La traversée du Pacifique en cargo-stop
0| Mis à jour le 27 juin 2016
Florence a la bougeotte. Depuis juillet 2013, elle tend son pouce pour avancer et a déjà fait de l’auto-stop, du voilier-stop et voilà qu’elle s’est lancée dans le cargo-stop. Vidéo-reporter, photographe et auteure du blog « le monde sur le pouce », elle nous dévoile sa nouvelle expérience : Los Angeles – Auckland en cargo. Rencontre avec une voyageuse qui ose l’aventure !
Pourquoi as-tu décidé de traverser le Pacifique ?
Pour compléter mon tour du globe, il fallait que je traverse le Pacifique. J’ai proposé à plusieurs compagnies de cargo habituées à prendre des passagers à bord de réaliser des photos et une vidéo en échange d’un billet de passager et Hansa Shipping a accepté !
Comment faire pour embarquer sur un cargo ?
Hansa Shipping (Sea Cloud Cruises) emmène des passagers à bord de ses cargos dans le monde entier. Le HS Bizet traverse régulièrement le Pacifique des Etats-Unis vers la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Dans l’autre sens, il fait aussi une escale en Polynésie française.
Le prix est d’environ 100 dollars par jour (tout inclus).
Quant à la durée, il faut compter quatorze jours pour naviguer de Los Angeles à Auckland.
Comment se passe la vie sur le bateau ?
Nous étions vingt-quatre personnes à bord dont deux passagers.
Tout est très organisé : les journées sont rythmées par les repas à 7h, 12h et 17h.
Les horaires de travail sont de 8h à 17h. Puis le soir, les officiers se retrouvent dans leur salon. Le reste de l’équipage a un autre salon.
J’ai été étonnée par le système hiérarchique. D’ailleurs, dans la salle à manger, chacun a une place attribuée en fonction de son grade.
J’ai passé beaucoup de temps à suivre les marins dans leur travail pour les filmer et les photographier. J’ai visité à peu près tous les recoins du bateau et participé aux exercices d’évacuation.
Le reste du temps, j’allais regarder les lever et coucher de soleil, je me défoulais à la salle de gym, je faisais le tour du bateau ou m’asseyait dehors pour prendre le soleil, j’allais également discuter avec les marins à leurs pauses café et bien évidemment, je regardais des films…
Chaque jour se ressemble alors pour ne pas tomber dans la monotonie, je me faisais toujours un programme différent. J’étais bien occupée avec mes photos et mes vidéos alors je ne me suis pas ennuyée.
Dans quel était d’esprit étais-tu à ton arrivée en Nouvelle-Zélande ?
Le quatorzième jour, j’étais excitée d’apercevoir la Nouvelle-Zélande au loin. J’étais heureuse de voir à nouveau de la vie : des dauphins, des oiseaux, des arbres. Quand on vit sur terre, c’est banal. Mais quand on ne voit que de l’eau pendant deux semaines, ça met vraiment de bonne humeur. Que ce soit moi ou le reste de l’équipage.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui seraient intéressés par le cargo-stop ?
Comme le disait l’autre passager, c’est « une aventure tranquille », donc il vaut mieux prévoir de la lecture et des films.
Je conseille de visiter le bateau, de poser des questions sur le travail des marins, de les observer, de participer aux pauses café. Ce que j’ai préféré, c’est comprendre le fonctionnement du cargo et y vivre l’ambiance.
Quel a été ton moment préféré du voyage ?
Pour fêter la traversée de l’Equateur, le capitaine s’est déguisé en roi Neptune et a baptisé à seau d’eau salée les novices (dont moi). On devait aussi réciter un sermon puis boire un verre de vodka à l’eau salée, c’était drôle et bon enfant.
Le lendemain, on a fait un grand barbecue en extérieur, ça aussi c’était un bon moment.
Question Bonus : Portrait chinois
Si la transpacifique était :
- Une couleur : Bleu comme l’océan
- Un goût : Salé
- Un son : Le klaxon du cargo qui entre dans la brume
- Une odeur : L’huile dans la salle des machines
Merci à Florence et retrouvez tous ces récits de voyage sur le blog « le monde sur le pouce » et sur sa page Facebook !
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