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Le blog voyage by Chapka

Les Pépites du Monde : comment devenir nomade digitale ?

Article rédigé par Manon du blog Les Pépites du Monde.

Courant mars 2017, surement devant une énième émission sur le voyage, je prends la décision de réaliser mon rêve et de partir faire le tour du monde. C’est très en vogue en ce moment. Mais je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié. Je voulais partir sans date de retour. Cependant, un projet comme celui-ci, ça se prépare et surtout mon budget n’était pas illimité. Comment j’ai voyagé plus d’un an autour du monde ? Je vais tout vous raconter.

La préparation du voyage

Le projet a mis plusieurs années à mûrir dans ma tête. Certains partent sur un coup de tête, moi j’ai pris mon temps. Et je suis partie, je pense, au bon moment. 27 ans et cadre à Paris depuis quelques années déjà, je rêvais de grands espaces et de découvrir le monde. J’ai eu la chance d’avoir un partenaire qui a tout de suite accepté de tout quitter pour me suivre. Nous avons préparé ce voyage pendant environ un an. Le plus dur a été de fixer la date de départ et de réserver nos billets d’avion. 4 avril 2018, le départ vers New Delhi est fixé.

Pendant l’année précédant notre tour du monde, nous avons préparé le voyage, et en quelque sorte nos arrières. Nous ne voulions pas partir sans n’avoir rien construit avant. Nous avons, mon compagnon et moi, investi nos économies dans des appartements, dans l’idée de les louer en notre absence. Ce sera notre principale source de revenu pendant notre voyage. Puis nous avons commencé à esquisser un itinéraire, préparer nos valises, faire nos vaccins et souscrire à une assurance voyage. En ce qui concerne nos sacs à dos, nous nous y sommes très mal pris, je peux l’affirmer avec le recul maintenant. Nos valises étaient beaucoup trop lourdes !

En préparant l’itinéraire de notre tour du monde, on s’est vite rendu compte que l’on voulait tout voir et tout faire. Nous n’étions pas limités par le temps, mais lorsque nous faisions le calcul de notre budget prévisionnel sur une année, on s’est dit qu’on allait vite devoir trouver de nouvelles ressources financières !

C’est ainsi que l’idée a germé. J’étais commerciale dans l’informatique, mon conjoint consultant dans l’informatique. Nous souhaitions partir sans date de retour et travailler tout en voyageant. Et en parallèle, le terme de nomade digital faisait son apparition. La solution était toute trouvée, nous deviendrions des nomades digitaux.

Devenir un nomade digital : mode d’emploi

Un nomade digital est une personne de tout âge, sexe ou nationalité confondus, voyageant à son rythme autour du globe tout en travaillant dans le domaine du digital. C’est un domaine assez vaste mais concrètement, il faut retenir que pour devenir un nomade digital, il suffit d’avoir un ordinateur portable, un smartphone et une connexion internet pour pouvoir travailler de n’importe où et surtout n’importe quand !

Il y a de nombreux métiers qui permettent de devenir nomade digital. Avec l’avènement d’internet, pas besoin d’être tous les jours à son bureau enfermé entre quatre murs pour répondre aux besoins de ses clients ou mener à bien un projet. Après quelques recherches sur les plateformes de freelance, nous avons listé tous les métiers assez bien rémunérés pour en vivre et qui pouvait se faire de n’importe où. Par exemple, rédacteur web, monteur vidéo, traducteur, retoucheur photo, graphiste, web designer, etc. Je serai pour ma part freelance en SEO (référencement naturel) et mon conjoint développeur web. A nous deux nous pourrons attirer des clients désireux de mettre leur site au goût du jour et d’être visible auprès de leurs clients sur les moteurs de recherches. Nos services sont complémentaires, tout comme nos deux personnalités, c’est le combo parfait pour devenir nomade digital en tour du monde !

Le grand départ du tour du monde

Nous avons l’itinéraire, fait les derniers vaccins et avons commencé les formations dans nos nouveaux métiers respectifs. Nous voilà partis avec nos sacs de 20 kilos chacun sur le dos et une vingtaine de pays en ligne de mire.

L’atterrissage en Inde se passe en douceur et nous découvrirons ce pays pendant un mois. Puis ce fut au tour du Sri Lanka, des Maldives, de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de Tahiti, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Vietnam, du Cambodge, des Philippines, du Brésil, de l’Argentine, du Pérou, de l’Equateur et de la Colombie où je me trouve actuellement. Nous avons passé entre un et quatre mois par pays environ. Nous voyageons à notre rythme et n’avons aucun impératif. Si ce n’est de profiter du voyage.

Lorsque nous avons besoin de travailler pour un client, il suffit de ralentir le rythme et de trouver une bibliothèque ou un Airbnb avec une bonne connexion internet. Nous avons chacun nos propres clients et notre offre s’est étoffée au fur et à mesure et en fonction des demandes de nos clients. Aucun jour ne se ressemble.

Voici néanmoins notre journée type :

  • Entre 7 et 8 heures du matin : séance de sport ou de lecture.
  • 9h-10h : petit déjeuner.
  • 10h-14h : chacun travaille sur ses projets en cours.
  • 14h-19h : découverte de la destination
  • 19h-20h : formation, lecture, planning du lendemain, tâches administratives.

Ce n’est jamais vraiment comme ça que nos journées se passent mais c’est pour vous donner un ordre d’idée. Cela peut nous arriver de ne pas travailler pendant plusieurs jours et de travailler dur jusqu’à deux ou trois heures du matin plusieurs nuits d’affilées. Tout dépend des projets en cours, de nos envies et de notre humeur.

Les difficultés rencontrées pendant notre voyage

Je suis en train de vous décrire la vie de rêve. Entre plage de sable fin, cocktail et pieds en éventail. Mais détrompez-vous, ce n’est pas tous les jours facile ! En effet, devenir auto-entrepreneur à l’autre bout du monde et nomade digital dans un domaine qui n’est pas le nôtre demande de sortir de sa zone de confort régulièrement.

Nous devons trouver des clients et répondre à leurs besoins, de la façon la plus professionnelle qu’il soit. Cela demande une organisation sans faille ! Allier le voyage à sa vie professionnelle n’est pas aussi simple que cela. Il faut savoir faire des concessions et se discipliner.

D’autant plus que nous devons parfois faire face à des difficultés comme une connexion internet absolument médiocre ou le manque de connaissance sur certains sujets. Et lorsque l’on travaille seul en toute autonomie, nous n’avons pas de collègue pour nous aider à démêler la situation. Notre meilleur ami reste alors Google.

Nous travaillons exclusivement avec des clients français en France et le décalage horaire est parfois difficile à gérer pour certains projets. Mais dans l’ensemble, nos clients ont été jusqu’à présent très compréhensifs. Le maître mot reste la communication ! Etre transparent avec nos clients est très important pour nous afin d’établir une relation de confiance.

Enfin, mener vie professionnel et voyage promet un rythme assez soutenu ! Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer et il faut avouer qu’après un an en tour du monde, nous sommes un peu fatigués. Si nous avions voulu continuer, nous aurions surement choisi de pratiquer le slow travel, où l’art de voyager lentement, à son rythme et de prendre son temps. S’il faut passer entre six mois et un an par pays, ce n’est pas un problème avec le principe du slow travel. Une façon de voyager que j’aime de plus en plus mettre en application.

Et après le tour du monde ?

Après plus d’un an sur les routes et après avoir traversé une vingtaine de pays, nous avons pris la décision de rentrer en France dans un mois environ. La fatigue se fait de plus en plus sentir mais surtout nous avons le sentiment d’avoir accompli ce pourquoi nous étions partis. Nous avons découvert tellement de choses en un an, rencontrés tant de gens, découvert de nouvelles cultures et surtout appris à nous connaître nous-même.

L’objectif est atteint et la boucle est bouclée. Nous avons des projets pleins la tête et cela nécessite que nous soyons plus stables et sédentaires dans les mois qui viennent. Nous avons choisi de rentrer en France pour des facilités administratives mais aussi pour revoir nos familles et nos proches qui commençaient sévèrement à nous manquer. Ce fut une année riche en émotions et je n’aurai jamais autant appris en tant que nomade digital que pendant trois ans de salariat. Ce n’est pas pour autant que l’expérience de nomade digital s’arrête. Malgré notre retour en France, pour le moment, nous souhaitons rester indépendant et continuer notre activité. Le désir de repartir sur les routes n’est pas complètement éteint.

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DEVENIR_NOMADE_DIGITALE_3

1 commentaire

Mos
Mos

16 août 2020

est-ce que possible d'être nomade digitale avec un visa étudiant en Corée du Sud ?

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