Quelle île choisir au Cap-Vert ?
0| Mis à jour le 18 septembre 2023
Le Cap-Vert est un archipel de 10 îles. 9 sont visitables et 4 sont pourvus en aéroports internationaux : São Vicente (Mindelo), Sal, Boa Vista et Santiago (Praia). Alors, quelle île choisir au Cap-Vert ? Vers quel aéroport se rendre au moment de ma réservation ? Faites attention, si vous voulez randonner, vous n’aurez pas les mêmes attentes que si vous voulez profiter de la plage. Cet article vous aide à choisir l’île idéale pour votre voyage !
Les îles au vent Barlavento
Santo Antão, pour les randonneurs en herbe
C’est à n’en pas douter la plus belle île du Cap-Vert, c’est aussi la plus grande, la plus occidentale et celle qui colle le mieux avec le nom du pays. Entre ses sommets, les vastes vallées forment un oasis riche en cultures d’arbres fruitiers mais aussi de canne à sucre qui sert à la fabrication du grogue, l’alcool artisanal local.
C’est un paradis pour les randonneurs, et il n’est pas nécessaire d’être expérimenté. Il y a des sentiers faciles à emprunter avec peu de dénivelé, notamment la balade côtière qui mène de Tarrafal à Monte Trigo. Les plus assidus prendront plaisir à randonner dans la vallée de Paul ou dans le nord de l’île autour du splendide village de Fontainhas.
Santo Antão n’est accessible qu’en ferry depuis la ville de Mindelo sur l’île voisine de São Vicente. La traversée dure moins d’une heure. Le gouvernement capverdien réfléchit à l’idée de créer un aéroport international sur Santo Antão mais se heurte à la résistance des écologistes qui veulent éviter la bétonisation de l’île la plus verte de l’archipel.
São Vicente, pour ceux qui aiment la musique capverdienne
São Vicente n’est pas la plus belle île du Cap-Vert mais elle a l’avantage d’héberger un aéroport international et de proposer des liaisons en ferry pour aller visiter Santo Antão.
L’intérêt principal de l’île, c’est Mindelo, deuxième ville du pays d’où est originaire Cesária Évora, chanteuse qui a rendu populaire à l’international la morna, un genre musical mélancolique. « Sodade » étant le plus grand tube de la « Diva aux pieds nus ». Mindelo est une ville portuaire agréable. On prend plaisir à se balader autour du fort, sur le front de mer et au marché aux poissons et à s’attabler dans les troquets où raisonne la musique capverdienne.
Autre activité à faire à São Vicente : nager avec les tortues sur la plage de São Pedro, à deux pas de l’aéroport.
São Nicolau, l’alternative à Santo Antão
Malgré sa situation géographique presque centrale au sein de l’archipel capverdien, São Nicolau reste plus confidentielle aux yeux des touristes. Il faut dire que l’accès à l’île n’est pas forcément parfait. Elle est desservie en avion depuis les îles voisines de Santiago, de São Vicente et de Sal ou en bateau depuis Mindelo (São Vicente) pour un trajet de 4h30 environ.
C’est une destination qui pourrait concurrencer Santo Antão tant elle regorge de randonnées sur des paysages vallonnés et accidentés et dans des vallées verdoyantes. C’est dans le parc naturel de Monte Gordo (1 340m) que vous trouverez les meilleurs dénivelés.
Tout autour de l’île, on retrouve jolies plages de sable noir (Tarrafal) et des piscines naturelles (Praia Branca) qui invitent à la baignade.
Sal, pour les passionnés de surf, de kitesurf…ou de transats
C’est l’île la mieux desservie du Cap-Vert avec des liaisons directes depuis Lisbonne, les Canaries, de nombreuses grandes villes d’Europe (notamment Paris en haute saison), d’Afrique de l’ouest et même du Brésil et des Etats-Unis.
Les surfeurs, bodyboarders et kitesurfeurs viennent profiter de ses vents et de ses vagues qui comptent parmi les meilleurs de l’océan Atlantique.
Sal dispose aussi d’infrastructures touristiques haut de gamme permettant de se la couler douce. Il y a d’immenses resorts autour de la pointe sud de Santa Maria, qui reste pourtant le plus beau village de l’île. Ca gâche un peu la vue, on ne va pas se mentir !
Le centre de l’île est plus désertique. Dans le nord de l’île, on retrouve les salines Pedra de Lume qui donnent son nom à l’île. Abandonnées, Il est possible de s’y baigner sans croiser de cultivateurs de sel.
Boa Vista, pour faire du tourisme sol e praia
C’est la troisième plus grande île du Cap-Vert, derrière Santo Antão et Santiago et c’est pourtant le moins peuplée (moins de 5 000 habitants). C’est une île plate -son point culminant est à 387m- composée en grande partie d’un désert rocailleux aride et de plages désertes et paradisiaques. Amis randonneurs, passez votre chemin !
C’est une île extrêmement bien desservie avec des liaisons directes en provenance des compagnies aériennes de la multinationale touristique TUI. Tout au long de l’année, des passagers s’envolent vers Boa Vista depuis Bruxelles, Amsterdam et les principaux aéroports allemands et britanniques. Des touristes venus du nord de l’Europe à la recherche de soleil et de belles plages.
Attention aux amalgames, ce n’est pas parce qu’on y retrouve de nombreux resorts que c’est une île sans intérêt touristique, bien au contraire ! S’il y a des visiteurs, c’est pour de bonnes raisons : de larges plages de sable fin tout autour de l’île, un désert de dunes et la possibilité de faire d’innombrables activités : kitesurf, pêche, snorkeling pour aller voir les tortues de mer en été, expédition pour observer les baleines en hiver, etc.
Les îles sous le vent Sotavento
Maio, prêt pour un petit bain ?
Sauvage et préservée du tourisme, voici la petite Maio, moins de 7 000 habitants au compteur. Elle est désertique au centre et entourée de plages de sable blanc. Que dire de plus…
Maio est accessible en avion depuis les îles de Santiago et de Sal ou en bateau depuis la capitale Praia (Santiago).
Santiago, pour s’immerger dans l’histoire et la culture capverdienne
Plus grande île du Cap-Vert, Santiago est également la plus peuplée puisque plus de la moitié des capverdiens y vivent, soit près de 250 000 habitants. Santiago abrite la capitale du pays, la ville côtière de Praia, sur la côte sud.
Praia est moins charmante que Mindelo mais elle est plus dynamique. On ne retrouve plus tellement de vieilles demeures coloniales comme à Mindelo. L’ambiance se veut davantage africaine alors qu’on se croirait presque dans les Caraïbes à Mindelo. Alors que voir à Praia ? Le quartier du Plato, un centre historique avec des maisons colorées, le Palais Présidentiel, le grand marché, des petites épiceries, des troquets et des musées (le musée ethnographique est parfait pour comprendre l’histoire de ce petit pays).
Moins tentaculaire, allez voir le joli village de Cidade Velha où il y a encore le pilori datant de la période d’esclavage. Autre ville à voir, cette fois-ci dans le centre de l’île, Assomada.
Il y a aussi le village de pêcheurs de Tarrafal, dans le nord de l’île qui vaut le détour. On y retrouve la plus belle plage de Santiago.
L’île se prête facilement à la randonnée. Allez défier le Parc naturel du Serra Malagueta, la partie la plus verdoyante de l’île.
L’aéroport international qui porte le nom de Nelson Mandela est relié par Lisbonne, Amsterdam et bientôt Paris. En effet, Transavia a annoncé un trajet Orly-Praia dès l’automne 2023.
Fogo, pour les passionnés de volcanologie
Fogo est une île volcanique. Son imposant volcan, Pico de Fogo, est le point culminant du Cap-Vert, à 2 829 m d’altitude. Par beau temps, il est parfois visible depuis les autres îles. Fun fact : c’est aussi le plus haut sommet d’Afrique de l’ouest.
Qui dit volcan, dit dénivelé…et donc randonnée. Fogo est l’île parfaite pour marcher et obtenir des panoramas de rêve. Rendez-vous dans les villages de Portela et de Bangaeira dans le Chã das Caldeiras pour préparer votre expédition avec un guide assermenté.
São Filipe est le plus beau village de l’île, avec sa plage de sable noir caractéristique. Le village côtier de Mosteiros, de l’autre côté de l’île, vaut également le détour.
C’est également sur Fogo qu’est produit le seul vin capverdien. Allez voir les vignes dans la caldeira de Chã das Caldeiras.
Fogo est accessible en avion depuis les îles de Santiago et de Sal ou en bateau depuis la capitale Praia (Santiago).
Brava, pour les voyageurs aventureux
C’est la plus petite des neuf îles visitables du Cap-Vert, 62km², et elle est accessible uniquement par voie maritime depuis Fogo. Forcément, elle est préservée du tourisme. Sa situation géographique occidentale la soumet aux vents. Volcanique, montagneuse et verdoyante, c’est une île qui plaira aux randonneurs.
Si vous envisagez de faire le tour de l’île, faites escale dans le village de pêcheurs de Furna et dans les piscines naturelles Faja d‘Agua, puis aventurez-vous dans le cœur de Brava à la découverte de la petite ville de Nova Sintra où on retrouve une architecture portugaise, notamment autour de la place centrale.
Que faire au Cap-Vert en 1 semaine et quelle île choisir ?
Tout dépend de vos préférences touristiques : team rando ou team transat ? Tout dépend aussi de votre budget. Certains ont la possibilité de prendre des vols internes pour passer d’une île à l’autre rapidement. Mon conseil, peu importe votre budget : si vous passez une semaine au Cap-Vert, faites en sorte de limiter vos déplacements. Concentrez-vous sur une à deux îles.
Le plus important, c’est de choisir précisément où vous atterrissez !
Si vous débarquez sur l’île de São Vicente, on vous recommande de passer 1 à 2 jours sur l’île afin de découvrir Mindelo et de partir rapidement vers Santo Antão pour profiter au moins 4 jours de cette île qui est parfaite pour les randonneurs.
Si vous atterrissez sur l’île de Santiago, partagez votre temps entre Santiago pour découvrir la capitale Praia, les belles plages, les beaux villages et le parc naturel de la Serra Malagueta. Puis, allez sur Fogo pour randonner autour du volcan.
Si vous atterrissez à Sal ou à Boa Vista, n’hésitez pas à passer de l’une à l’autre. Les liaisons maritimes durent entre 2 et 3h. Ce sont des îles parfaites pour ceux qui aiment les sports nautiques. En revanche, si vous voulez randonner, privilégiez les autres aéroports internationaux.
Le top du top, ce serait de passer 10 à 15 jours au Cap-Vert !!!
0 commentaire