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Le blog voyage by Chapka

Mathilde a troqué son PVT Japon contre un visa de travail long séjour

D’un PVT à un visa de travail au Japon, voici la success story de Mathilde. Installée à Tokyo, la jeune femme nous raconte comment elle s’est intégrée sur place, comment elle a réussi à trouver du travail sans parler japonais et donne même quelques conseils à ceux qui voudraient lui emboîter le pas.

Pourquoi as-tu décidé de débarquer au Japon avec un PVT ?

J’avais envie de voyager depuis un moment. J’avais vu certains de mes amis revenir de stages ou de semestres à l’étranger, riches en expériences et épanouis. De mon côté j’avais enchaîné les études et trouvé un travail tout de suite. Quand j’ai appris l’existence du Permis Vacances Travail, je me suis dit qu’il fallait saisir l’opportunité. Mon copain avait étudié le japonais à l’université, nous avions adoré nos vacances au Japon, c’est donc apparu comme une évidence.

Est-ce facile de se loger à Tokyo ?

Oui et non. Ça dépend du budget que l’on a et du temps que l’on souhaite y passer. Nous avions prévu de découper notre année de PVT de la manière suivante : quatre mois à Tokyo, quatre mois de voyage et de nouveau quatre mois à Tokyo. Nous cherchions donc un type de logement flexible (engagement au mois et non à l’année) et peu cher, environ 600 € à deux. Ça a été une galère pour le trouver, mais nous avons finalement réussi à négocier une chambre dans une sharehouse, sorte de colocation gérée par une entreprise, où nous dormions chacun sur un lit différent parce que généralement les chambres ne sont pas prévues pour un couple. En revanche, quand on s’installe vraiment et qu’on a un salaire c’est beaucoup plus simple : il y a plus d’offres que de demandes, contrairement à Paris par exemple. Généralement, avec un dossier bien ficelé, un ami qui parle japonais et un bon apport pour les frais, on obtient un logement facilement.

où habiter à Tokyo ?

Illustration : Mathilde de Hello Tokyo

Quels sont les meilleurs quartiers pour s’installer ?

J’ai vécu à Sasazuka, un quartier proche de Shimokitazawa et Yoyogi, à trente minutes à vélo de Shinjuku et de Shibuya, j’ai adoré ! Sinon Sangenjaya c’est assez chouette aussi, très vert, familial et pratique. De manière générale, je pense qu’il vaut mieux vivre dans les arrondissements de Shibuya et Shinjuku à quelques kilomètres des gares éponymes pour être à la fois au calme et proche de l’animation.

Vivre à Sasazuka a proximite de Tokyo

Sasazuka

Sans parler japonais, est-ce qu’un Français peut trouver du travail ?

Je suis la preuve vivante que oui ! Pour les petits jobs, aucun problème, j’ai travaillé comme rédactrice pour la version française d’un site japonais, j’ai bossé en cuisine dans un restaurant français, j’ai été table host dans un café des langues où je devais parler anglais et français aux clients, j’ai donné des cours de français. Franchement, quand on est débrouillard, on peut facilement trouver un petit job à Tokyo (ne pas hésiter à consulter Craigslist, à pousser les portes des restaurants, à discuter avec les gens dans la vie ou sur les forums). Après, pour un emploi plus technique, il faut vraiment avoir de la chance et être très spécialisé. Je pense, qu’au final, c’était mieux pour moi de partir après avoir travaillé un certain nombre d’années et m’être spécialisée dans un domaine, la communication.

magasin francais a Tokyo

Raconte-nous comment tu as fait pour trouver du travail dans ton secteur d’activité.

Le premier boulot que j’ai obtenu dans mon domaine c’était donc le site de voyage sur le Japon. J’avais postulé pour être rédactrice suite à une annonce trouvée sur Craigslist et quand la fondatrice du site a appris que j’avais travaillé sept ans en agence de communication, elle m’a proposé de l’aider à lancer la version française du site et de gérer la communication et les réseaux sociaux.

Le deuxième boulot dans mon domaine, ça a encore été un coup de chance : je me préparais à rentrer en France, j’avais mis mon profil Linkedin à jour et j’avais travaillé sur une version en anglais quand j’ai reçu un email d’un recruteur anglophone qui cherchait quelqu’un avec mon expertise (je suis spécialisée en communication food) pour une agence de communication française qui ne demandait pas une maîtrise du japonais (simplement du français et de l’anglais). Je l’ai rencontré, j’ai passé quelques entretiens à Tokyo, puis à Paris et j’ai finalement été prise.

Du coup, tu as désormais un visa de travail au Japon. Est-ce facile à obtenir ?

Pour le visa de travail, si j’ai un conseil à donner, c’est d’attendre de l’avoir pour s’installer au Japon. Je suis rentrée en France à la fin de mon PVT puis je suis retournée au Japon, j’ai trouvé un appartement et j’ai passé beaucoup, beaucoup de temps à attendre le visa. C’est l’entreprise qui s’en occupe et apparemment ça peut prendre jusqu’à 3 mois sans que l’on ne puisse rien y faire. La condition à respecter : que l’immigration soit convaincue que le job pour lequel vous demandez un visa ne peut pas être réalisé par un japonais. Dans mon cas c’était assez pratique puisque la boîte est française et que les japonais spécialisés en communication « food » qui parlent français ne courent pas les rues.

Que fait-on à Tokyo pendant les week-ends ?

Un exemple de journée de weekend typique à Tokyo ? Promenade à Harajuku le matin, pique-nique dans le parc de Yoyogi le midi pour voir les rockabilly faire leur show et croiser tous les originaux du parc. Puis, direction Shimokitazawa pour un café (peu importe où, c’est le quartier des cafés). Le soir, il faut absolument voir le crossing de Shibuya, le plus grand passage piéton du monde, puis aller boire des bières et dîner dans un izakaya typique – par exemple chez Sumire, bon et pas cher (すみれ 〒150-0044 Tōkyō-to, Shibuya-ku, 円山町Maruyamachō, 6−2).

se balader dans le parc de Yoyogi

Un week-end à Yogogi

Pour digérer, on peut se balader dans le quartier des Love Hotels tout proche et finir au Don Quijote, une espèce de bazar sur 3 étages qui vend tout et surtout n’importe quoi. Pour les fêtards, le WOMB tout proche est l’un des clubs les plus réputés du monde, mais attention au prix d’entrée, souvent élevé à Tokyo. Autre incontournable en soirée : Shinjuku et son quartier chaud « Kabukicho », son « golden gai » et son allée de yakitori « Omoide Yokocho ». Le dimanche c’est aussi agréable de se balader à Yanaka, un vieux quartier bien préservé de Tokyo où il y a plein de choses à manger !

Quel est le plat qu’il faut absolument goûter au Japon ?

J’ai appris à aimer le poulpe au Japon : d’abord dans les tako-yaki, ces boules de pâte cuite fourrées au poulpe, puis cru en carpaccio bien assaisonné. Aujourd’hui, je crois que c’est ce que je préfère ! Le plus mauvais, c’était de la méduse dans un izakaya perdu dans les Alpes Japonaises : c’était offert par la maison, on a mis du temps à comprendre ce que pouvaient bien être ces morceaux de cartilage transparents sans goût !

exemples de specialites japonaises

Illustration : Mathilde de Hello Tokyo

Où partir pour se ressourcer loin de Tokyo pour un week-end ?

Ce qui est génial avec Tokyo, c’est que l’on n’a pas forcément besoin de partir très loin pour se ressourcer ! Au bout de la ligne KEIO se trouve le mont Takao où l’on peut passer une journée en pleine nature, à se promener, admirer le mont Fuji, découvrir des temples et se détendre dans un onsen. Dans le même genre, on peut aller à Enoshima ou Kamakura (il y a la plage en plus !) au bout de la ligne Shonen Shinjuku, à Hakone au bout de la ligne Odakyu etc. Je pense qu’il faut avoir été au moins une fois à Tokyo dans sa vie, juste pour se défaire de l’image fausse que véhiculent les médias sur cette ville et ses habitants !

balade sur le Mont Takao

Le Mont Takao


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1 commentaire

GOUDMAND
GOUDMAND

5 avril 2018

Salut Mathilde,

Je prépare aussi un PVT au japon et je serais à Tokyo le 26 Juin 2018. J'ai hate ! Merci de m'avoir fais partager ton expérience!

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