Comment préparer son Erasmus à Glasgow ? Les conseils d’Eléonore
1| Mis à jour le 19 juin 2020
Eléonore, étudiante de vingt ans, revient de six mois d’études à l’étranger. La jeune femme de Pornichet a suivi pendant un semestre le programme Erasmus en Ecosse. Avec le recul nécessaire, elle nous parle de son expérience depuis Evry, où elle étudie désormais le marketing digital à Telecom Ecole de Management (TEM).
Pourquoi as-tu choisi de faire un Erasmus en Ecosse ?
J’ai choisi l’Écosse, car dans un premier temps, je souhaitais partir dans un pays anglophone. Ensuite je suis venue en Ecosse il y a deux ans pour deux mois en école de langue et je suis en quelque sorte tomber amoureuse du pays, de Glasgow, des paysages, des gens mais pas forcément de la météo. J’ai donc décidé de revivre une expérience en Écosse pour une durée plus longue et dans un cadre plus sérieux.
Quelles sont les étapes pour postuler ?
Pour mon départ en Erasmus, il m’a été proposé de partir pour un semestre dans l’une des cent universités partenaires de mon école. Pour postuler, j’ai dû rédiger six mois à l’avance une lettre de motivation et envoyer deux CV (un en anglais, l’autre en français) à la directrice du programme grande école de TEM. Puis nous avons eu le résultat des affectations et j’ai donc été autorisée à suivre le programme Erasmus en Ecosse. Mais ça ne veut rien dire. Il faut encore être accepté dans l’université d’accueil. La sélection se fait en fonction des notes et du niveau d’anglais. En octobre 2015, j’ai reçu une confirmation d’admission et j’ai ensuite rempli un dossier en ligne avec mes informations personnelles ainsi que les cours choisis. J’ai également fait une demande de logement en ligne.
Pour obtenir la bourse Erasmus, il fallait remplir un dossier complet avec les dates de départ, les cours choisis en fonction des crédits ECTS, les photocopies du passeport, de la carte européenne d’assurance maladie, etc. Une fois le dossier envoyé, vous recevez votre contrat d’étude que vous devez ratifier et renvoyer à l’université d’accueil. Courant décembre, j’ai reçu un test d’anglais par mail pour évaluer mon niveau. Ce test vise à déterminer votre niveau en fonction des niveaux européens (A1 à C2). Les étudiants obtenant un niveau B1 ou inférieur devront suivre des cours en ligne durant l’Erasmus en Ecosse.
Une fois arrivé dans l’université d’accueil, vous devez faire remplir par celle-ci le certificat d’arrivée, qui déclenchera le versement de 70% de la bourse Erasmus. A la fin de votre Erasmus, vous devez faire signer à nouveau par l’université d’accueil l’attestation de présence qui confirme que vous avez effectué un Erasmus. Vous devez également faire un nouveau test de langue pour voir l’amélioration (ou non) de votre niveau. Suite à cela, les 30% de la bourse Erasmus restants seront versés.
Comment se sont passés tes premiers mois à Glasgow ?
Je suis arrivée mi-janvier sous la neige et je me suis vite sentie comme à la maison. J’avais pas mal de repères dans cette ville. En ce qui concerne l’intégration au sein de l’université, elle se fait assez facilement. Le système est davantage proche de l’université que de l’école de commerce. C’est donc un peu difficile à gérer au début. La météo est capricieuse, mais on aperçoit le soleil de temps en temps.
Comment se passent les journées de cours ?
J’ai pu choisir parmi une vingtaine de cours, allant de la première année à la troisième année. J’ai donc choisi un cours axé sur le management et deux autres sur le marketing. Les cours fonctionnent de la manière suivante : deux fois 2h de cours magistraux par semaine, une ou deux heures de tutoriels une fois par semaine et, dans certains cours, deux heures de workshop par semaine.
Les cours magistraux sont comme en France, en amphithéâtre avec entre 60 et 300 étudiants. Les tutoriels permettent d’appliquer la théorie à des cas pratiques, tout en étant dans des groupes plus restreints (maximum 25 étudiants). Ils sont obligatoires, tout comme en France. Enfin, le workshop permet la mise en pratique de la théorie également mais d’une manière plus détendue et moins académique. Il y a beaucoup d’échanges entre l’enseignant et les étudiants. Il aide aussi pour les rendus de projets.
A l’Université Strathclyde, il faut obtenir un score de 40% pour valider. Il n’y a pas de grandes différences avec la France sauf que venant d’une école de commerce, j’avais plus l’habitude d’être encadrée. Il faut prendre le rythme. Le travail personnel est assez conséquent et nous sommes libres dans la manière de procéder.
Comment cela se passe au niveau du logement ?
J’étais logée sur le campus dans le bâtiment Garnett Hall. Je partageai un appartement avec six autres filles de nationalités différentes (Ecosse, Irlande, Italie, Angleterre, Singapour). Nous avons chacune nos chambres, et partageons douche, toilette, cuisine et salle à manger.
En ce qui concerne la recherche d’appartement, lorsque j’ai rempli en ligne le formulaire d’inscription à Strathclyde, il m’a été demandé si je souhaitais postuler pour un logement étudiant, j’ai donc répondu oui. On vous pose alors un ensemble de question sur vous, sur le genre de colocataires que vous souhaitez, sur le genre d’appartement, etc. Vous faites ensuite trois choix en fonction de vos préférences parmi les logements proposés. J’ai reçu en décembre une confirmation d’acceptation. Aucun de mes choix n’a été retenu, mais j’étais soulagée d’avoir un logement directement sur le campus.
Votre demande peut être refusée pour des raisons totalement inconnues. Dans ce cas, il existe des résidences privées à Glasgow ou il faut chercher via Facebook ou des sites de colocation. Une autre option est de venir le jour de la remise des clés sur le campus et demander si des chambres sont encore disponibles. C’est arrivé à une étudiante à qui le logement a été refusé et au final une place lui a été attribuée.
Qu’est-ce que ton Erasmus en Ecosse t’a apporté ?
Dans un premier temps, une amélioration de mon anglais. C’était le but initial. Vivant avec des étrangers anglophones, je n’ai pas eu le choix pour communiquer. Dans certains cours, je travaillais avec des étudiants étrangers et la seule langue pour se comprendre reste l’anglais. Ensuite, il y a des découvertes en termes de culture. En Erasmus, on rencontre des personnes venant de différents pays. On apprend à les connaître. Erasmus est le meilleur moyen de faire des visites touristiques.
As-tu eu le temps de voyager un peu ?
Bien évidemment ! J’ai redécouvert Glasgow, qui est une ville remplie d’histoires avec de nombreux musées et de lieux cultes. Je suis allée à Edimbourg, Oban, l’île d’Islay, Perth, Loch Lomond et Dundee. Je suis parti pour le week-end de Pâques à Londres, puis en Irlande au mois de mai. En ce qui concerne les choses à faire en Ecosse, il y a bien évidemment le Loch Ness, les Highlands, Glencoe ou encore le train d’Harry Potter. La liste est longue.
Un conseil pour les étudiants qui hésitent à se lancer dans l’aventure ?
Ne jamais hésiter à partir. Il s’agit de six mois dans votre vie. En fonction de votre cursus, c’est peut-être la dernière fois où vous pouvez vraiment voyager, rencontrer de nouvelles personnes, améliorer la langue de votre choix, etc. Ne jamais refuser un Erasmus. C’est une expérience inoubliable sur le plan personnel et sans s’en rendre compte, ça apporte beaucoup car on est loin du « train-train quotidien », des habitudes, de nos proches. C’est une expérience qui fait « grandir » en quelque sorte.
N’hésitez pas à lire les articles publiés sur blog AdventureScotland2016.
1 commentaire
Clarisse
27 octobre 2017
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé ton article.
Je pars à l'étranger l'année prochaine pour ma troisième année de licence de gestion et l'Université de Strathclyde m'intéresse beaucoup. J'aimerais savoir si tu as été satisfaite de cette université ou si tu en recommanderais une autre?
Merci d'avance.