. L’ensemble des eaux entourant l’île est classé sanctuaire marin. Avec plus de 80 sites de plongée accessibles depuis la côte, que vous soyez débutant ou expert, il y a un endroit pour vous.
Le site de Barracuda Point est réputé pour ses rencontres avec des barracudas et d’autres espèces marines majestueuses.
A voir aussi, Klein Bonaire, un petit îlot à proximité, accessible en bateau, qui regorge de plages vierges et de spots de plongée de classe mondiale.
Au sud, l’île accueille des salines, exploitées industriellement.
L’île est connue pour ses colonies de flamants roses et ses ânes sauvages qui trouvent refuge dans le parc national de Washington Slagbaai au nord de l’île et où se trouve le point culminant, la colline de Brandaris (240 m).

Curaçao, du bleu mais pas que…
Curaçao, 150 000 habitants, est l’île la plus peuplée des Caraïbes néerlandaises. En 2010, l’île a obtenu son autonomie au sein du Royaume des Pays-Bas.
Sa capitale, Willemstad, est surnommée « l’Amsterdam des tropiques » et est classée au patrimoine mondial de l’Unesco du fait de son architecture coloniale bien préservée. C’est une ville moderne de 100 000 habitants, très touristique si on en croit le nombre de casinos. Il y a également un aquarium géant, un musée maritime et un musée d’anthropologie archéologique. Ne manquez pas le Pont flottant, symbole de l’île, qui relie les deux parties de la ville.
Les plus belles plages de Curaçao sont Playa Kenepa Grandi, qui dispose d’eaux turquoises, et Cas Abao Beach, une plage tranquille avec des palmiers et du sable blanc, parfaite pour le snorkeling et la baignade.
Les récifs coralliens autour de Curaçao sont parmi les meilleurs des Caraïbes, avec de nombreux sites accessibles depuis la côte. Les plongeurs peuvent explorer des épaves et une diversité marine remarquable.

En conclusion, chaque île des Caraïbes néerlandaises méritent qu’on s’y attarde pour quelques jours. Laquelle est la plus belle ? Faites-vous votre idée !!!
