Récit d’un trek de 5 jours en Laponie avec des chiens de traîneau
0| Mis à jour le 1 juillet 2020
Article rédigé par Caroline, fondatrice du blog voyage Tongs et Sri Lanka, créé en 2012.
Bonjour à tous !
« Hei » comme disent les Finlandais en Laponie !
Loin de toute civilisation, tout au nord de l’Europe et sous les aurores boréales, se trouve la région de la Laponie. Elle s’étend sur trois pays, que sont la Suède, la Norvège et la Finlande.
Je m’appelle Caroline et je suis la fondatrice du blog voyage Tongs et Sri Lanka. Grande voyageuse dans l’âme depuis mon adolescence, j’ai découvert la Laponie finlandaise en février 2018, lors d’un trek de 5 jours avec des chiens de traîneau. Je vous partage cette expérience et mes astuces pour vivre cette aventure hors du commun.
Dans quel contexte s’est fait ce trek en Laponie ?
Tout d’abord, plantons le décor ! Je suis partie pendant 5 jours avec un petit groupe de 6 personnes et 2 mushers, ceux qui s’occupaient de nous apprendre à manier nos traîneaux et à nous occuper des chiens.
Nous étions en plein mois de février, en Laponie finlandaise, où les températures descendaient jusqu’à -30 degrés. Je suis passée par une agence responsable et qui prend soin de ses chiens. Dès nos premiers pas dans la ferme, je savais que cette expérience s’annonçait très différente de tout ce que j’avais pu vivre auparavant.
Quand la nature nous envoûte…
Après nous avoir formé pendant une journée et appris à nous occuper des chiens, avec le groupe, nous sommes partis en trek, en glissant sur nos traîneaux. Je me suis alors retrouvée au cœur de la nature pendant 5 jours. Tout était blanc autour de moi, silencieux. Les arbres étaient chargés d’une épaisse couche de neige et hormis les rennes d’élevage croisés sur le chemin, il n’y avait aucune trace de vie. Pas d’oiseau, pas de bruit d’eau qui coule, pas une seule trace de civilisation.
Ce calme a fait un bien fou à mon moi intérieur, qui s’est naturellement mis à ralentir. Ralentir mon rythme physique, ralentir le flux de mes pensées, pour laisser de la place à la sérénité. L’atmosphère est magique, féérique. On se sent alors à la fois toute petite au milieu de la steppe enneigée et en train de grandir intérieurement. C’est comme si on se mettait à ne faire qu’un avec la Laponie.
Une expérience physique hors du commun
Pendant ce trek de 5 jours, j’ai personnellement beaucoup souffert physiquement. Je ne suis pas une grande sportive de base et manier un traîneau demande un petit peu de condition physique. En effet, il faut aider les chiens dans les montées en poussant le traîneau tout en courant dans la poudreuse par exemple. Il faut aussi s’agripper sur le traîneau où on est debout toute la journée, parfois pendant 8 heures (avec des pauses bien sûr !).
Le matin et le soir, il faut s’occuper des chiens qui dorment dehors, on fait donc beaucoup de trajets avec de la neige jusqu’au milieu des cuisses. Et c’est sans compter le froid intense et le poids de vos vêtements chauds que vous portez.
Ce trek demande donc d’avoir un minimum d’endurance, d’énergie, sans être pour autant un athlète qu’on se rassure. Mais mieux vaut se préparer avant afin que les efforts sur place soient moins douloureux.
Sur le moment, c’était difficile, je ne vais pas le cacher. Mais avec le recul, ça m’a poussé à me dépasser, ça m’a challengé et j’ai vu que j’étais capable d’aller au-delà de mes limites.
Nouer une relation privilégiée avec ses chiens
Pendant tout le trek, nous avions chacun 5 chiens avec nous. Il fallait les surveiller, les nourrir, les atteler, les soigner, leur mettre des petits chaussons pour protéger leurs pattes du froid ou encore tout simplement, les câliner.
Je ne pensais pas qu’en 5 jours, on aurait le temps de tisser des liens aussi forts avec ces chiens qui ont l’habitude de croiser tant de monde. Et pourtant… Une vraie relation d’affection s’est créée avec mon chouchou Pluton, mon petit Kent, Terror ou encore Yoda qui râlait après Pluton quand il ne tirait pas assez le traîneau (c’était un tire-au-flanc !). Et c’est sans parler d’Urna, la seule femelle à courir avec tous ces mâles et qui avait un vrai caractère de feu !
Presque deux ans plus tard, je me rappelle encore de leurs petits noms, ça en dit long sur ce lien d’amour qui se crée entre l’animal et soi. Et pour eux, on a vraiment envie de se dépasser, les aider et les chouchouter.
Faire très attention aux conditions de vie des chiens
Quand on fait un trek en Laponie, avec des chiens de traîneau, il faut faire très attention à quelle ferme vous choisissez. Veillez à en sélectionner une qui n’a pas trop de chiens, qui fait des rotations au niveau des chiens qui vont courir (que les chiens alternent bien entre semaines de trek et semaines de repos) et qui aime vraiment les animaux.
C’est aussi très important que les chiens aient de l’espace dans leur ferme même s’ils sont attachés (afin qu’ils ne se battent pas entre eux), qu’ils soient bien nourris, chouchoutés, soignés et que les niches soient propres.
Enfin, je vous conseille vraiment d’éviter les endroits médiatisés et ceux très touristiques comme à Rovaniemi : les chiens y sont souvent exploités…
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