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Le blog voyage by Chapka

Voyage en période de Covid : Cap vers le sud de l’Italie

Les vacances de Romain Hamon

Profiter des derniers beaux rayons de soleil pendant les vacances de la Toussaint, c’est la vie que j’ai choisi de mener. Femme au bras, je me suis donc envolé vers Naples où nous avons retrouvé mon cousin Simon, sa femme Suzie et une flopée de Spritz à 1 €, servis dans des gobelets en plastique. Et si c’était finalement ça, la dolce vita ?

Andiamo, Andiamo ! Nous partons découvrir le sud de l’Italie pour un séjour d’une semaine. Deux régions traversées : la Campanie et les Pouilles. Attention, le port du masque est obligatoire. N’hésitez pas à bien vous laver les mains avec du gel hydroalcoolique après avoir lu, merci !

Visiter l’Italie en période de Covid, ça se passe comment ?

En février dernier, l’Italie était le premier pays européen touché par la pandémie de coronavirus. 35 000 morts plus tard, le pays sauvait tant bien que mal sa saison touristique estivale en accueillant quelques voyageurs internationaux, notamment des Français. Manque de bol, la seconde vague de Covid-19 effectuait son retour dès la rentrée septembre et risquait de contrarier mes vacances de la Toussaint. Pauvre chou. Alors, concrètement, comment ça s’est passé ces vacances ?

Pour entrer sur le territoire italien, il faut présenter un test PCR datant de moins de 72 heures ou se soumettre à un test sur place dans les 48h (info datant d’octobre 2020). Pour être certains de pouvoir profiter de notre voyage, nous avions pris soin de réaliser des tests trois jours avant notre départ, lesquels se sont révélés négatifs au Covid-19. Surprise, nous n’avons pas été contrôlés à notre arrivée en Italie (contrairement à mon cousin et sa femme, arrivés la veille depuis la Sicile, vol national donc). Nous avons pu sortir de l’aéroport de Naples le plus simplement du monde. Ça valait le coup de se prendre un coton tige dans les naseaux.

Durant notre séjour, nous avons été soumis à plusieurs tests de température et avons dû laisser nos coordonnées (nom, prénom, n° tél) dans la plupart des maisons d’hôtes, boutiques, bars et restaurants fréquentés. La région Campanie autorisait les bars à rester ouvert jusqu’à minuit, puis a finalement imposé un couvre-feu sur toute la région à 23h00.

Nous n’avons pas plus été inquiétés par les autorités françaises à notre retour à Paris.

Rappelons que ces informations datent de la semaine du 19 octobre. Les mesures risquent d’évoluer dans les prochains jours.

Le masque et la plume.

Napoli, oui mais au lit avant 23 h !

Comme je le disais précédemment, la région de la Campanie -dont Naples est le chef-lieu- a instauré un couvre-feu à 23h pendant notre semaine de vacances, ce qui n’a en rien entravé l’entrain des Napolitains, surtout dans le quartier espagnol où je vous recommande de vous rendre si vous voulez faire (un peu) la fête. Ou sinon, sur la Piazza Bellini, ça bouge bien aussi !

C’est la première fois que je visitais Naples, la première fois aussi que je m’aventurais dans la partie sud de l’Italie.

Au premier abord, Naples ressemble étrangement à Marseille. Au second abord aussi d’ailleurs. Comme j’ai vécu dans la cité phocéenne, je sais de quoi je parle, ce n’est pas un simple poncif que je sors pour vous impressionner (quoique l’utilisation du terme « poncif » a de quoi vous émouvoir). Afin d’étayer mes propos, j’ai choisi de vous lister cinq points de similitudes entre les deux villes.

  • La géographie. Ce sont deux grandes villes situées au bord de la mer Méditerranée. Depuis leurs ports respectifs, vous avez la possibilité de prendre le large, de voguer vers de merveilleuses îles (Frioul depuis Massilia, Capri, Procida et Ischia depuis Napoli).
  • Les symboles. La Bonne Mère trône sur les hauteurs de Marseille tout comme le Castel Sant’Elmo domine Napoli. Bon, si on veut être tout à fait honnête, c’est surtout l’imposant volcan Vésuve qui illumine la cité parthénopéenne.
  • Une cuisine emblématique. Les Marseillais ont inventé la bouillabaisse et les Napolitains la pizza. Quelle classe !
  • La mauvaise réputation. Les Marseillais et les Napolitains ont ce sentiment d’être constamment stigmatisés, d’être pris de haut par les élites du nord (Paris, Turin, Milan, Rome), d’être considérés comme des mauvais garçons, des voyous, des mafiosis. La vérité, c’est que ce sont juste des braves types avec une gouaille incroyable !
  • Le football ô peuchère ! Saviez-vous qu’en 1989, Maradona, icone mondial du ballon rond et napolitain, a failli signer à l’OM ?
Le Vésuve en impose.

Procida, belle île en mer

4km², voilà la taille de Procida, l’île la plus proche de Naples, très agréable à découvrir sur une journée. C’est une île pittoresque avec des maisons colorées, deux ports et village médiéval fortifié au sommet d’une colline, la Terra Murata. La plage Pozzovecchio est une anse où il fait bon se baigner, surtout en hors saison, seul au monde.

Comptez environ 25 € pour un trajet aller-retour depuis le port napolitain. La durée de la traversée en ferry varie entre 40 minutes et une heure selon la compagnie et le bateau que vous choisissez.

Prodigieuse Procida.

Monopoli, naufrage en Adriatique

Sans aucun doute, le coup de cœur de ce séjour dans le sud de l’Italie. Nous avons passé trois nuits magiques dans « la ville blanche » des Pouilles, oscillant entre apéros sur notre toit-terrasse et virées dans les bars du centre historique (Tuttoapposto et son serveur amateur de petits pas de danse, Southside et ses cocktails enivrants, le Barumba Café…). Une vie de bohème à deux pas du port !

Prêt à jouer à Monopoli ?

A voir autour de Monopoli :

  • Polignagno a Mare, ville perchée en haut de falaises calcaires avec une calanque (Cala Porto) donnant sur une eau très salée et surtout très bleue. La « perle de l’Adriatique ».
  • Les trulli d’Alberobello, des maisons faites de pierres sèches et au toit en forme de cône.
  • Le centre historique de Locorotondo qui surplombe la vallée d’Itria, zone de vignobles et d’oliveraies.

La chanson à écouter sur votre toit-terrasse de Monopoli : Naufrage en Adriatique.

Bari, l’escale imprévue

L’an dernier, je découvrais Bali. Cette année, j’ai découvert Bari. Quelle vie bien remplie tout de même !

A la base, nous n’avions pas prévu de découvrir Bari, chef-lieu des Pouilles. Or, « la porte de l’orient » -c’est son surnom- fut une escale très utile car elle nous a permis de rallier Naples pour prendre notre vol retour. C’était également une escale très appréciée car elle est une ville étonnante. On peut aisément y passer une journée entière.

Belle grue.

Au nord de la gare, la ville moderne a des allures de Buenos Aires, entre ses grands axes parfaitement quadrillés, ses parcs carrés, son théâtre-opéra Petruzzelli, ses cafés typiques et ses immeubles alternants entre le cossu (le Palazzo Mincuzzi est incroyable !) et le fonctionnel. On ne se croirait pas tellement dans le sud de l’Italie, même le front de mer paraît paisible.

L’ambiance change radicalement une fois arrivé dans la vieille ville. On est enfin en Orient ! Des petites rues pavées, deux basiliques, des petites églises, un château d’influence normand entouré de palmiers, des mamas qui s’affairent à la confection d’orecchiette (les pâtes en forme oreilles), on se croirait dans un petit souk. Sommes-nous encore à Bari ? On imaginerait facilement au détour d’une rue voir un éléphant…qui barrit !

La gastronomie italienne mérite un César

La dernière fois que je visitais la Botte, c’était en août 2018, pour une randonnée d’une semaine. 80 bornes dans le Piémont entre Cuneo et Costigliole d’Asti, en passant notamment par le village de Roddi, célèbre pour son Université qui forme les chiens à renifler les truffes. Comme je n’ai pas de flair, nous n’avions pas pu goûter aux fameuses truffes de la région d’Alba. D’ailleurs, nous n’avions pas manger beaucoup de spécialités piémontaises. Il faut dire qu’en « rando », tout est question d’équilibre, et on ne parle pas ici de diététique mais du poids dans le sac à dos. Moins on porte, mieux on se porte. Barres céréales, boîtes de conserves, café en dosette, des noisettes ramassées en chemin et sauvées d’une mort affreuse en usine Ferrero, une autre idée de la gastronomie italienne.

Cette fois-ci, j’attendais la gastronomie italienne au tournant, d’autant plus qu’elle est considérée par beaucoup comme meilleure dans le fond de l’Italie (pour reprendre une expression de Claude Barzotti).

A Naples, les amateurs de pizzas (ou pizze comme disent les épicuriens) ont de quoi faire, d’autant qu’ils sont dans le lieu de pèlerinage des pizzaïolos. Nous sommes bien évidemment allés se délecter chez l’iconique Gino e Toto Sorbillo ou chez l’authentique pizzeria da Michele, là où il n’existe que deux types de pizzas, margarita ou marinara.

Pas mal du tout mais ce que j’ai préféré, ce sont les trattorias et les petits bars où on peut picorer des antipastis. Voici donc les cinq plats que j’ai préféré pendant ces vacances :

  • La parmigiana di melanzane (gratin d’aubergine au fromage fumé, peut-être du provolone) de chez Trattoria Nanni à Naples.
  • Le sandwich au poulpe frit et accompagné de brocoli chez Pescaria à Polignagno a Mare. Le concept de ce restaurant est tout simplement incroyable, sorte de fast-food de la mer, haut de gamme et avec des portions adaptées à votre faim !
  • Tartare di gamberi rossi con emulsione di agrumi e stracciata di bufala. Le tartare à la crevette, aromatisé au zest de kiwi, et agrémenté de stracciata chez NAM43 à Naples. Moins traditionnel, vous en conviendrez.
  • Les pasta alla genovese de chez Trattoria Nanni à Naples. La viande hachée et l’oignon rehaussent les pâtes cuites al dente.
  • La caprese (tomate, mozza, basilic, un filet d’huile d’olive), partout, tout le temps !

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