1. Accueil
  2. Mon tour du Monde
  3. Les expériences de Tour du Monde
Le blog voyage by Chapka

Kiss My Bay : un tour du monde en van qui a du chien !

Carole, Julien et leur toutou Noïsia effectuent depuis septembre 2018 un tour du monde en combi van. Ils sont actuellement en pleine traversée des Amériques…du nord au sud au volant de Marcel, un Combi Volkswagen de 1974, entièrement retapé. Depuis le Panama, Julien nous raconte ce formidable périple, leurs destinations coups de cœur, les spots les plus chouettes pour pioncer. Il nous a même concocté un classement des meilleurs bières bues jusqu’ici ! #vanlife

Pourquoi avez-vous décidé de partir faire le tour du monde en combi van ?

Il y a cinq ans, nous sommes partis une petite semaine en Espagne avec ma voiture. On dormait dedans ou dans la toile de tente à côté. J’y étais habitué mais Carole pas du tout…cela dit, elle a vite pris le goût au road-trip et nous avons décidé de remplacer la voiture par quelque chose de plus confortable ! L’idée c’était de découvrir la France, pourquoi pas l’Europe. Du coup on voulait absolument se dégoter un vieux combi et vu la côte, ça nous paraissait également un placement intéressant. C’est notre PEL à nous !

Après plus de 6 mois de recherche, nous avons trouvé notre combi, Marcel, en PACA. Il faisait la gueule mais il était abordable ! Début de la restauration, beaucoup de week-ends, toutes nos vacances, parfois le soir en semaine…on s’investit à fond pendant deux ans . Plus le temps passe, plus on avance et plus on a des envies d’ailleurs, de plus loin, d’inconnu. Un soir, Carole me dit que le boulot la fait craquer. De mon côté, je n’avais plus aucune motivation dans mon travail du moment. Je lui ai lancé un : “on a déjà le Combi, si on le prépare un peu différemment, on peut partir en tour du monde…”. Et elle a dit oui.

Quelques semaines après nous avions suffisamment de renseignements pour annoncer notre départ en tour du monde à l’automne suivant ! Tout cela pour dire que nous n’avons pas décidé de faire le tour du monde en Combi de 74…mais comme nous l’avions, l’occasion était bien trop belle !

Sur le Cerro Negro ©Kiss My Bay

Comment avez-vous trouvé et aménagé votre combi ?

Trouver un véhicule n’est pas évident, trouver un Combi est un calvaire ! Nous cherchions un T2A ou B en parfait état de châssis et bon état moteur… l’aspect nous importait peu car nous comptions dans tous les cas le mettre à notre gout. Pour les VW, vous pouvez regarder les groupes spécialisés sur Facebook, TheSamba ou bien plus généralement Leboncoin. Un peu geek, j’avais paramétré des alertes automatiques sur les annonces et ça nous a permis de découvrir Marcel un samedi matin aux alentours de 8h.

Nous étions les premiers à appeler et l’ancien propriétaire a accepté de nous garder le combi de coté 15 jours, le temps de réunir les sous et venir le récupérer à 400 kilomètres de chez nous.

La rénovation et l’aménagement sont des moments plein d’anecdotes qu’il serait impossible de résumer. En revanche on peut remercier Josh, Chris, SpeedShop et tant d’autres pour les coups de mains. Ce genre de personnes que tu ne connaissais pas et qui, par la passion de la VW deviennent tes amis ! L’aménagement a entièrement été fait maison, de mes petites mains. Il n’est pas exceptionnel mais répond exactement à nos besoins. On a pu y faire nos cachettes secrètes, nos petites astuces de tablettes coulissantes que tout le monde nous envie, y mettre notre poêle à bois !
Après tout ce temps à vivre dedans et ces climats traversés, on peut dire qu’on ne manque de rien. On s’y sent vraiment chez nous, dans notre cocon, que l’on dorme sur un parking de Walmart aux USA ou sur une plage paradisiaque du Costa-Rica.

Les travaux. ©Kiss My Bay

Est-ce facile de voyager en combi van ?

Notre ressenti face au voyage en van, c’est que c’est un peu comme manger des tomates… On aime ou on n’aime pas ! Heureusement pour nous, on aime bien les tomates.

Concrètement, l’important pour nous dans la vie n’est pas d’avoir un grand confort mais plutôt d’avoir une grande liberté et une vie sociale. Suivant où chacun mettra son curseur, il lui sera possible ou non voyager en van.

Si les critères de la personne sont de ne pas sortir des grands axes, de toujours avoir de l’eau, de l’électricité, de se sentir en sécurité, alors il faut un grand 24’ ou plus grand encore (à l’américaine).

Si les critères sont de pouvoir barouder un peu plus mais en gardant de l’espace, il faut opter pour un Iveco, un Sprinter ou un Traffic..

Si à l’inverse, il ne faut qu’un moyen de transport pour avancer et y ranger une guitoune et un sac de couchage, une 106, Saxo ou Clio fera très bien l’affaire !

Ce que nous voulons dire, c’est que voyager en van est à la portée de tout le monde tant que la motivation est saine et réelle ; et que ton véhicule correspond à ta vision du voyage. Le voyage en lui même, n’est pas plus difficile en van qu’en backpack.

Il a ses avantages : pas d’hôtel, pas de bus, pas de location, pas de timing, une cuisine, beaucoup plus de liberté…et ses inconvénients : plus de paperasse, moins écolo, le prix de l’essence, de l’assurance, la légère angoisse quand on laisse le véhicule…c’est encore une fois une question de curseurs, d’obligations et d’envies.

Voici comment faire pour transporter son van d’Europe jusqu’en Amérique.

Est-ce facile de voyager avec un chien ?

Voyager avec un chien est possible, qu’importe le véhicule.

Les gros plus : l’amour, la sécurité, l’amour,le rapport aux locaux, l’amour…

Noïsia sur le Cerro Negro, Nicaragua. ©Kiss My Bay

Les petits moins : les passages de frontières, les frais de vétérinaires, le chien mouillé, les parcs interdits aux animaux domestiques.

A la flotte ! ©Kiss My Bay

Pour nous, la question ne se posait même pas. Noïsia faisait déjà partie du voyage avant de naître. Nous voulions voyager avec un chien.

Quels sont les spots les plus mémorables où vous avez passé la nuit en van ?

Remarque importante, nous adorons les spots au bord de l’eau. Voici une liste des sports qu’on a adoré :

Le tout premier spot du voyage était absolument fantastique. Il s’agit d’une route écroulée à l’entrée de l’île de Cap Breton en Nouvelle-Ecosse (Canada). Ce spot au bord de l’eau nous a accueilli avec un magnifique coucher de soleil sur les falaises alentours. Après une nuit bercés par les vagues, nous avons fait la rencontre de Judy et Mark qui nous ont invités à partager Thanksgiving la semaine suivante avec eux.

Padre Island au Texas (USA) nous a fait sentir seuls au monde. Il s’agit d’un Parc National aux allures de banc de sable. Une plage qui s’étend sur 120 km sur laquelle il est permis de rouler. Je te laisse imaginer la carte postale avec le combi posé les pneus dans le sable et le Golfe du Mexique en arrière plan ! Nous avons eu droit à un ciel ahurissant la nuit et de prendre le café avec les dauphins tout proches au matin.

Padre Island, Texas, USA. ©Kiss My Bay

Le lac d’El Remate au Guatemala était notre pied à terre officiel pour visiter la région du Péten. Nous nous y sommes garés les pieds dans l’eau et avons eu la visite de locaux intrigués et autres overlanders.

Atitlan et son lac ! Probablement notre coup de coeur du voyage tant tout y semble intemporel. LE spot autour d’Atitlan est à San Marcos, chez Pierre. Vue imprenable sur les volcans, on peut même apercevoir El Fuego en éruption la nuit. De ce spot, tout se découvre en bateau. On passe de petits villages en petits villages à bord de petites embarcations, les cheveux au vent sur le plus beau lac du monde, pour presque rien.

Le Costa-Rica offre son lot de spots tous plus dingues les uns que les autres, notamment une falaise sur la côte Pacifique avec un couché de soleil inoubliable. Il nous avait fallu traverser 5 rivières (les roues dans l’eau, cela va sans dire mais il n’y a que rarement un pont) pour y arriver pendant une journée de pistes absolument incroyable ! Il faut savoir qu’au Costa-Rica il n’est pas rare de se faire couper la route pas des coatis, capucins, singes hurleurs, aras, tortues… Cette journée là, nous avions eu la totale !

Aux abords de Playa Negra au Costa Rica. ©Kiss My Bay

Toujours au Costa-Rica, nous sommes allés dormir aux sommets de deux volcans. Le premier était le Cerro de la Muerte (3451m) et pour le second, nous avons pu dormir à l’intérieur même du cratère du Volcan Irazu (3402m) ! Une nuit très venteuse mais une vue à couper le souffle sur le Volcan Turrialba, son voisin.

Sur la plage de Prieta au Costa Rica. ©Kiss My Bay

Quels ont été vos coups de cœur destinations en Amérique latine ?

Notre premier gros coup de cœur aura été pour la région de San Luis de Potosi au Mexique. Une région de jungle très verte, riche en cascades et cours d’eau. Avec le recul, c’était un avant gout du Costa-Rica.

Dans le même esprit mais avec une population beaucoup plus pauvre, nous avons adoré les Chiapas avec un énorme coup de cœur pour les ruines de Yaxchilan.

La piste pour rejoindre le site Maya de Caracol au Belize fait également partie de nos meilleurs souvenir. Faisable en convoi armé (car dangereuse il y a quelques années) ou bien en solo une fois inscrits sur un registre, ces 100kms (aller/retour) sont absolument magnifiques. Entre jungle luxuriante et pseudo savane, le paysage varie à chaque kilomètre parcouru. Nous n’y croiserons aucun véhicule. Cette portion aura malheureusement eu raison de notre échappement. Il nous a abandonné sur le retour et le ronron du moteur s’est alors transformé en bruit d’avion de voltige…pas si désagréable que ça pour ceux qui aiment le son des moteurs. Cela dit, nous avons pu dénicher un fer à souder à notre retour pour fixer tout ça sans trop de difficultés.

Le lieu dans lequel nous nous sommes le plus retrouvé n’a finalement pas été celui attendu. Nous pensions être attachés à l’océan mais le voyage nous a prouvé que nous sommes plutôt montagnards et attachés aux lacs. Atitlan reste aujourd’hui notre coin de paradis. Pour les personnes qui voyageraient au Nicaragua, nous vous conseillons le Lago de Apoyo auquel nous avons retrouvé un peu de ces vibrations.

Le lac Atitlan au Nicaragua. ©Kiss My Bay

Le pic émotionnel du voyage a eu lieu au Guatemala durant l’ascension de l’Acatenango. Cette petite grimpette d’une quinzaine de kilomètre pour 2000m de dénivelé positif a vite rappelé à Carole quel genre de sportifs nous sommes. À savoir, imbattables pour aller du canapé au frigo ! Passée l’épreuve, c’est avec les larmes aux yeux que l’on découvre le volcan El Fuego en pleine explosion à moins de 2kms de nous à vol d’oiseau. On ressent sa puissance, la terre tremble à chaque éruption…on se sent tout petit et on prend une leçon de vie inexplicable. Le lendemain matin nous nous sommes réveillés avant le soleil pour pouvoir admirer une dernière fois les laves crachées dans le ciel, et surtout, pour profiter d’un des plus beaux levés de soleil au monde !

L’Acatenango au Guatemala. ©Kiss My Bay

Un autre temps fort aura été la montée jusqu’au Volcan Telica (1061m, Nicaragua) avec notre fidèle Marcel. Nous avons vraiment eu ce sentiment d’être seuls au monde. La piste pour y accéder n’est clairement jamais empruntée et donne très chaud au moteur. Il s’agit d’une piste de sable volcanique (très foncé) qui retient énormément la chaleur. Quasi impossible à toucher sans se bruler. On a pu tester nos capacités offroad malgré que notre combi ne soit absolument pas 4×4.

Vue sur le Telica au Nicaragua. ©Kiss My Bay

Notre pays coup de cœur est en revanche le Costa-Rica. C’est un pays où malheureusement, TOUT est plus cher et plus touristique. Nous n’avons fait aucune des activités ni aucun des parcs payants mais pour autant, il y a tellement à faire et à voir qu’on en prend plein les yeux tout le temps. Amateurs de belles plages, ne cherchez pas ailleurs ce que vous aller trouver partout ici !

Playa Ventanas, Costa Rica. ©Kiss My Bay

Du côté des déceptions, nous citerons l’île d’Ometepe au Nicaragua, chère, touristique et sans grand intérêt. Egalement sur cette liste, le Yucatan et Quintana-Roo (Mexique), magnifiques dans l’ensemble mais beaucoup trop touristiques. Arriver dans ces régions du Mexique après tous ces mois à ce sentir seuls parmi les locaux nous a fait un choc. Cela dit, nous n’aurions probablement pas le même discours si nous y étions aller pendant nos 15 jours de vacances annuelles. Ne désertez pas ces endroits magnifiques pour autant !

Sur votre Instagram, on retrouve des photos de bières du monde. Quel est le top 5 des meilleurs binouzes bues pendant le voyage ?

  1. Sin Novia, IPA – Antigua Cerveza – Guatemala
  2. Fuego, IPA – Antigua Brewing Co – Guatemala
  3. La Pelona, IPA – Treintaycinco – Costa-Rica
  4. La Coima, IPA – Boquete Brewing Co – Panama
  5. Bohemia Obscura, Vienna Lager – Modelo, commerciale – Mexique
  6. N’importe quelle bière fraiche les pieds dans le sable !

La pire : la Tecate light, mierda (Moctezuma, Mexique). Probablement la pire bière au monde. Il faut ajouter qu’on ne va pas en Amérique centrale pour déguster de la bonne bière !

Sin Novia = pas de petite amie. ©Kiss My Bay

C’est quoi la suite du programme ?

Surprise ! Il va falloir continuer à suivre nos aventures sur notre blog et sur nos réseaux sociaux : Facebook & Instagram.

0 commentaire

laisser un commentaire