Bangkok et moi : une histoire d’amour !
0| Mis à jour le 23 juin 2020
Vous ai-je déjà dit que je suis folle amoureuse de Bangkok ? Après de nombreux passages dans la cité des anges, je peux aujourd’hui vous affirmer que c’est l’une de mes villes préférées au monde. J’aime son énergie entre modernité et traditions, son fleuve qui rythme la vie et où se côtoient toutes sortes de visages, son quartier chinois aux atmosphères si différentes le jour et la nuit, ses klongs hors du temps et sa scène street-art qui se développe d’année en année. A chacun de mes retours en Thaïlande, j’accorde du temps à Bangkok pour revoir les lieux que j’ai aimés et m’attacher à y faire de nouvelles découvertes. Malgré la chaleur et l’atmosphère humide, visiter Bangkok est toujours un plaisir. Elle est vivante, grouillante, envoûtante. Elle m’est tout simplement inspirante.
La première fois que j’y ai mis les pieds, c’était en 2010, un jour de Songkran. A peine débarquée de l’aéroport que l’on m’aspergeait d’eau avec de gros pistolets colorés. C’était la fête dans les rues. Ce premier contact festif marqua le début d’une rencontre avec cette ville qui allait devenir un vrai coup de cœur, que dis-je une réelle histoire d’amour !
Le vieux Bangkok, ses marchés et ses temples
Mon plus grand plaisir, c’est d’y flâner. Flâner dans ses rues, dans ses temples, sur son fleuve ou dans ses canaux. Observer ses mouvements, répondre à ses sourires. Sentir ses odeurs d’encens et de jasmin, faire attention aux détails d’une porte, d’un regard, d’un instant. J’aime flâner pour prendre le temps de capturer les sens de la ville.
C’est dans le cœur historique que je me dirige à chaque retour à Bangkok, comme un petit rituel. Ce quartier est mon refuge, là où je peux aller faire le plein de zénitude bouddhiste et d’énergies positives avant de m’enfoncer dans le chaos de la ville. Au Wat Pho j’aime revoir le magnifique Bouddha couché, m’asseoir au fond du temple des ordinations et observer le va-et-vient. Parfois j’ai la chance de tomber sur des prières de moines. Elles sont lancinantes et apaisantes. Assez envoûtantes je dois dire. C’est toujours difficile de m’extirper de ce lieu où je me sens si bien. Une fois dehors, je me dirige jusqu’au marché en longeant les vieilles maison aux volets colorés. Au Pak Khlong market, il y a bien sûr les fleurs ou les fruits et légumes mais c’est l’agitation et le désordre ambiant que j’aime observer. Les enfants qui sortent de l’école, les femmes qui font leurs comptes, les hommes qui réapprovisionnent les stands, le chat qui dort sur le panier de citrons… En laissant aller son regard à droite et à gauche on ne s’y ennuie jamais !
Yaowarat road, le cœur du quartier chinois
Dernièrement j’ai voulu me plonger dans China Town, un visage de Bangkok que je n’avais fait que survoler. J’ai donc trouvé un hôtel sur Yaowarat Road qui m’a permis d’être au cœur de l’animation et je me suis régalée photographiquement parlant.
Le quartier chinois est avant tout commerçant, le lieu historique des échanges entre la Chine et la Thaïlande. En journée, il grouille. Ici les uns courent avec leurs chariots pour décharger rapidement les camions, là les vendeurs ambulants, un peu plus loin le marché animé où l’on trouve toutes sortes de gourmandises chinoises et le temple qui offre une plage de respiration dans tout cette animation.
A la tombée de la nuit, les signes s’allument, les cantines de rue s’installent et le quartier prend un tout autre visage. On se croirait dans un film dont l’action serait sans fin. On a les yeux qui pétillent, on se trouve au cœur d’un tourbillon. On se ne sait plus où donner de la tête. La circulation est dense. Les taxis, tuk-tuks, bus, vélos, scooters s’enfoncent dans Yaowarat Road tandis que sur les trottoirs, les badauds imperturbables n’ont qu’une idée en tête : où manger ? Trop de choix, trop d’envies.
Ce quartier, surtout la nuit, c’est le plaisir des 5 sens.
Les Klongs hors du temps
Loin de cette agitation, il y a les klongs. J’ai mis longtemps à m’y plonger. J’avais peur de tomber dans un piège à touristes et ne pas en voir leur vrai visage. Et puis en cherchant un peu sur internet, j’ai trouvé Julien, un français installé à Bangkok qui organise des visites et nous guide comme il guiderait ses amis. Il m’a donné rendez-vous dans un temple situé à quelques kilomètres du terminus du métro aérien. Un coin de Bangkok où je n’avais jamais mis les pieds. Là j’y ai trouvé un autre monde, une vie reculée avec un air de campagne. Ici on vit sur l’eau, au bord de l’eau, au fil de l’eau.
On y croise le quotidien : la nonne qui fait l’aumône, la maman qui baigne son enfant dans une bassine et les vendeurs ambulants en barque. Même si le côté traditionnel est encore bien présent, on sent néanmoins que les canaux évoluent : les petites maisons en bois un peu bringuebalantes côtoient de grandes maisons en dur et une vie un peu plus moderne, moins rudimentaire fait son apparition mais comme partout dans cette ville, tout se côtoie naturellement.
Une scène Street-art qui se développe
Du traditionnel et du moderne, c’est ça Bangkog. Depuis quelques années, de grandes fresques de rue font leur apparition au milieu de tout cela. C’est est notamment dû au festival de Street-art Bukruk qui se déroule chaque année en janvier et qui fait venir les plus grands noms de la scène artistique de rue d’Europe et d’Asie. Si vous êtes allé à Bangkok ces derniers temps, vous avez dû voir les éléphants du belge Roa le long du Chao Phraya au niveau de China Town, on ne peut pas manquer cette fresque. Moi j’ai craqué pour l’artiste local Alex Face et son petit personnage au 3ème œil mi-enfant mi lapin. Il le met dans toutes sortes de situation à travers la ville (ou même le pays). Sur Charoenkrung soi 32 où l’on trouve nombreuses œuvres, on le voit en vendeur ambulant trop mignon.
On sent vraiment que les artistes de rue s’approprient la ville et j’ai comme l’impression que Bangkok pourrait devenir dans les années à venir une scène intéressante en Asie comme peuvent l’être Londres ou Berlin en Europe.
En écrivant ces mots, je me rends compte que Bangkok est une ville qui vit avec son temps. Elle retient un peu le passé mais se tourne délibérément vers l’avenir. Il y a du yin et du yang en elle et c’est certainement pour cela que je l’aime autant.
Oui ! Bangkok et moi c’est une histoire d’amour dont la flamme n’est pas prête de s’éteindre.
Visiter Bangkok, c’est voyager dans le temps, entre modernité et traditions ancestrales. Merci à Adeline Gressin pour ce magnifique texte qui retranscrit bien les incroyables émotions que le pays a provoqué en elle. Retrouvez plus de récits de ses voyages sur son blog Voyagesetc.
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