Génération Tour du Monde – Interview des Coflocs, réalisateurs
0| Mis à jour le 3 octobre 2018
.A l’occasion de la sortie du film Génération Tour du Monde sur Youtube, nous avons interviewé les réalisateurs Florian Mosca et Laurent Lingelser, alias les Coflocs.
Pourquoi souhaitiez-vous travailler sur la thématique du tour du monde ?
Florian Mosca : Le tour du monde, c’est un type de voyage très particulier car il offre une liberté absolue. A chaque nouvelle destination, tu prends une claque culturelle. Quand tu changes de pays, c’est un peu comme si tu passais d’une pierre à une autre sur la Pyramide du monde.
Laurent Lingelser : On voulait montrer que le tour du monde était accessible. En moyenne, ça coûte 15 000 € mais on a l’exemple de Florence qui voyage avec 10 € par jour. On veut que ce film serve de déclencheur, que les gens se disent « pourquoi pas moi ? ».
Florian Mosca : Les gens pensent que c’est une chance de faire un tour du monde. C’est faux. C’est un choix, un projet de vie. Il faut surtout de la volonté.
Racontez-nous la naissance du projet Génération Tour du Monde.
Florian : On a commencé à y réfléchir au printemps 2017. On s’est laissé trois-quatre mois pour faire des recherches. On a lu des livres sur le sujet, on a consulté des blogs de tourdumondistes et en septembre, on a tout mis en commun.
Laurent : En octobre, on a identifié 10 thématiques, 10 questions à propos du tour du monde. Flo s’est occupé d’écrire la trame du film pendant que je me suis mis en quête de partenaires. Pour donner de la résonance à notre projet, on avait besoin des experts du voyage.
Il nous fallait aussi trouver les témoins du film. Pour cela, on a diffusé une vidéo sur Youtube où on reprenait la chanson de Dorothée « le tour du monde », accompagnés par des amis blogueurs et influenceurs du voyage. On en a profité pour passer notre message et cent personnes nous ont écrits. On en a contacté quarante et on en a gardé dix, tous avec des profils différents. On a donc choisi les personnes avant les destinations.
Florian : On a tourné entre novembre 2017 et mai 2018. Il fallait qu’on les rencontre sur les quatre continents tout en donnant de la cohérence à notre propre voyage. C’était un gigantesque puzzle.
Qu’est-ce qu’il faut entendre par le terme « Génération » ?
Laurent : Le terme de Génération, il est fédérateur. C’est l’état d’esprit qu’on met en avant. Que tu aies 20, 30 ou 60 ans, c’est pareil, tu fais partie de cette Génération. Quand tu as vécu le tour du monde, ça te remue. Et ça te donne envie de repartir !
Florian : Le tour du monde, je vois ça comme un « traumatisme positif ». Tu le vois très bien quand ils en reviennent. Ce ne sera plus jamais les mêmes personnes. Quand tu vois Florence, qui voyage depuis cinq ans, c’est incroyable de voir qu’elle a cette capacité à savoir lâcher prise. Elle ne se voit pas comme une pro du voyage, elle ne revendique rien. Elle est complètement détachée.
Laurent : C’est drôle parce qu’on a accueilli Mika il y a quelques semaines, de retour de son tour du monde. Il préférait venir chez nous avant d’aller voir sa famille. En fait, notre coloc’, c’est un sas de décompression (rires).
Quelles étaient les destinations que vous vouliez absolument visiter ?
Florian : Clairement, la Russie via la Transsibérien !
Laurent : Ce qui est chouette, c’est que nous n’étions jamais allés dans les dix destinations du film, alors que nous avions déjà réalisé un ou plusieurs tours du monde auparavant. Pour nous aussi c’était l’aventure. Pour ma part, j’avais toujours rêvé de faire un safari en Afrique, de découvrir la Patagonie et le Salar d’Uyuni.
C’était quoi la plus grosse galère de voyage ?
Laurent : On avait décidé de ramener un saucisson à chacune des personnes du film. Bon, on se l’est fait confisquer par les douanes au Chili (rires). Plus sérieusement, il y a cette galère en Afrique du Sud alors qu’on était en safari. Là-bas, ils te disent qu’il faut absolument voir « le Big 5 », à savoir le lion, le rhinocéros, l’éléphant, le buffle et le léopard. On avait seulement vu les quatre premiers. Tant pis, le parc allait fermer et on s’est dirigé vers la sortie en roulant à vive allure. Forcément, on s’est fait contrôler et on a dû payer une amende plutôt salé. C’est finalement au moment d’aller régler la prune, de l’autre côté du parc, que nous sommes tombés nez à nez avec le léopard. Un mal pour un bien !
Florian : Il y a eu cette fois à Key West où nous dormions sur un parking de bord de mer avec notre van. C’est strictement interdit et les policiers qui nous ont réveillés à 5h00 du mat’ nous l’ont bien fait comprendre. On était avec Sam, qui est tétraplégique. Ils l’ont sorti de son fourgon, sans aucune compassion. On s’est sentis super mal sur le coup. On a finalement pu s’en aller. On a fini notre nuit sur un parking de centre commercial.
C’était où le plus gros fou rire ?
Florian : Honnêtement, on ne pourrait pas te dire parce qu’on s’est bien marrés tout au long du voyage. C’est notre philosophie, c’est comme ça qu’on aime rencontrer les gens, avec la banane. D’ailleurs, on buvait des bières à chaque interview, pour se détendre. Comme maintenant !
Je te raconte une anecdote en passant. Nous avions prévu de faire un trek dans la Russie profonde. On nous l’avait conseillé. Le taxi veut nous poser dans une déchetterie, bon là on se dit que ça commence mal. Finalement, il nous lâche un peu plus loin, en lisière de forêt. Il y avait des panneaux « attention aux ours » partout. On entendait des bruits d’ours de toute part, du coup on escaladait les arbres. C’était une matinée angoissante mais au final, on a bien rigolé !
Laurent : Si vous voulez voir les coulisses du tournage, n’hésitez pas à regarder les stories sur notre page Youtube.
Le making-of de l’interview
- Lieu : à la Casa Chapka, le stand de Chapka Assurances sur le salon du tourisme IFTM.
- Durée de l’interview : 20 minutes environ.
- Boisson consommée : une bière artisanale parisienne BapBap.
- Tenue : décontractée, jeans, sweat et tee-shirt.
- Niveau de connivence avec l’intervieweur : 7/10.
- Nombre de fois où ils ont regardé leurs montres : 0
- La question qu’on a oublié de leur poser : « C’est fixé à combien l’objectif de vues sur Youtube ? »
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