Mad Jacques 2019 : Les aventures de la Team Chapka
0| Mis à jour le 5 juin 2020
Pour la deuxième année consécutive, Chapka Assurances était partenaire de la Mad Jacques, la course en auto-stop la plus cool du monde !
Pour cette édition 2019, ils étaient 2 500 à se lancer dans cette formidable aventure, en binôme et déguisés parce que c’est plus sympa et parce que ça attire la sympathie des conducteurs taciturnes. Des départs étaient organisés depuis les grandes villes de France, Paris, Lille, Bordeaux ou encore Nantes. L’objectif ? Rallier le plus rapidement Chéniers, un petit village de 578 habitants en pleine Creuse à la seule force du pouce…enfin, en autostop !
Sur la route, les concurrents devaient également réaliser un maximum de défis pour gagner des points au classement général. On pouvait par exemple s’incruster à un mariage, obtenir la recette du pâté creusois auprès des autochtones ou encore écrire une lettre à Gillou, le maire de Chéniers, pour le motiver à se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Cette année encore, nous avons installé nos transats floqués « Chapka » au bord de la Petite Creuse à Chéniers. Nous avons aussi décidé de couvrir l’événement sur les routes ainsi qu’à l’arrivée avec des photos, des podcasts et des vidéos. On espère que ça vous plaira !!
Des tortues et une pizza sur la grille de départ
Samedi matin, il est 07h15 lorsque nous arrivons à la Cité Fertile de Pantin. Ce tiers-lieu fait office de point de départ de la Mad Jacques pour les Franciliens. Malgré le mauvais temps, l’ambiance est chaleureuse et la motivation des candidats fait plaisir à voir. Les fauves attendent d’être lâchés dans la jungle parisienne. Certains ont pour tactique de se poster aux portes du périphérique tandis que d’autres vont se caler dans le RER en direction du sud. C’est bien évidemment autorisé par le règlement. Nous croisons l’explorateur Mathieu Tordeur, déguisé en pingouin (clin d’œil à sa traversée du Pôle Sud à pied). Il compte traverser Paris en city-scoot. Il y a aussi Capitaine Rémi qui préfère ne rien planifier. Les moins réveillés sont au comptoir dans l’attente d’un café. « Ça ne sert à rien de partir le ventre vide » nous explique un duo vêtu en hommes préhistoriques. C’est aussi un bon moyen de se réchauffer.
Pour ma part, je voulais me déguiser en Leonard de Vinci Autoroutes. Je suis finalement grimé en Léonardo, la Tortue Ninja bleue. Elena et Bérénice sont aussi habillées en tortues ninjas tandis qu’Aurélie a opté pour un déguisement de pizza au chorizo (elle dit « corizo », ce qui est assez déstabilisant).
08h30, il est l’heure pour nous de partir. Tchao Pantin ! Elena et Aurélie foncent directement à Chéniers pour installer les transats Chapka et s’imprégner de l’environnement bucolique de la Creuse tandis qu’avec Bérénice, nous comptons suivre la course avec notre véhicule.
Sur la route de Chéniers
Nous établissons une règle du jeu. Nous nous autorisons à prendre des auto-stopeurs et à les avancer de quelques kilomètres en échange d’une interview audio. On pourrait appeler ça du chantage et les organisateurs pourraient même nous accuser de tricherie (pour une compagnie d’assurance, ça la fout mal !) mais nous prenons le risque.
Les premiers participants que nous croisons se trouvent sur l’aire de repos de Limours-Janvry en direction d’Orléans, juste avant le péage de Saint Arnoult. Sur place, nous rencontrons de Melchisédech et Julien. Ils prennent leur petit-déjeuner vêtus avec des habits traditionnels iraniens, ce qui ne manque pas d’attirer la curiosité des routiers. Ils nous racontent volontiers leur début de Mad Jacques, marqué par la rencontre forte avec Camara Lassana, un transporteur de riz Sénégalais (c’est Camara qui est Sénégalais, pas le riz !)
Melchi’ et Julien sont des boutentrains. Dans la voiture, ils organisent un blind-test avec des chansons très éclectiques. Le temps file à toute vitesse. Nous les déposons finalement un peu avant Châteauroux.
Nous arrivons ensuite sur l’aire de repos des Mille étangs (A20). Nous faisons la connaissance de Carole et Caroline. Elles souhaitent rejoindre Bouesse, petite commune de l’Indre sur la D927.
Sur la route de Chéniers, nous tombons nez à nez avec Justine et Stéphane, habillé comme Jésus. Ils attendent devant l’église de Badecon-le-Pin, pas loin du Menoux où le peintre bolivien Jorge Carrasco a fini sa vie. Étonnante anecdote. Jésus nous donne sa bénédiction et nous les emmenons un peu plus loin, dans le village de Pommiers.
Il reste moins de trente kilomètres, nous fonçons vers le camping du Moulin de Piot à Chéniers.
On ne va pas au camping, mais en camping !
Chéniers, 23220. Le code postal est important. L’an dernier, trois équipes s’étaient rendues dans un village homonyme, situé en Champagne-Ardenne. On espère qu’ils ont passé un bon week-end !
A Chéniers, on compte un peu moins de six cent habitants. Ils vivent sous la houlette du maire Gilles Gaudon, alias Gillou. Comme dans tout village qui se respecte, il y a une église et une épicerie Vival (ou Huit à Huit, ça dépend…). A la lisière de la forêt, Chéniers abrite un camping. Il est traversé par la rivière La Petite Creuse, un affluent de la Creuse. Le joli moulin de Piot y est installé, tout comme le troquet Chez Tonton.
Pour la Mad Jacques, des food-trucks se sont installés sur la butte, près de la scène principale. Nous nous y rendons pour déguster les churros du Pepinos. « Ça, ce n’est pas fait en Chine » nous annonce d’emblée Alain, qui nous conseille de goûter à son caramel breton. On veut plus de caramels ! Nous assistons aussi à l’arrivée des auto-stoppeurs, certains débarquent avec leurs chauffeurs interloqués par cette fiesta qui s’organise. Ils déposent leurs pancartes d’auto-stop à l’espace « pancarterie ».
Nous descendons ensuite en direction de la scène secondaire, un joli chapiteau accompagné d’un bar. En contrebas, on retrouve le moulin de Piot au bord de la Petite Creuse. Une petite île découpe la rivière en deux. C’est ici que nous nous installons pour boire des pastis et de la bière locale, confectionnée avec amour par la Brasserie artisanale de l’Arnon.
Sous les coups de 19h00, tout le monde se regroupe sur la scène principale. Il reste encore du monde sur la route mais tant pis, il faut bien ouvrir le bal. Monsieur le Maire, armé de sa torche, embrase la flamme olympique creusoise devant une foule en délire. Le festival est officiellement ouvert.
Plus de caramel dans les Flanby !
La soirée avait commencé sous les meilleurs auspices sur la scène principale avec le groupe punk de Funk Fiction et le rock de Météo Mirage. Oui, mais voilà, la météo est capricieuse en ce mois de juin et le pylône électrique craque sous les coups de 22h30. Panne générale sur le site du camping, tout le monde est plongé dans le noir à l’exception de la scène secondaire où la team Chapka était déjà réfugiée, davantage attirée par les sonorités électroniques que par le rock indé.
Et si finalement, cette mésaventure n’était pas un mal pour un bien ? Les 2 500 participants se rassemblent et dansent tous ensemble sur les sons électro du collectif parisien DYLTS avant de s’ambiancer comme jamais devant le groupe loufoque Cactus et Mammuth. Et c’est comme un seul homme que les participants reprennent le refrain entraînant du duo insolite. « On veut plus de caramels !!! On veut plus de caramels !!! On veut plus de caramels dans les Flanby !!! ». Ce soir-là, la Mad Jacques s’est trouvée un hymne et les auto-stoppeurs ont dansé jusqu’au bout de la nuit !
Le podium de la Mad Jacques 2019
Le réveil n’a pas été facile. De fortes averses se sont abattues dès sept heures du matin sur Chéniers. Certaines tentes ont pris l’eau tandis que le sol devenait peu à peu boueux. Un doliprane plus tard, nous sommes fin prêt à découvrir les heureux vainqueurs de la Mad Jacques 2019.
La cérémonie du podium est organisé à midi pile sous le chapiteau. Le soleil a fait son retour et certains voyageurs entonnent encore le célébrissime hymne : « on veut plus de caramels ! »
On démarre avec le trophée tant convoité du meilleur déguisement. Le jury fait monter sur scène les dix finalistes tandis que le jury délibère. C’est finalement l’équipe « Petit Prince » qui repart avec le trophée.
Le pouce du partage, qui récompense le binôme ayant réalisé le plus de missions « partage », est attribué aux « Jacquouilles ». Le pouce terroir 23, basé sur le binôme ayant validé le plus de missions terroir est donné à Elodie et Anthony de « One life is a journey ».
Le pouce du détour inutile, c’est Talla et son pote qui le remporte. Le duo a atteint Chéniers dimanche à 7h00 du matin, non sans avoir passé une soirée de folie au Loft, la discothèque de La Souterraine.
Enfin, les vainqueurs de la Mad Jacques sont annoncés. Il s’agit de Charlotte et Laura de la team « Odyssée ».
On les félicite et on vous donne rendez-vous l’année prochaine pour une édition encore plus folle !! Vive la Mad Jacques et n’oubliez pas, en 2020, on veut plus de caramels !!!
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