Les bons plans d’Esther, étudiante sur le campus de Perth
0| Mis à jour le 19 juin 2020
À seulement 19 ans, Esther est partie effectuer sa troisième année d’études en Australie. Elle se trouve actuellement à l’Université de Perth (UWA), dans l’ouest du pays. Un échange permis par son école de management, l’IAE Lyon, où elle s’est spécialisée en sciences de gestion. Elle prend le temps de revenir sur son parcours et sur son expérience sur place !
Tu effectues une année d’études en Australie, à Perth. Comment s’est dessiné ce projet ?
C’est assez compliqué à expliquer. J’ai toujours voulu partir à l’étranger. C’était un rêve depuis longtemps. Dans la filière que j’ai intégré, la troisième année se fait obligatoirement à l’étranger donc j’ai su que je partais dès que j’ai été reçu au concours. J’ai ensuite passé les premiers mois de l’année précédant le départ à décider où je voulais partir.
À ce moment-là, je n’avais pas du tout l’Australie en tête. Je pensais plus à l’Amérique du Nord.
C’est en me renseignant sur les procédures d’attribution des destinations que j’ai finalement opté pour l’Australie. C’était un bon compromis. Déjà parce que l’Australie est un pays anglophone et que c’était la langue que je voulais améliorer. Ensuite, parce que les universités australiennes sont très réputées et leurs campus sont très interculturels. Ce qui m’a surtout attirée, c’était les méthodes d’apprentissage qui paraissaient beaucoup plus « humaines » en Australie et moins austères qu’en France.
Comme j’étudie le japonais, c’était un argument supplémentaire. Il y a une proximité géographique entre l’Australie et l’Asie. C’était un argument que j’utilisais pour rationaliser mon choix. Après, il ne faut pas se mentir, le beau temps et le côté exotique ont aussi beaucoup joué. En me penchant sur le cas de Perth, je me suis dit que c’était vraiment une ville où j’aimerais vivre. Une métropole, pas trop touristique, avec du soleil, la mer à proximité, des paysages désertiques, des animaux exotiques. Tout ça m’attirait. Je voulais sortir d’Europe, voir quelque chose que je n’aurais pas l’occasion de revoir de sitôt. Je trouvais aussi ça très cool de partir de chez papa-maman en m’exilant à l’autre bout du monde. Le prix du billet d’avion étant cher, autant y rester un an pour rentabiliser.
Beaucoup d’arguments sont donc rentrés en compte et à la fin, au moment de choisir, Perth était la destination qui me paraissait être le meilleur choix et qui m’enthousiasmait le plus !
Comment s’est passée ton intégration sur place ?
Je vis en résidence universitaire donc l’intégration est allée très vite. On mange tous dans une salle commune donc assez vite tu t’assois à une table, les personnes se présentent et commencent à parler. Les gens étaient très ouverts. Ça a donc été très facile de parler avec tout le monde. J’avoue cependant que j’avais beaucoup de mal à suivre les conversations entre anglophones. Ils parlaient vite et ne faisaient pas toujours attention au fait que ce n’est pas ta langue maternelle. Du coup, je traîne aujourd’hui majoritairement avec d’autres étudiants européens en échange dont l’anglais est la seconde langue (surtout des italiens et des néerlandais). C’est un schéma assez classique. Beaucoup sont restés avec des gens de même nationalité.
Peux-tu nous en dire plus sur ton rythme ?
J’ai 12 heures de cours par semaine, moins en pratique car les cours sont abrégés de 15min pour nous permettre de nous déplacer sur le campus. Je n’ai donc pas beaucoup d’heures mais le travail personnel est assez conséquent.
En général, je me lève le matin à 8h et je mange à la résidence tranquillement. J’ai cours de 10h à 12h, je reviens à la résidence pour manger et je repars pour une heure de tutorial (l’équivalent des TD) l’après-midi. Je n’ai jamais cours passé 17h donc je peux rentrer à la résidence et aller à la salle de sport, voir des amis ou étudier suivant mes humeurs.
Le soir après dîner, il y a toujours des gens qui sortent. Ils font un before à partir de 20h (oui, oui) et partent boire ou danser dans des bars qui ferment à minuit, ce qui laisse le temps de dormir et d’être en forme le lendemain. Donc si j’ai envie de sortir, ce n’est pas l’ambiance qui manque. Les australiens sortent et boivent tous les jours de la semaine.
Quels sont tes loisirs ?
Je passe beaucoup plus de temps dehors par rapport à mes études en France. Je vais souvent faire un tour en ville ou me balader aux alentours pour découvrir les lieux. Bien sûr, je passe beaucoup de soirées dans les bars ou les clubs de la ville. Sinon, je passe aussi du temps dans ma chambre à écrire sur mon blog, écouter de la musique, suivre l’actualité française. Aussi la résidence est dotée d’une salle de sport donc j’y fais un tour de temps en temps. Alternativement, je peux aller jouer au billard ou au badminton avec des amis.
As-tu prévu de trouver un petit job sur place ?
C’était dans mes plans mais techniquement ce n’est pas si facile de caser des horaires de travail quand t’as des cours étalés sur toute la semaine. Je donne juste des cours du soir de français, payés par la résidence. Ça me prend 1h30 par semaine (avec la préparation) et ça rémunère bien. C’est plutôt pas mal mais pas assez pour couvrir mes grosses dépenses. Je compte essayer de me trouver quelque chose pendant les vacances d’été de décembre à février où nous avons 3 mois de vacances. Ça me permettra d’économiser pour pouvoir voyager ensuite.
As-tu d’ores et déjà des bons plans à nous faire partager sur Perth ?
On est beaucoup à s’accorder sur le fait que le bar Aviary est un excellent endroit pour commencer la soirée. L’entrée est gratuite, le bar est en rooftop avec vue sur les buildings de Perth. La musique y est « tout public ». Plus près du campus, Captain Stirling est un très beau bar avec de l’espace et une belle terrasse. Mais il n’y a aucun intérêt à y aller si vous n’êtes pas dans le coin parce que c’est plutôt excentré.
Question shopping, il y a Watertown, un centre commercial un peu en dehors du centre qui rassemble beaucoup de boutiques d’occasion et qui est donc très bien pour se faire plaisir à petits prix.
Pour le tourisme, je pense qu’il faut aller à Fremantle voir le marché et visiter la prison. C’est vraiment l’attraction touristique qui m’a le plus plu.
Aussi, aller se balader en empruntant le chemin qui longe Mathilda Bay est une des choses que j’adore faire ici. On peut faire de belles photos de la skyline de Perth se reflétant dans l’eau et aller voir la Blue House posée sur l’eau au milieu de nulle part. C’est le spot idéal pour une photo instagram.
As-tu déjà prévu de voyager dans le pays ?
Je reviens tout juste d’un grand road trip de 4000 km au Nord de Perth pour la semaine de vacances. Il y a beaucoup de choses à voir le long de la « Sunset Coast » jusqu’à Exmouth au Nord. Nous sommes passés par le parc national de Karijini qui est juste magnifique. Aussi, je suis allée faire un tour à York à moins de deux heures de route à l’est de Perth. Il y a des champs de colza et des cerisiers en fleurs à perte de vue (Et oui, c’est le printemps ici !).
Pour mes prochains voyages, je vais aller voir Wave Rock et Albany au sud de Perth. Et pendant les vacances d’été en décembre, je vais me rendre sur la côte Est.
Tu es fan de musique. C’est quoi la chanson qu’il faut absolument écouter à Perth en ce moment ?
Les gens écoutent beaucoup the Chainsmokers. On entend leur duo avec Halsey partout. Il y a aussi bientôt un concert de Flume à la Perth Arena. C’est le DJ en vogue. Ce n’est pas vraiment ce que je préfère mais je suppose que contrairement à l’Europe, l’Australie se prépare pour l’été alors les sons sont plus légers.
Si tu devais recommander un film et une chanson française à des étudiants australiens, ce serait quoi ?
Je serais très tentée de leur recommander un Astérix et Obélix parce que c’est un peu le film français qui occupe la place culte dans ma tête. Mais je pense que l’humour est peut-être trop français pour eux. Je crois que je recommanderais quelque chose de moins connu comme La Crème de la crème de Kim Chapiron qui est un des films français que j’ai le plus apprécié ces dernières années.
Niveau musique, j’écoute beaucoup l’album du S Crew en ce moment surtout pendant que je travaille. Ce n’est pas ce qu’on a fait de plus emblématique mais ça a le mérite de casser l’image d’Edith Piaf dont tout le monde me parle tout le temps.
Qu’est-ce qui te manque le plus de la France ?
Ça va paraître bizarre mais ça me manque d’utiliser l’argot français (d’où mon engouement soudain pour le rap français peut-être). La seule francophone avec qui je suis proche ne le pratique plus depuis longtemps, donc je dois expliquer toutes mes expressions. Du coup, je parle pratiquement sans être vulgaire et étrangement ça me manque.
Après, la nourriture me manque beaucoup. Je deviens folle dès qu’ils servent du fromage à la résidence. L’Australie n’est définitivement pas un pays de gastronomie. La vraie bonne bouffe n’est pas facile à trouver ici.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
De profiter au maximum de cette année, d’avoir mon année, de faire les bons choix pour mon master. Et surtout souhaiter que mon retour en France ne soit pas trop rude.
N’hésitez pas à suivre le récit de ses aventures australiennes sur son blog A Song for Meb. Vous y découvrirez ses études à Perth, ses découvertes en voyage et son goût pour le cinéma et la musique.
Notre mode d’emploi pour étudier en Australie peut aussi vous intéresser.
0 commentaire