Nouvelle-Zélande : Mathieu nous raconte ses randonnées les plus marquantes
0| Mis à jour le 18 juin 2024
Article rédigé par Mathieu du site Destination Nouvelle-Zélande.
Je me présente, Mathieu, 29 ans, récemment rentré d’un voyage de quinze mois en Nouvelle-Zélande durant lequel j’ai parcouru des milliers de kilomètres. Qui dit voyage en Nouvelle-Zélande dit paysages magnifiques, nature abondante, mais surtout randonnée ! En quinze mois, j’ai eu l’occasion d’effectuer quelques unes des plus belles randonnées de Nouvelle-Zélande. Si je peux vous donner un premier conseil, pour les amateurs de belles randonnées, prévoyez votre itinéraire en fonction de celles que vous souhaitez faire. Il serait dommage d’en louper certaines.
Aujourd’hui, je vais vous parler de quelques unes d’entre elles qui m’ont particulièrement marqué.
Tongariro Alpine Crossing
Débutons par le Tongariro Alpine Crossing, l’une des randonnées les plus célèbres, mais aussi l’une des plus fréquentés du pays. Elle s’effectue à la journée et traverse l’un des plus beaux parcs nationaux de la Nouvelle-Zélande, le parc national de Tongariro. La randonnée est longue de 19 kilomètres et traverse des pleines, gravie de volcans et offre quelques panoramas à couper le souffle sur la région, sur les fameux lacs émeraudes, le lac Taupo et même, par temps dégagé, sur le mont Taranaki, situé sur la côte Ouest de l’île du Nord.
Ce sont, sans aucun doute, les paysages parfois lunaires du parc qui en font sa particularité. La randonnée est accessible à tout le monde même si elle n’est pas toujours de tout repos et que certains passages un peu raides, vous demanderont quelques efforts.
Si je peux vous donner quelques conseils, débutez la randonnée de bonne heure pour pouvoir prendre votre temps sur le chemin. Emportez des vêtements chauds, selon la période les températures peuvent être très fraîches à mi-parcours. Rappelons que le temps est particulièrement instable en Nouvelle-Zélande et change très vite. Cette randonnée fait incontestablement partie des incontournables de Nouvelle-Zélande.
Abel Tasman Coast Track
Passons maintenant sur l’île du Sud en direction du parc national Abel Tasman. Lui aussi fait partie des incontournables de Nouvelle-Zélande et est très fréquenté. Il a été nommé ainsi en honneur au navigateur et explorateur néerlandais Abel Tasman, qui a découvert le pays en 1642.
Avant de vous parler de la randonnée la plus célèbre du parc laissez-moi vous parler des « great walks ». Elles peuvent être comparées à nos grandes randonnées (GR). Ce sont des chemins de randonnée tracés dans les plus beaux endroits du pays qui nécessiteront plusieurs jours de marche. Le parc national de Tongariro dont je vous ai parlé un peu plus haut possède lui aussi sa great walk, le Tongariro Northern Circuit.
Revenons à notre parc national Abel Tasman et à sa great walk : l’Abel Tasman Coast Track. Cette great walk fut ma première dans ce pays qui en compte neuf.
Cette randonnée est longue d’une soixantaine de kilomètres et même s’il est possible de les accomplir en 3 jours, c’est en 5 jours, la durée maximale, que nous avons choisis d’effectuer cette randonnée. Pas de difficulté particulière sur le chemin, la seule vraie difficulté rencontrée a été de gérer le poids de mon sac à dos, bien trop rempli ! La particularité de ce parc est sa côte et ses plages paradisiaques. Même si la marche se déroule, dans son ensemble, sous une épaisse forêt, vous aurez tout de même accès aux nombreuses et somptueuses plages du parc.
Quelques conseils avant de se lancer, pensez à bien réserver votre logement (refuse ou camping) auprès du site du DOC. Autre conseil, faites bien attention au poids de votre sac à dos. Je vous parle en connaissance de cause, même si celui-ci vous parait raisonnable à l’essai, il est fort possible que ce ne soit plus le cas après 3 jours de marche !
Rakiura Track
Rakiura Track fait certainement partie des great walks les moins populaires du pays. Celle-ci est située sur l’île Stewart au sud de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande. Peu de touristes s’aventurent sur cette petite île un peu perdue qui ne compte que 400 habitants. L’île est pourtant célèbre pour être l’un des lieux où l’on a le plus de chance de voir des kiwis, ces fameux oiseaux qui ne volent pas, emblèmes de Nouvelle-Zélande. L’île abriterait plus de 18 000 spécimens.
C’est donc depuis le port de Bluff, sur l’île du sud que j’embarque à destination de cette île où je passerai 3 jours. Trois jours de marche à travers une forêt très dense mais surtout très boueuse. L’île est un véritable sanctuaire pour la nature. De nombreuses espèces d’oiseaux endémiques au pays s’y trouvent. Cette randonnée m’a plongé, durant trois jours, dans une atmosphère de calme et de sérénité.
Ascension du Taranaki
Laissez-moi terminer par ce qui fut, pour moi, la randonnée la plus éprouvante de mon séjour en Nouvelle-Zélande : l’ascension du Taranaki.
Le Taranaki est un volcan situé sur la côte ouest de l’île du Nord. Celui-ci culmine à 2 518 mètres d’altitude. Cette ascension est bien connue des amateurs de randonnée puisque c’est l’une de plus difficile du pays. Un défi que nous nous sommes lancés quelques semaines auparavant conscient que celui-ci ne serait pas une partie de plaisir !
Sans surprise la randonnée commence sur une route en gravier très raide, pour continuer par la suite sur un chemin de terre, des marches puis une longue et interminable pente constituée de graviers qui vous font redescendre de plusieurs dizaines de centimètres à chaque pas ! On ne nous a pas menti, cette randonnée est très physique au point qu’il ne nous faudra pas moins de 5h40 pour parcourir les 6 kilomètres qui nous séparaient du sommet. Outre la difficulté physique de cette randonnée, c’est aussi le vertige qu’il faudra gérer pour ceux qui en souffrent (là aussi je parle en connaissance de cause).
Laissez-moi maintenant vous parler de la récompense, car il y en a bien une, une vue imprenable, depuis le sommet enneigé du mont, sur l’ensemble de la région et sur ce fameux cercle de verdure qui entoure le volcan. La descente se fera plus rapidement, en 4 heures tout de même !
Hooker Valley Track
Retournons sur l’île du Sud en direction de ce qui est peut-être l’un des plus grands terrains de jeu du pays pour les amateurs de randonnée, le parc national d’Aoraki/Mount Cook.
Ce parc national, qui entoure le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le Mont Cook, offre d’extraordinaires chemins de randonnée pour tous les niveaux.
Pour cette randonnée, la Hooker Valley Track, on ne va pas parler de dénivelé ou de vertige, termes que l’on peut souvent entendre lorsque l’on parle de randonnées en montagne, puisque celle-ci est presque toute plate.
La randonnée est un aller-retour d’environ 10 km avec moins de 80 mètres de dénivelé positif. Celle-ci serpente dans les incroyables paysages de la Hooker Valley en empruntant d’étonnants ponts suspendus, le tout avec une vue imprenable sur le Mont Cook. Le clou du spectacle se trouve au bout des 5 kilomètres qui séparent le point de départ du lieu où il vous faudra faire demi-tour : le Hooker Lake et ses blocs de glace venus du glacier du même nom.
Il vous faudra approximativement 3 heures pour effectuer l’aller-retour. Une randonnée familiale sans difficulté qui vaut le détour à elle seule.
Roy’s Peak
Pour les amateurs de “défit” qui auraient pu être déçus du dénivelé de la Hooker Valley Track dont nous venons de parler, je pense que la randonnée de Roy’s Peak pourrait répondre à vos attentes.
Roy’s Peak est l’une des randonnées les plus emblématiques de l’île du Sud. Située à quelques kilomètres de la ville de Wanaka, elle est réputée pour les paysages spectaculaires qu’elle offre sur le lac Wanaka. Qui dit joli panorama, dit altitude !
Tout comme la Hooker Valley Track, Roy’s Peak est un aller-retour d’environ 16 km. La principale difficulté de cette randonnée réside dans son dénivelé. En effet, sur les 8 premiers kilomètres de la randonnée, ce ne sont pas moins de 1 300 m de dénivelé positif qu’il faudra gravir. 8 kilomètres sans aucun répit, qui vous feront inexorablement prendre de la hauteur, mais qui auront le mérite de vous offrir un joli cadeau une fois gravis !
Pour ceux qui penseraient qu’une fois ces 8 km, “le plus dur est derrière”, ne sous-estimez pas les 8 km de descente qui auront à cœur d’épuiser ce qu’il vous restera de muscle dans les jambes ! Cependant, le jeu en vaut la chandelle, et vous serez fière de vous après cette ascension.
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