De Perth à Margaret River : les pérégrinations de Marcel Vibes
0| Mis à jour le 6 février 2020
Article rédigé par Samuel du blog Marcel Vibes, également présent sur Instagram et Facebook.
L’Australie est un grand pays, tu le sais. 14 fois la France, c’est immense ! Des grandes villes, il n’y en a pas à la pelle et Perth, la capitale de l’Australie occidentale, en fait partie. C’est même la quatrième plus grande ville du pays. Pourquoi je te parle de Perth ? Et bien tout simplement car c’est là que j’ai atterri il y a 2 mois ! A vrai dire, tu n’as pas trop le choix venant d’Europe, tu dois faire un choix cornélien, l’est ou l’ouest…tu l’auras compris, mon choix s’est porté vers l’ouest avec ses contrées sauvages, son « wild ». Car si Perth est LA grande ville de la côte ouest, il faut savoir que la densité moyenne de population est d’environ 3 habitants/km² en Australie, autant te dire qu’il ne faut pas rouler longtemps pour se retrouver dans des « no man’s land » et vivre ainsi le rêve australien ! Allez, avoue-le, toi aussi parfois tu y songes, alors pourquoi pas moi ? Les kangourous, les koalas, les plages à perte de vue, les requins, les crocodiles, le bush, les parcs nationaux…bref la wildlife !
Alors évidemment si je te parle road-trip, tout de suite te viennent en tête tous les récits que tu as pu lire ici et là, des milliers de kilomètres sans rien, de l’off-road, des pannes mécaniques… bref le rêve quoi ! Détrompe-toi, ce sont probablement les récits de voyageurs pressés. Je ne suis pas un adepte du roulage intensif, je prends mon temps, en mode « slow travel », car le voyage c’est avant tout découvrir, savourer les paysages, les rencontres et surtout ne pas se mettre de pression pour arriver d’un point A à un point B. Alors j’ai choisi de voyager à bord d’un van « classic », tu sais quand tu pars mais tu ne sais pas quand tu arrives… that’s living ou plutôt van-living !
De Perth à Margaret River en longeant la côte
Sur les conseils de mes housemates, ici à Perth, je décide de prendre la route vers le sud – le climat y étant plus clément en janvier – direction la région de Margaret River, tout en longeant la côte ! C’est donc tout naturellement que je choisis d’emprunter la Route nationale 1 à partir de Fremantle. Pour les plus pressés il y a le freeway…mais tu passeras à côté de tout…à toi de choisir !
Si le fleuve berce la ville de Perth, il ne faut pas oublier que l’océan est tout proche, peut-être as-tu déjà entendu parler des « suburbs » telles que Cottesloe, Sacrborough, North beach… ou encore au sud, Leighton, Fremantle, Cogee…Comme je te le disais tout à l’heure il te suffit de parcourir à peine 10kms pour longer l’océan et découvrir de nouveaux horizons. La densité de population se réduit très vite, le style et les habitants changent également. Pourquoi te dis-je cela ? Car ce qui est frappant c’est de croiser des 4×4 avec des équipements incroyables – voire surréalistes – à faire pâlir nombre d’adeptes de l’off-road en France ou en Europe. Mets-toi bien ça en tête, l’Australien aime la vie au grand air, il aime le camping sauvage (ou non), il aime la pêche, il aime rouler sur la plage…et surtout il aime son 4×4…alors tu en prends plein les yeux ! Ah oui, il faut que je te précise aussi, mais tu le découvriras rapidement, ici, tu as le droit de rouler dans les immensités de sable et faire ton « setup » le plus proche possible de l’océan. C’est même une tradition ! Faut dire que pour avoir tester ça avec des Australiens le temps d’un week-end, c’est absolument incroyable, magique, rien qu’à l’écrire j’en ai des étoiles plein les yeux. C’est une autre histoire, je t’en reparlerai, qui sait !
Rockingham, étape obligatoire
Premier stop obligatoire à seulement une quarantaine de kilomètres de la City, Rockingham ou plutôt Shoalwater Bay et Safety Bay. Ici c’est le temple des dauphins et des seas lions ! Si tu es courageux, et tu dois l’être, on n’a pas fait tous ces kilomètres pour rien, tu gonfles comme moi ton paddle-board Itiwit, et c’est parti pour une balade, direction la petite île juste en face, Penguin Island. Je te rassure tu ne verras pas de pingouin ici, mais tu pourras t’adonner au snorkeling puis partir à la rencontre des sea lions. Une expérience juste incroyable ! Ces monstres de puissance sont là, juste devant toi, posés, lézardant au soleil. Si tu as un peu de chance – et j’en ai eu ! – un spécimen moins paresseux que les autres entamera une petite nage jusqu’à toi ! Je te garantis que lorsque tu le vois passer juste à côté de ton SUP, tu t’assois dessus, modestement ! Tu n’es pas fier et tu as le poil qui se hérisse. Ça c’est la wildlife, la vraie vie, des animaux en toute liberté, dans leur élément…contemplatif tu seras. Pour la petite anecdote, ce fut assez drôle d’en voir un essayer de croquer – gentiment – le tail du SUP. C’est juste à ce moment précis que tu réalises que ton inflate SUP ne va peut-être pas résister !
Preston Beach, du sable et des lacs à perte de vue
Reprends la route vers le sud, toujours sur cette nationale 1, je te garantis des paysages à couper le souffle. Au détour de Mandurah le spectacle commence. La route que tu empruntes passe entre des lacs tout en longeant l’océan, que tu aperçois au loin. Clifton Lake, Preston, et c’est là que je te propose de t’arrêter, à Preston Beach ! Une aire de free camp, tu es à 100 mètres de la plage, dans un endroit reculé, la seule route s’arrête ici d’ailleurs – prévois de quoi te ravitailler ! Pourquoi Preston Beach ? Ce lieu je l’avais repéré sur la carte, au milieu de nulle part, plage de sable à perte de vue, les lacs à proximité, le spot idéal pour se balader, en prendre plein les mirettes, et se baigner aussi !
C’est le moment où l’on doit évoquer les requins. Sujet pas tabou, mais qui fait débat ici, car la mauvaise publicité colportée a néanmoins eu de mauvaises incidences sur la fréquentation touristique ! Dis-toi pour la faire courte, que tout ce que tu as entendu au sujet des requins depuis l’Europe n’est que légende. Oui, il y a des requins en Australie, sur toutes les cotes – plus à l’est qu’à l’ouest, certes – MAIS le nombre de décès causés par une attaque de requin est en baisse depuis 2018. En 2019, il y aurait eu « seulement » 3 morts à la suite de ces attaques. C’est déjà trop, oui ! Comparativement tu as plus de chance de succomber dans un accident de voitures, en percutant un kangourou ou en avalant un noyau d’olive ! Ceci étant dit, tu ne dois pas être effrayé par la présence de requin, rappelle-toi qu’il est dans son écosystème, dans son lieu de vie…et que l’Homme doit s’en accoutumer. Cependant pour une plus grande sécurité, de nombreuses plages de l’ouest ont opté pour des filets de protection en mer (qui font aussi débat) et beaucoup de systèmes de détection par vigie, hélicoptères…et tout ça fonctionne plutôt bien !
Pour la petite histoire, j’ai installé une application mobile juste après mon passage à Rockingham, un genre de shark alert « SharkSmart », dans laquelle sont recensés tous les signalements… et tu le crois toi !? Le jour J, à l’heure H où je m’adonnais sereinement au snorkeling (à Safety Bay), des requins marteaux ont été signalés dans cette baie… et tu vois je suis toujours vivant ! Plus sérieusement, tous les jours des requins sont signalés également dans la Swan River (celle qui passe à Perth), ils remontent jusqu’au Sand Bank, ce grand banc de sable naturel qui coupe la rivière…et tu sais quoi, j’y fais de supping quasi tous les jours et je n’en ai jamais vu ! Alors même que je croise ici même des dauphins 1 jour sur 2 !
Bref, revenons à Preston Beach, une aire de free camp à l’australienne, BBQ et autres installations à disposition – Ah oui, le BBQ est le sport national ! D’ailleurs lorsque tu interroges un australien sur les spécialités culinaires, il te répondra les wraps et le BBQ – ne cherche pas à comprendre c’est comme ça ! C’est ici que je fais ma première rencontre avec l’emblème de l’Australie, le Kangourou – après en avoir croisé néanmoins 2 sur la route de nuit ! Tous mes « a priori » sont tombés ! Je pensais à tort que tout le monde en rajoutait un peu – beaucoup – en racontant à tout va que les kangourous étaient partout et en nombre…et bien non, c’est une réalité ! A peine posé depuis 5 minutes que des dizaines de kangourous arrivent et déambulent tranquillement à quelques mètres de moi ! Pas de photo, car le souffle coupé je préfère jouir de l’instant ! Il faut que je prévienne également, au petit matin – 5h15 – tu seras réveillé par le « pscchhhhhtttt » des roues qui se dégonflent, et par le « brrrrr » des compresseurs pour ceux qui les regonflent. C’est le jeu ! Ce n’est pas le chassé-croisé des « juilletistes et aoûtiens » mais de ceux qui quittent la plage (probablement après une session de pêche nocturne) et de ceux qui vont passer une journée les roues dans le sable !
Une halte à Eagle Bay sur la péninsule de Cape Naturaliste
Le road-trip continue le long de l’océan, direction Cape Naturaliste et Eagle Bay. Sur la route je te conseille de faire un petit stop à Bunbury. Cette ville n’a pas grand intérêt, mis à part sa superbe plage de sable fin – Koombana Bay – mais juste pour admirer ce qui en est devenu son symbole dorénavant, l’immense sculpture en métal haute de 5,5 mètres – Wardandi Boodja – représentant un buste d’ « aborigène », ou plus précisément le faciès Noongar des familles du Sud-ouest australien. Cette statue mérite le détour pour 2 raisons plus qu’évidentes, d’une part la beauté de l’œuvre artistique, et d’autre part pour le symbole de la reconnaissance – enfin – d’une des plus anciennes cultures sur la planète. Ne te méprends pas il n’y a pas de militantisme de ma part, simplement après le massacre de la population aborigène perpétrée par les colons anglais dans l’histoire récente (1770), et à l’heure ou l’Australie fête l’ « Australia Day » (26 janvier), fête nationale de la constitution de l’état australien, il est bon de consacrer ceux qui sont les premiers habitants de cette vaste île continent. D’ailleurs après des siècles de non-dits, des villes comme Fremantle songe à déplacer les festivités du 26 janvier, car si elles marquent le commencement pour l’Australie moderne, elles commémorent aussi les heures noires de cette culture, le grand génocide, l’invasion par le colon, pour les populations aborigènes. De nombreuses marches pacifistes sont orchestrées par ces communautés lors de l’Australie Day avec pour slogan « Australia Day of shame ». Un peu d’histoire ne fait pas de mal !
Il est déjà temps de reprendre la route, car n’oublies pas notre destination finale, Eagle Bay ! Mais là encore, tu dois t’arrêter à Busselton chemin faisant. Pourquoi ? Pour sa « jetty » évidemment ! Toi qui passe ta vie sur Instagram, toi qui est à la recherche de la photo, celle que tout le monde fait, mais que tu feras tout de même – car si tout le monde le fait, c’est que c’est beau – ici au moins ni ça ne détruit la nature, ni ça ne met en péril la faune ! A part cette jetée, la ville est comme qui dirait banale, des bars, des troquets et encore des bars. Si tu veux admirer le coucher de soleil sur les « boat shed » – devenus des entrailles commerciales – tu peux, mais il te faudra ensuite redoubler d’effort pour trouver un free camp à proximité…. Car n’oublie pas la règle essentielle en Australie, « Jamais tu ne conduiras au sunrise et sunset » Et pourquoi ça ? Les kangourous mon ami ! S’ils sont le symbole du continent, ils sont aussi le fléau des automobilistes… dans la pénombre, « entre chien et loup », ils sortent, traversent les routes…et deviennent de véritable danger, tel le sanglier chez nous. Donc pour eux, et pour toi, respecte cette règle d’or ! Fini les villes, je veux de la nature, des plages, du surf…des animaux et du dépaysement à tous bouts de champs ! C’est ici que l’on bifurque, laissant la route nationale et autres freeway de côté pour emprunter une des routes mythiques de la région « Caves Road ». Je te garantis du sauvage ! Cette côte alterne entre plages de sable fin et reef à couper le souffle. Ici, c’est d’ailleurs le paradis des surfeurs… Dunsborough ou encore Meelup Beach – malheureusement pour moi les conditions ne sont pas au rendez-vous … alors ce sera randonnée sur les falaises, snorkeling – sport national aussi, d’ailleurs je te recommande fortement d’investir dans un masque et tuba ! – te voilà arrivé à Eagle Bay !
Sunset sur Sugarloaf Rock
Cette péninsule qu’est Cape Naturaliste sonne un peu comme une fin du monde. Si tu as voyagé en Europe et plus précisément au Portugal, tu retrouves la même ambiance qu’à Sagres… je te conseille de faire l’effort de marcher jusqu’au phare, de descendre plus bas vers l’observatoire des baleines, et de ne surtout pas louper ce qui est pour moi le « must », Sugarloaf Rock. Etrange comme nom, le pain de sucre ! Je l’avoue, si tu y vas en pleine journée, l’attrait n’est pas sensationnel, même si cette patate géante de pierres émergeant de l’océan vaut le coup d’œil ! Je te parlais d’Instagram tout à l’heure… et bien imagine toi que c’est précisément grâce ou à cause d’Instagram que j’ai découvert ce lieu, l’arroseur arrosé en quelque sorte ! Mais si comme moi tu es adepte du Sunset, pose-toi ici et attends… l’incroyable, l’extraordinaire va se révéler. En avance, j’en prends plein les yeux, les baies alentours sont si belles à contempler, tu trouveras d’ailleurs de nombreux chemins de randonnée à partir de ce point. J’ai une idée en tête, photographier le Sugarloaf Rock paré de ses couleurs rougeâtres au Sunset.
Quel point de vue choisir ? Commence alors le travail de repérage, toujours et encore, se déplacer, observer, imaginer qu’elle sera l’image que tu veux graver sur la pellicule ! Tu as le choix soit l’observatoire… lieu somme toute classique offrant une vue imprenable, ou un peu plus aventurier, et de dévaler les rocailles pour finir les pieds dans l’eau face à l’immensité du rock ! A ton avis j’ai choisi quelle option ? Je chausse mes boots de montagne, histoire de ne pas finir étendu au milieu des rochers polis par le vent et l’océan. La descente n’est pas si vertigineuse que ça, et te voilà bientôt les pieds dans l’eau… puis entourés de rochers un peu plus loin ? C’est ici que je décide de me poser, la vue est juste stupéfiante, le Sugarloaf s’érige devant moi, les vagues claquent contre le rocher, les embruns me fouettent… il ne me reste plus qu’à attendre, et prier aussi pour que je puisse rentrer sain et sauf une fois la nuit tombée ! Je déplie mon trépied, installe ma caméra grand angle (Canon 5D MarkII + objectif Tamron 15-30mm Fisheye), le filtre gris 1000 Nisi, fais quelques mesures, les réglages, et profite enfin du calme, comme en apesanteur de longues heures. J’ai le temps, tout mon temps, le temps est si bon ! Ici, au Sugarloaf Rock, je passe mon réveillon du 31 décembre.
Quel plus beau spectacle que ce coucher de soleil pour entamer la nouvelle année ? Mon rêve australien se concrétise et prend tout son sens, ici et maintenant. Seul face à cette beauté, face à cette grandeur, je n’arrive pas à faire chemin arrière, je reste assis, rêveur, alors que la nuit noire s’est installée depuis bien longtemps. En mon âme et conscience, et connaissant la règle je choisis de camper ici… à mes risques et périls. Non pas que tu ne risques quoi que ce soit en Western Australia, ici tout le monde est cool… mais la règle, c’est la règle. S’il en est une seule que tu dois connaître et respecter – en plus du roulage de nuit ! – c’est celle-ci, « le free camp est interdit dans TOUS les parcs nationaux ». A dire vrai c’est aussi interdit sur de nombreux autres sites, et notamment près des plages sublimes, dans certaines forêts…mais, les rangers ne sont pas une « police » à la solde de l’état pour renflouer les caisses, ils ont LA police de l’environnement. Donc si tu es respectueux, que tu ne laisses rien dehors, alors tu peux profiter de ta vanlife sans souci… les rangers tolèrent… c’est « open mind » nous sommes en Australie, la Mecque de l’outdoor !
D’ailleurs pour l’anecdote, à 6h du matin, ça tape à ma porte … « Hey mate, Rangers ! ». Je saute du lit, cheveux ébouriffés, la paupière collée… le ranger me rappelle la règle, discute 5 minutes avec moi et me souhaite une bonne journée ! Voilà CQFD… !
Injidup Natural Spa, spot prisé
A quelques kilomètres de là, une autre merveille naturelle s’offre à toi… niché en plein milieu des roches, bercé par le flow de l’océan et des vagues qui agissent ici comme un robinet grandeur nature, se dresse un spa naturel, Injidup Natural Spa. « By the way », un autre spot idéal pour observer le sunset et profiter d’une nuit au calme. En revanche je dois te l’avouer, pour un bain « tranquille » en toute sérénité c’est perdu ! Ce spot est connu et reconnu, la masse des touristes y passent et veulent immortaliser leur séance de bien être ! Profites-en le matin tôt, et file ! Caves Road continue tranquillement jusqu’à Margaret River… ette ville au doux nom, région réputée pour ses vins et aussi pour son côté baba cool voire hippie.
Surfer Points, aux abords de Margaret River
A peine le panneau franchit, je bifurque à droite vers Surfers Point ! Je suis en manque, je veux surfer…là encore…bredouille, mais quelle ne fut pas ma surprise devant tant de beauté. La rivière Margaret se jette dans l’océan offrant un paysage à couper le souffle… d’ailleurs les locaux ne s’y trompent pas et viennent admirer ce paysage tous les jours, et tu ne seras pas surpris de constater qu’à l’heure du sunset, le parking se remplit, des petits groupes se posent par ci par là, dans l’herbe ou sur la plage, « eski » à l’arrière des pick-ups, et bien sûr bières à la main. Pas de doute, les Australiens savent vivre et ne perdent aucune occasion de passer un bon moment entre copains à « chiller » – je crois d’ailleurs que c’est aussi le sport national ! Aussitôt le soleil disparu, les 4×4 en tous genres vident les lieux, direction la maison ou les caravan Park alentours. J’ai choisi là encore un mode plus roots…free camp, à quelques kilomètres à peine de Surfers Point, sur un spot un peu plus reculé et pourtant bien connu des surfeurs locaux, Gas Bay. C’est par le plus grand des hasards – hasard ? – que je découvre ce spot, j’y passe plusieurs nuits, le plus souvent seul ! A droite vue sur la page de Gnarabup, à gauche sur celle de Redgate Beach. Un chemin de randonnée passe ici, le « Cape to Cape walk », idéal pour découvrir la côte, faire un petit running… et découvrir la poésie qu’offre l’océan.
La rivière Margaret depuis l’océan en SUP
Cet endroit est LE spot idéal pour d’une part retourner à Surfers Point profiter du sunset, mais surtout s’adonner à ce qui est pour moi LA balade par excellence, remonter la rivière Margaret depuis l’océan en SUP. Ce jour-là, pas de SUP en vue, peut-être trop tôt ! Étrange ! Petit conseil d’ami, même si l’Australie est « safe », même si lorsqu’il y a un risque, je te conseille et je te recommande même fortement de toujours demander aux locaux ce que tu peux faire ou ne pas faire ! C’est donc tout naturellement que je demande au type garé juste à côté de moi si la rivière est « Safe »… réponse d’australien « 99% safe, enjoy mate ! ». 99% les connaissant c’est plus que sûr ! Tu te jettes à l’eau dans un petit bassin formé entre océan et rivière, dans ton dos la puissance de l’océan qui ne s’arrête jamais, face à toi, une jungle au milieu de laquelle coule une rivière ! La balade est bucolique, apaisante, riche en rencontre avec des volatiles de toutes sortes. Imagine-toi, après avoir passé le premier virage, longeant la dune de sable d’un côté, la végétation plus que luxuriante de l’autre, la verdure à perte de vue.
Si tu possèdes un drone, c’est le moment de tenter quelques clichés, et je peux te garantir que j’y retournerai très vite rien que pour ça ! Et d’autre part, te disais-je la proximité avec la ville de Margaret River à 8 kilomètres.
Margaret River, une ville babacool
Cette ville revêt une atmosphère particulière différente de toutes celles que tu as pu traverser jusqu’à maintenant, avec toutefois une ressemblance totale avec celle de Fremantle, son côté hippie, bab’s… c’est apaisant ! Tu en feras vite le tour, une rue principale, quelques coffee, beaucoup de pubs – nous sommes en Australie, ne l’oublie pas ! – je suis presque déçu tellement j’en avais entendu parler !
Profites-en pour faire le tour des petits shop, styles apothicaires, graines, thés et plantes médicinales, un des gros intérêts de la ville – enfin pour moi ! Et au fait, tu te rappelles le nom de la route que nous avons emprunté « Caves road » !? Et oui, il y a tout le long de nombreuses « grottes » à visiter, à découvrir, à arpenter, comme tu le souhaites… en plus des innombrables propriétés viticoles qui t’ouvrent leurs portes.
Mon road-trip s’achève ici, il est temps de battre le pavé en chemin inverse, direction Perth… pour un peu plus d’originalité tu peux suivre la route plus à l’est, plus à l’intérieur des terres qui permet de découvrir des paysages plus agricoles ! Ce qui est certain, c’est que je reviendrai dans le coin dans quelques semaines, profiter de la douceur, découvrir un peu plus en profondeur cette vie agricole et ensuite tailler la route vers le sud, direction Esperance !
0 commentaire