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Le blog voyage by Chapka

Québec : les plus beaux parcs naturels

Les conseils de Natacha et Rémi du blog Un Pneu Plus Loin

Immense territoire, le Québec est connu pour ses vastes espaces et sa nature exceptionnelle. Pour les adeptes de randonnée, le Québec est un vaste terrain de jeu qui n’a aucune limite. Or, adeptes de la randonnée, nous le sommes ! Voilà trois années que nous sommes expatriés à Montréal, et nous avons eu l’occasion et la chance de parcourir de nombreux parcs naturels québécois. Attirés par la nature préservée de ces grands espaces sauvages et protégés, nous chaussons nos bottes de randonnée dès que l’occasion se présente pour découvrir à pied la nature québécois, été comme hiver. On vous emmène, région par région !

La Gaspésie

La Gaspésie est une péninsule située à l’Est du Québec. Hautement touristique, cette région est l’équivalent pour les québécois de la Côte d’Azur en France ! À l’été 2021, nous y avons fait un road trip d’une semaine. Avec un total de 2 500 kilomètres parcourus en sept jours, cette semaine de vacances intense et dépaysante nous a permis de découvrir les incroyables paysages qu’offre cette région du Québec et d’en parcourir trois des parcs nationaux les plus emblématiques.

Le Parc National du Bic

Impossible d’évoquer la Gaspésie sans parler de son parc le plus connu et le plus emblématique : le parc national du Bic. Situé aux portes d’entrée de la Gaspésie, dans l’estuaire maritime du Saint-Laurent, le fleuve emblématique du Québec, ce parc national est réputé pour la richesse de sa faune : chevreuils et cerfs de Virginie, renards, orignaux, plusieurs espèces de phoques, oiseaux marins en tout genre, etc. Au parc du Bic, le Saint-Laurent est si large qu’il s’apparente à une mer. On ne discerne la rive opposée que par beau temps, et il y a même des marées !

L’un des sentiers les plus populaires du parc est le sentier du « Cap à l’orignal ». Accessible seulement à marée basse, ce sentier longe les grandes plages de galets du Saint-Laurent, puis chemine au pied de hautes falaises.

Le Parc National de la Gaspésie

Comme son nom l’indique, le parc de la Gaspésie se situe au centre de la région du même nom. Loin des rives du Saint-Laurent, il se situe dans les terres et offre des paysages montagneux et boisés. Il abrite de nombreuses espèces animales, notamment le caribou et l’emblématique orignal, que nous avons eu la chance de croiser en bord de route, en fin de journée. Ce parc, qui offre des paysages emblématiques du Canada, est le terrain de jeu idéal pour les randonneurs aguerris qui aiment les ascensions raides, longues et intenses avec, en récompense, des paysages à couper le souffle.

Mont incontournable du parc de la Gaspésie, le mont Saint-Albert se mérite. Nous en avons fait l’ascension en plus de deux heures à travers un bois dense, avec un tour de 18 kilomètres au total. Au sommet, changement radical d’ambiance : un paysage de toundra, balayé par les vents, s’offre à nous. Nous sommes en plein mois de juillet et pourtant, des tas de neige sont encore visibles sur les flancs exposés au nord. Le plateau entièrement dénudé de 13 km2 offre une vue époustouflante sur la vallée et les montagnes environnantes.

Entre chutes d’eau impressionnantes, rivières offrant un paysage typique canadien, immenses lacs au calme plat et chemins de randonnée accidentés mais hautement agréables à travers bois et forêts, le parc national de la Gaspésie a de nombreuses choses à offrir à tous les amoureux de la nature.

Le Parc National de Forillon

Gaspésie est dérivé de « Gaspé », qui est un mot micmac signifiant « fin des terres ». Ainsi, le parc de Forillon se situe à la pointe la plus au nord de la Gaspésie, là où la terre prend fin pour laisser place à l’immensité du Golfe du Saint-Laurent. Au large, se trouve l’île de Terre-Neuve. Entre mer, falaises et forêt, ce parc offre une grande variété de paysages. Avec un peu de chance et une vue aiguisée, il est possible d’apercevoir des baleines et d’entendre leur souffle résonner au loin.

Le sentier du bout du monde porte bien son nom et est un incontournable de ce parc. Nous avons choisi d’emprunter le chemin escarpé qui longe les falaises et offre de belles vues sur de magnifiques criques inaccessibles, mais un sentier plus roulant, parfait pour les vélos et les poussettes, permet également de rejoindre le Cap’ Gaspé, une falaise de 95 mètres de haut où trône le phare du bout du monde.

Les Cantons de l’est

Direction à présent une autre région du Québec, moins touristique que la Gaspésie, mais que nous adorons : les Cantons de l’Est. Au Sud du Québec et à l’Est de Montréal, délimitée au Sud par la frontière avec les États-Unis, cette région accueille des parcs nationaux qui nous ont marqués de par leur beauté et les aventures inoubliables que nous y avons vécues.

La ZEC du mont Gosford

Le mont Gosford est le plus haut sommet du Sud du Québec. Il est situé au beau milieu de la Zec Louise-Gosford, sur la frontière avec les États-Unis. Une ZEC, Zone d’Exploitation Contrôlée, est un immense territoire entièrement naturel, paradis des randonneurs, des campeurs, des pêcheurs et des chasseurs. En été, le mont Gosford est plutôt facile d’accès, car un chemin forestier permet de parcourir en voiture huit kilomètres qui, en hiver, ne peuvent être faits qu’à pied. Ainsi, si, en hiver, il faut faire 18 kilomètres dans la neige pour atteindre le sommet, en été, une marche de 10 kilomètres suffit.

Nous avons monté le mont Gosford deux fois : la première fois, nous avons découvert une vue incroyable sur les montagnes environnantes du Canada et des États-Unis, dont le mont Washington visible à l’horizon. Séduits, nous avons alors décidé d’y revenir la semaine d’après pour refaire le mont Gosford, mais au lever de soleil ! Une aventure incroyable que nous ne sommes pas près d’oublier. Nous nous sommes levés à 3 heures du matin et avons effectué une marche de plusieurs kilomètres dans l’obscurité, en priant pour ne croiser aucun ours.

Mais la journée était loin d’être finie ! Ce même jour, nous nous sommes élancés sur l’un des chemins les moins fréquentés du parc, mais le plus emblématique : le chemin frontalier. Une boucle de 28 kilomètres, sur la frontière ! Loin de toute civilisation, dans l’arrière-pays hostile et sauvage du mont Gosford, ce
chemin très difficile ne s’adresse pas aux débutants. À gauche : le Canada. À droite, les États-Unis. L’occasion pour nous de mettre un pied, en toute illégalité, sur le territoire américain !

Le Parc National de Mégantic

À quelques kilomètres de la ZEC du mont Gosford, le parc national de Mégantic est connu pour son observatoire des étoiles. En effet, il est situé dans une « zone de ciel étoilée », une zone où les éclairages privés et publics sont gardés au minimum, pour permettre l’observation des étoiles en tout temps. Ainsi, nous nous y sommes rendus le 15 août, au moment des Perséides !

Nous avons également eu l’occasion de revenir au parc de Mégantic au mois de janvier. Quand l’hiver bat son plein, que les températures sont glaciales et que la neige recouvre tout, le paysage change et offre des vues d’un blanc immaculé dont on ne se lasse pas. Armés de crampons et de bâtons de randonnée, nous avons fait l’ascension jusqu’à l’observatoire par des températures avoisinant les -15°C et sous un ciel d’un bleu éclatant. Un climat que l’on a appris à adorer après trois hivers passés au Québec.

Le Parc de Sutton

Nous adorons l’hiver québécois ? Il suffit d’aller randonner dans le parc de Sutton en plein hiver pour comprendre pourquoi ! Situé à deux heures de route à l’Est de Montréal, ce parc est réputé pour son enneigement exceptionnel de décembre à mars. Lorsque nous y sommes allés, nous avons eu la chance incroyable de profiter d’un temps exceptionnel : malgré un -26°C plutôt réfrigérant, le ciel bleu limpide et un soleil éclatant étaient au rendez-vous. Des conditions idéales pour randonner en hiver.

Par ailleurs, l’enneigement du lieu était à la hauteur de sa réputation. Nous avons ainsi pu admirer les célèbres fantômes de neige du Québec : des arbres si enneigés qu’ils se dressent tels d’immenses fantômes d’un blanc immaculé.

Au sommet du mont, après plus de deux heures d’ascension qui nous ont bien réchauffés, la vue à couper le souffle sur la chaîne des Appalaches valait largement la peine.

Les Laurentides

La région des Laurentides se situe à l’Ouest de Montréal. Nous y allons régulièrement le week-end, car là-bas se trouve un parc que nous affectionnons particulièrement : le parc national de Mont-Tremblant.

Le Parc National de Mont-Tremblant

Nous avons fait de nombreuses randonnées à Mont-Tremblant et aux alentours. Nous y allons randonner et faire du canoë en été, randonner et camper en hiver et se promener en automne, lors de la « saison des couleurs ». Car oui, au Québec, il y a l’été, où tout est vert, l’hiver, où tout est blanc et une période
très courte, en automne, où les arbres se parent de couleurs orangées et rougeâtres flamboyantes. Une période particulièrement chère au québécois, qui marque la fin de l’été et le début de la saison froide.

En octobre 2021, nous avons eu la chance de choisir le week-end parfait pour partir camper à Mont-Tremblant : le moment où la saison des couleurs, dans cette région, était à son apogée. Nous avons ainsi pu admirer des paysages colorés incroyables.

Charlevoix

La région de Charlevoix est située au Nord-Est de la ville de Québec, sur la rive nord du Saint-Laurent. Nous y avons fait un road trip d’une semaine à l’été 2020. Entre vues époustouflantes sur le fleuve, observation des baleines et randonnées dans les parcs nationaux, cette région est parmi nos coups de cœur du Québec.

Le parc national des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie

Ancré dans les montagnes, la rivière Malbaie serpentant en son coeur, le parc des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie est un joyau de nature préservée. On y trouve des ours et des orignaux en abondance. C’est également dans ce parc que se trouve l’un des sentiers les plus populaires et les plus connus du Québec : l’Acropole des Draveurs.

Avec ses 800 mètres de dénivelé particulièrement raides, la vue au sommet se mérite. Mais quelle vue ! Elle offre une vue plongeante sur la rivière Malbaie, dans la vallée, ainsi qu’un paysage qui s’étend à perte de vue sur les montagnes environnantes. Le paradis de tout randonneur.

Le Parc National des Grands-Jardins

Légèrement plus au Sud, le parc des Grands-Jardins offre, lui aussi, des vues incroyables. Dans la vallée, les chemins évoluent à travers bois et sous-bois. Mais, une fois sur les crêtes, la végétation change : nous évoluons dans une tourbière balayée par les vents, à la végétation alpine. Depuis le sommet, s’offre une étendue immense de nature, sans aucune présence humaine visible à des kilomètres à la ronde.

Le Parc National du Fjord du Saguenay

Le Fjord du Saguenay prend son embouchure à la ville de Tadoussac, connue mondialement pour son observation des baleines. Or, à Tadoussac, des baleines, nous en avons vues ! Pas sur les bateaux à touristes, mais tranquillement depuis la rive. Une expérience incroyable que nous ne sommes pas près d’oublier !

Un peu plus loin dans le fjord, le parc national est l’endroit parfait pour randonner, admirer les vues plongeantes sur les eaux glacées et observer les baleines à bosse et les bélugas.

En trois ans, nous avons eu l’occasion de découvrir de magnifiques parcs naturels au Québec, aux paysages divers et variés et à la faune riche et sauvage. Il nous en reste encore de nombreux à découvrir, au Québec mais aussi dans les autres provinces du Canada ! Que ce soit en été, en automne ou même en hiver, le Québec est un immense terrain de jeu pour tous les passionnés de grands espaces et de randonnée.

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