L’Ouzbékistan est un de ces pays qui semblent suspendus dans le temps. En parcourant les ruelles de Samarcande ou les cours intérieures de Boukhara, on a l’impression de
pénétrer dans un conte de la Route de la Soie, entouré de minarets turquoise, de souks animés, de muezzins chantant des prières et d’un parfum d’épices persistant. Ce
pays d’Asie centrale, encore largement épargné par le tourisme de masse, conserve une
histoire et une culture riches qui émerveillent tous ses visiteurs. C’est pourquoi un voyage en Ouzbékistan est une expérience mêlant des millénaires d’histoire, l’art islamique, des saveurs intenses et une population parmi les plus accueillantes que vous puissiez rencontrer.
Quand partir en Ouzbékistan ?
Le climat ouzbek est marqué par de forts contrastes saisonniers, avec des hivers rigoureux et des étés extrêmement chauds. La meilleure période pour visiter le pays est le printemps et l’automne, notamment entre avril et mai, ou entre septembre et octobre. Durant ces mois, les températures sont agréables, idéales pour explorer les villes à pied, visiter les sites archéologiques et savourer la vie quotidienne des marchés locaux.
Au printemps, le paysage devient vert et les jardins de la ville se remplissent de fleurs, tandis qu’en automne, le climat sec offre un ciel clair et une lumière parfaite pour la photographie.
L’été, en revanche, peut être insupportable, avec des températures dépassant souvent les 40 degrés, surtout dans les zones désertiques, tandis que l’hiver rend les déplacements plus compliqués et limite l’accès à certaines zones.

Combien de temps pour un voyage en Ouzbékistan ?
Pour découvrir pleinement l’essence de l’Ouzbékistan, l’idéal est de prévoir au moins dix jours. Ainsi, vous pouvez visiter les destinations incontournables de la Route de la Soie telles que Tachkent, Boukhara et Samarkand et Khiva, une ville fortifiée qui est un site du patrimoine mondial.
Quelques jours de plus vous permettront de sortir des sentiers battus et de découvrir des coins plus authentiques, des villages intemporels et des paysages moins fréquentés.
2 semaines vous permet de vous déplacer sereinement, de s’imprégner de l’atmosphère et de vivre le voyage sans précipitation, en se laissant emporter par le rythme lent et doux du pays.
Bien que le pays ne soit pas très étendu, les distances entre les villes peuvent être considérables. Heureusement, le pays dispose d’un bon réseau de transport : vous pouvez voyager en bus, en minibus, en van, en avion, ou profiter de la gare pour prendre le train à grande vitesse reliant Tachkent, Samarcande et Boukhara. Cette dernière option est idéale pour gagner du temps et profiter du paysage.
Comment se déplacer en Ouzbékistan ?
Voyager en Ouzbékistan est plus facile qu’on ne l’imagine. Le pays a investi massivement dans la modernisation de son réseau ferroviaire, et les principales lignes entre Tachkent, Samarcande et Boukhara sont desservies par des trains à grande vitesse efficaces, propres et ponctuels .
Voyager en train est aussi un moyen agréable d’observer l’évolution des paysages, des déserts aux steppes et aux champs cultivés. Pour rejoindre Khiva, plus isolée que d’autres villes historiques, vous pouvez emprunter des trains de nuit ou des taxis collectifs, un moyen de transport très courant et souvent abordable. Si vous souhaitez vous aventurer dans le désert ou visiter des zones rurales, vous pouvez opter pour une voiture avec chauffeur, solution pratique et confortable. Des vols intérieurs existent, mais ils sont souvent sujets à des changements d’horaires et à des retards.
Que voir en Ouzbékistan ?
Tachkent
Tachkent, la capitale, est la porte d’entrée du pays. Moderne et chaotique, cette ville témoigne du passé soviétique de l’Ouzbékistan ainsi que de son présent dynamique.
L’imposant métro, décoré de mosaïques et de marbre, est une attraction en soi, tandis que le bazar Chorsu, avec ses dômes bleus et ses arômes intenses, offre un aperçu du véritable esprit local. Entre mosquées, bibliothèques sacrées et larges avenues, Tachkent offre un curieux mélange d’architecture d’Asie centrale et socialiste.

Samarcande
De Tachkent, nous partons pour Samarcande, la ville légendaire. Le premier aperçu du Registan, avec ses trois madrassas face à face, est époustouflant : une explosion de turquoise, une géométrie parfaite et des détails exquis. Mais Samarcande, c’est aussi le mausolée de Tamerlan, la grande mosquée Bibi-Khanym et le marché de Siab, où l’on peut acheter du pain chaud, des fruits secs et des épices. C’est une ville vibrante d’histoire et de spiritualité, où chaque recoin raconte l’histoire d’une époque glorieuse.

Boukhara
En continuant vers Boukhara, vous vous retrouverez plongé dans une atmosphère plus intime. Le centre historique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un dédale de ruelles poussiéreuses, de cours ombragées et de caravansérails transformés en boutiques.
La place Lyabi-Hauz , avec son étang central, est le cœur de la ville. On peut s’y asseoir pour boire un thé vert à l’ombre des mûriers et écouter le son des cloches des madrasas. La ville abrite des dizaines de monuments islamiques, de minarets et de palais qui semblent tout droit sortis d’un conte de fées oriental.

Khiva
Khiva, enfin, est un joyau enchâssé dans les murs de la cité antique d’Ichan Qala. Arpenter ses rues pavées, escalader les remparts au coucher du soleil ou se perdre parmi les dômes de céramique est une expérience qui vous transporte à l’époque où les caravanes traversaient le désert chargées de marchandises et d’histoires.
La lumière qui colore les murs d’argile au coucher du soleil, les minarets qui se détachent sur le ciel, les portes sculptées et le silence des cours font de Khiva l’une des villes les plus évocatrices du pays.

Le désert et les zones rurales
Si vous avez plus de temps, vous pouvez vous aventurer dans le désert de Kyzylkum, dormir dans une yourte sous les étoiles ou visiter le paisible lac Aydarkul, parfait si vous recherchez une pause dans la nature.
Même les petits villages offrent des expériences authentiques : ateliers de poterie, danses traditionnelles et fours en terre cuite où l’on cuit le pain. Dans ces régions, le temps semble s’être arrêté, et la rencontre avec les habitants devient le véritable cœur du voyage.
Sécurité en Ouzbékistan
Voyager en Ouzbékistan est généralement sûr et paisible. Le pays présente un faible taux de criminalité, notamment envers les touristes, et la population est extrêmement accueillante. Les habitants sont curieux, joyeux et souvent désireux de discuter, ne serait-ce que pour prendre une photo ou offrir une tasse de thé.
Comme toujours, il est préférable de faire preuve de prudence dans les marchés bondés et de conserver ses documents en lieu sûr, mais il n’y a généralement pas de risques particuliers. Des contrôles de police ont lieu, mais ils sont moins fréquents qu’auparavant. Concernant votre santé, il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet et de souscrire une bonne assurance voyage pour parer à toute éventualité, y compris pour les soins médicaux.
La cuisine ouzbek, les meilleurs plats
La cuisine ouzbèke est un voyage dans le voyage, une découverte constante de saveurs fortes et généreuses. Le plat national est le plov, un riz pilaf cuisiné avec de la viande (généralement de l’agneau ou du bœuf), des carottes, des oignons et des épices, souvent préparé dans d’énormes marmites en fer sur les marchés ou lors de cérémonies. Chaque ville, chaque famille possède sa propre variante, et sa dégustation est un rituel essentiel.
Un autre plat emblématique est le lagman , une soupe de nouilles faites maison servie avec de la viande et des légumes dans un bouillon riche. Les manti sont des raviolis vapeur délicatement parfumés, tandis que les samsa sont des galettes farcies cuites dans des fours en terre cuite et vendues à tous les coins de rue.
Les brochettes grillées au charbon de bois, appelées shashlik, sont toujours présentes, accompagnées de rondelles d’oignon crues. Le pain est un autre élément essentiel : rond, souvent décoré au centre, il symbolise la bénédiction et l’accueil. Enfin, à chaque repas, on sert du thé vert brûlant , élégamment versé dans des bols en céramique, davantage par rite que pour étancher la soif.
