Ecocircular, le tour du monde de l’économie circulaire
0| Mis à jour le 17 mai 2019
Ecocircular, c’est le projet de trois étudiants en école de commerce : Anne-Laure, Gaëtane et Léonard. Ils ont pris une année de césure entre leurs deux années de master pour partir à la rencontre de porteurs de projets dans le domaine de l’économie circulaire.
Léonard est l’idéaliste de l’équipe, toujours à dénicher les meilleurs projets. Gaëtane est la pragmatique de l’équipe, grâce à qui le voyage est toujours aussi incroyable jour après jour. Quant à Anne-Laure, que nous avons interrogé, c’est la créative du groupe.
Quels sont les objectifs d’Ecocircular ?
Nous avons pour objectif de rencontrer plus de 70 entrepreneurs de l’économie circulaire dans 10 pays différents. L’économie circulaire repense le cycle de vie des produits pour faire en sorte qu’ils ne soient jamais considérés comme des déchets. Cela passe par le recyclage, le réemploi, mais aussi l’éco-conception, la consommation responsable, l’économie de fonctionnalité et cela touche à tous les secteurs. Après nos rencontres, nous réalisons des articles, des vidéos, des newsletters et des posts sur nos réseaux sociaux pour mettre en avant les initiatives et faire connaître l’économie circulaire au plus large public. Durant notre voyage nos réaliserons 2 missions de business development pendant 2 mois. La première a eu lieu en Indonésie.
Était-ce facile de définir l’itinéraire du tour du monde et de trouver des projets responsables ?
Nous avons défini l’itinéraire en fonction de l’avancement des pays en économie circulaire : afin de découvrir une grande variété de projets, nous souhaitions nous rendre dans des pays émergents comme dans des pays développés. Pour les premiers, l’enjeu est plutôt la collecte et le traitement des déchets, tandis que pour les seconds, il est plus question d’éco-conception et de consommation plus responsable, car la logistique de traitement des déchets est déjà bien établie.
Nous avons pu nous appuyer sur des réseaux comme Circul’R, Makesense ou encore Ashoka afin de préparer notre projet et d’entrer en contact avec des entrepreneurs à l’international. Nous avons également effectué nos propres recherches en amont et à notre arrivée dans chaque pays, afin d’identifier les projets les plus innovants.
Racontez-nous ce que vous avez découvert en Indonésie.
Deux projets nous ont particulièrement marqués en Indonésie. Le premier, Evoware produit des emballages alimentaires naturels et comestibles à partir d’algues marines : Une solution originale pour réduire l’utilisation du plastique !
Le second, Mycotech, a développé une solution pour produire des briques de construction à partir de déchets agricoles et de champignons…Bientôt nos murs seront circulaires !
En Indonésie, nous avons également fait du volontariat auprès de l’entreprise EcoBali qui a pour objectif de transformer Bali en une île zéro déchet ! Cela passe par la collecte des déchets, la sensibilisation de la population à la pollution plastique ainsi que la vente de produits alternatifs comme des sacs de courses en tissus.
Vous êtes allés en Inde, un pays très inégalitaire. Avez-vous rencontré des personnes inspirantes sur place ?
Nous avons effectivement ressenti une forte implication sociale des entrepreneurs que nous avons rencontrés en Inde. De nombreux projets parvenaient à ajouter à leur impact environnemental un impact social auprès des communautés dans le besoin en Inde. Nous avons adoré Goonj, qui récupère des vêtements des citoyens de New Delhi pour créer de nouveaux accessoires ou qui les redistribue directement à des communautés rurales en échange d’un travail de leur part pour améliorer leur village. Nous avons également aimé Pollinate Energy, qui donne accès à l’énergie renouvelable à 970 communautés dans tout le pays.
Vous êtes aussi allés en Chine, le pays qui émet le plus de CO². Les habitants ont-ils conscience de la situation écologique du pays ?
Effectivement, la Chine est un pays avec de gros enjeux environnementaux. Croissance et consommation de masse sont les maîtres mots actuellement, ce que laisse la question environnementale au second plan, bien que le gouvernement Chinois ait inscrit l’économie circulaire dans la constitution depuis 2008. Les habitants commencent à peine à prendre conscience de la situation écologique à cause de la pollution atmosphérique des villes qui pose de sérieux problèmes de santé.
Nous avons vu de nombreux projets optimistes dans le recyclage du textile et dans l’économie de la fonctionnalité. La Chine peut prendre très rapidement un tournant vers l’économie circulaire si le gouvernement le décide dans les années à venir.
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