Comment scolariser ses enfants à l’international ?
0| Mis à jour le 17 avril 2019
Vous êtes de plus en plus nombreux à tenter le pari de l’expatriation en famille. C’est une bonne idée, mais cela nécessite surtout une bonne préparation en amont. Nous nous sommes rendus au Forum Expat 2017 afin d’étudier les différentes solutions permettant aux enfants de poursuivre leur scolarité dans les meilleures conditions.
Sommaire
- Les écoles françaises à l’étranger
- Les établissements locaux
- Les formations à distance
- Les formations privées à distance
Les écoles françaises à l’étranger
Trouver une école publique et française à l’étranger ? Oui, c’est possible ! Au total, c’est 495 écoles qui se répartissent dans 137 pays. Elles sont affiliées à l’AEFE, l’agence pour l’enseignement français à l’étranger. Si l’AEFE est placée sous tutelle du Ministère des Affaires Etrangères, les programmes sont homologués par le Ministère de l’Education Nationale. Les établissements sont donc français et les programmes sont les mêmes qu’en France. Seule différence notable, les élèves doivent suivre des cours de langue et de culture locale. Généralement, cela dure entre une et trois heures par semaine. Un bon moyen de s’intégrer à son pays d’expatriation.
L’AEFE, c’est 342 000 élèves, 40 % de français (dont plus de 20 % ont obtenu une bourse d’Etat). Cela montre à quel point l’enseignement à la française est réputé dans le monde. En règle générale, les établissement regroupent maternelle, élémentaire, collège et lycée. 19 % des élèves sont en maternelle. 39 % en élémentaire. 26 % au collège. 16 % en lycée et 0,0001 % en post-bac.
L’AEFE, c’est 6 600 personnels titulaires de l’Education Nationale, 15 000 locaux recrutés….et déjà 14 000 bacheliers depuis 1990. Le taux de réussite au baccalauréat est de 96 %. 70 % finissent avec mention. 20 % ont Très Bien. Les épreuves se déroulent dans les mêmes conditions qu’en métropole. Les programmes sont mis sous scellé, les copies remplies sont scannées et corrigées en France.
Voici la répartition des écoles françaises à l’étranger :
- 33 % en Afrique.
- 28 % en Asie-Océanie.
- 23 % en Europe.
- 16 % dans les Amériques (47 établissements aux USA notamment).
Il est intéressant de constater que 15 écoles sont en rythme sud (en année civile).
Sur les 495 écoles que compte l’AEFE, certains sont en gestion directe alors que les autres sont conventionnées ou simplement partenaires. A noter que 85 écoles sont administrés par la Mission Laïque Française, association à but non lucratif (111 établissements au total, 39 pays, 55 000 élèves).
Dans le cas d’une expatriation courte (de un à trois ans) avec un retour programmé en France, l’option de l’école française à l’étranger est parfaitement adaptée. Si vous choisissez l’AEFE, inscrivez-vous bien en avance. La nationalité française de votre enfant ne lui donne pas priorité par rapport aux étrangers.
Les établissements locaux
Il existe plusieurs raisons à l’inscription d’un enfant dans un établissement local. Il se peut qu’il n’y ait pas d’écoles françaises dans votre périmètre géographique. Prenons un exemple révélateur, celui de l’Argentine. On y trouve seulement deux établissements de l’AEFE, tous dans la capitale Buenos Aires. Or, de nombreux français s’installent par exemple dans la région viticole de Mendoza ou dans les villes secondaires (Salta, Cordoba…). Il se peut aussi que l’établissement de l’AEFE soit complet. Pour rappel, les écoliers français n’ont pas la priorité sur les étrangers. C’est un cas plus rare. Enfin, des parents peuvent faire le choix d’un établissement local, afin que l’enfant s’adapte pleinement à son nouvel environnement. Idéal pour une expatriation sans date prévue de retour en France.
Les formations à distance
Sans surprise, on retrouve ici les formations du Cned, un établissement public administratif placé sous tutelle du Ministère de l’Education Nationale.
Le Cned propose au choix une formation complète (conforme au programme officielle) ou alors une offre à la carte.
Une des formations les plus populaires est celle délivrée à distance, allégée en français, autour de trois matières fondamentales (ex : français, maths, histoire-géo). C’est véritablement une offre de complémentarité en cas d’inscription dans un établissement local. L’objectif du Cned de faciliter une éventuelle poursuite d’études dans le système éducatif français. Les cours sont envoyés par courrier au format papier ou directement en ligne. Les professeurs qui corrigent sont assermentés par l’Education Nationale. (coût de cette formation : entre 400 et 650 €).
Une attestation de suivi est délivrée en fin de formation. Le conseiller culturel de l’ambassade de France pourra certifier le niveau atteint en fonction des résultats obtenus dans l’établissement local et de ceux obtenus au Cned (si 75% des devoirs ont été rendus). De retour d’expatriation, un établissement français ne devrait pas être autorisé à remettre en question les aptitudes des enfants diplômés du Cned.
Le Cned revendique 29 600 inscrits depuis l’étranger.
Les formations privées à distance
Vous pouvez opter pour des formations d’enseignement à distance et privées telles que le Cours Hattemer, le Cours Legendre, le Cours Saint-Anne, etc. Les formules sont forcément plus coûteuses (entre 500 et 2000 € pour une année complète). L’avantage, c’est que les inscriptions se font tout au long de l’année et que vos devoirs peuvent être corrigés en juillet et en août contrairement à l’offre proposé par le Cned. Vérifiez bien qu’un certificat de scolarité officiel soit délivré.
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