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Le blog voyage by Chapka

Petites villes, villages…mais aussi grands clubs de football

A l’instar de Guingamp, de Sochaux ou d’Auxerre en France, certains villages ou petites villes se sont fait un nom en Europe, voire dans le monde, essentiellement grâce à leur club de foot.

Le stade du Roudourou à Guingamp peut accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs, soit trois fois plus que le nombre de personnes vivant dans cette petite ville des Côtes d’Armor. Sochaux, 4 000 âmes, est la banlieue industrielle de Montbéliard et le principal site français de production des voitures Peugeot. L’équipe de foot des ouvriers du site est devenue avec la professionnalisation du sport une équipe de premier plan en France.

On a aussi une pensée pour Luzenac, petit village de 500 habitants en Ariège, dont la promotion en deuxième division nationale, obtenue sur le terrain, a été empêchée par les instances du foot pour des raisons budgétaires. C’était en 2014.

Et ailleurs, quelles sont les petites villes et villages accueillant des clubs de football historiques et d’envergure dans le monde ?

Vila-real, la ville du foot et de la céramique

On a l’impression que ce sont deux arts contradictoires. Car un ballon de foot frappé à pleine puissance casserait non sans mal des objets réalisés en céramique. C’est pourtant avec quoi doivent composer les 50 000 habitants de Vila-Real, qui vivent 8 kilomètres au sud de Castellón de la Plana, la grande ville du coin, mais aussi et surtout à une heure de route de Valencia. La bonne nouvelle dans l’histoire, c’est que Vila-Real est surtout réputée pour la fabrication de carrelage.

Le club, plus connu sous le nom de Villarreal, allez savoir pourquoi les consommes ont été doublés, évoluent dans l’élite du football espagnol, au stade…de la céramique.

Le demi-finaliste de la dernière ligue des champions est surnommé « el submarino amarillo », le sous-marin jaune, en référence à la fois à ses couleurs (jaune pimpant) et à la chanson des Beatles, « we all live in a yellow submarine ». On pourrait croire que le jaune de Villarreal fait référence la culture des citrons ? Perdu, dans ce coin-là, ce sont les orangers et les mandariniers qui ont pignon sur rue !

Hoffenheim, le village du milliardaire allemand

Hoffenheim est une bourgade de 3 000 habitants, située à quelques kilomètres de Sinsheim, dix fois plus d’habitants, ce qui en fait une petite ville également. Pour trouver enfin une grande ville, il faut parcourir une vingtaine de kilomètres, direction Heidelberg au nord-ouest ou Heilbronn au sud-est.

Aux premiers abords, il n’y a pas foule dans ce coin perdu du Bade-Wurtemberg. Oui, mais il ne faut pas sous-estimer l’attraction de ce bout de land. Du passage, il y en a !

Sinsheim abrite le plus grand musée privé d’Europe, dédié à l’industrie automobile et qui accueille un million de visiteurs par an.

Quant à Hoffeinheim, le club de foot évolue dans la première division allemande depuis maintenant quinze ans et dans un stade moderne pourvu de 30 000 places !

Mais par quel miracle, un village comme Hoffenheim a-t-il pu se retrouver sur le devant de la scène footballistique ? Il suffit de la volonté d’un homme, Dietmar Hopp, ancien joueur du club en amateur, devenu milliardaire grâce à ses investissements dans les biotechnologies. Quand il rachète le club en 1990, Hoffenheim est en huitième division. Il lui faudra moins de 20 ans pour l’amener sur les devants de la scène !

Des champs à perte de vue mais un seul pré sanctuarisé !

Sassuolo, l’italienne bien entourée

La région Émilie-Romagne regorge de villes incroyables à découvrir, au patrimoine culturel riche et aux saveurs culinaires exceptionnelles.

Dans l’axe Parme-Reggio d’Emilie-Modène-Bologne, on goûte respectivement le jambon, le parmesan reggiano, le vinaigre balsamique et la mortadella !

Et au milieu de ces villes, quoique désaxé au sud, il y a Sassuolo, 40 000 habitants, une ville ni belle, ni moche, qui a connu un développement dans les années cinquante grâce au développement de l’industrie du carrelage en céramique (là aussi !). Les plus grosses attractions touristiques, ce sont les thermes de la ville et le Palais ducale, très bien conservé et dôté de fresques et d’un jardin accueillant. Sinon, à dix kilomètres à l’est de Sassuolo, il y a Maranello, siège historique de Ferrari. Un musée est dédié à la célèbre marque au cheval cabré.

Le club de foot de Sassuolo, qui n’avait jamais évolué en première division, a validé son ascension en 2013 et va fêter l’an prochain ses dix ans dans l’élite du football italien.

Le Palais Ducale de Sassuolo.

Bodø, le tube norvégien du moment

La Norvège, c’est 5 millions d’habitants dont 1,5 millions pour la seule ville d’Oslo, la capitale. Logiquement, c’est à Oslo qu’on devrait retrouver les clubs de foot les plus titrés au championnat norvégien. Il n’en est rien. Au palmarès national, on retrouve Rosenborg (26 titres), club de Trondheim, troisième ville du pays. Le premier club d’Oslo, le Viking, ne compte que 8 titres.

Actuellement, la meilleure équipe norvégienne se nomme le FK Bodø/Glimt, vainqueur de ses deux premiers trophées nationaux (2020 et 2021). Le club évolue dans la ville de Bodø, 15ème ville du pays avec moins de 50 000 habitants.

1 200 kilomètres séparent la sudiste Oslo de Bodø, située un peu au nord du cercle polaire, à l’entrée du Saltfjord. Le soleil de minuit est visible du 2 juin au 10 juillet. Cette particularité fait de Bodø une ville intéressante pour les voyageurs. Son aéroport international est le septième du pays en terme de fréquentation. On y trouve d’ailleurs un musée de l’aviation. Son port relie les très touristiques îles Lofoten. Vous l’aurez compris, Bodø n’est pas si isolée du reste du monde !

En attendant Bodø.

Razgrad, de cité romaine à empire des antibiotiques

11. C’est le nombre de joueurs du PKF Ludogorets Razgrad à chaque match sur le terrain. 11, c’est aussi le nombre de titres de champions de Bulgarie que compte le club. 11, c’est surtout le nombre de titres consécutifs…de 2011 à 2022. Série en cours ! Cette hégémonie du football bulgare ne se situe pas dans la capitale Sofia mais à Razgrad, 35 000 habitants.

Razgrad est une ville de l’est de la Bulgarie, située à seulement 130 kilomètres de Varna, grande ville de la mer Noire. Razgrad a été construite sur les ruines de l’ancienne cité romaine d’Abritus. Les vestiges y sont d’ailleurs toujours présents et certaines pierres ont été utilisées à la construction de la sublime mosquée ottomane Ibrahim Pacha, datant de 1635.

Razgrad est donc une ville très ancienne. Des cartes arabes de l’an 1200 la mentionnent. Sa situation géographique, cette proximité avec la Turquie, en font une ville où près de 30 % de la population se revendique d’origine turque (et notamment de l’ethnie tatare).

Outre le foot, Razgrad est multi-secteurs : un centre agricole important (maïs, farine), industrie mécanique, verrerie mais aussi pharmaceutique avec le plus centre de production d’antibiotiques des Balkans. D’ailleurs, le club de Ludogorets se nommait Antibiotik de 97 à 2001.

Non, ce n’est pas la mosquée, mais la tour de l’horloge de Razgrad

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