3A, le visa jeune professionnel en France
0| Publié le 4 juillet 2024
Le visa jeune professionnel en France, appelé « visa 3A » permet aux jeunes de 18 pays âgés de 18 à 35 ans de venir travailler en France pour une durée initiale de 12 mois et prolongeable jusqu’à 18 mois.
L’objectif principal de ce dispositif est de permettre au jeune d’approfondir ses connaissances professionnelles, linguistiques et culturelles. Ces compétences acquises seront d’une grande aide dans votre carrière, lors de votre retour dans votre pays d’origine.
Contrairement au programme ou visa vacances travail (PVT), il faut une autorisation de travail par l’employeur pour obtenir le visa jeune professionnel en France.
C’est auprès de l’Ofii (office français de l’immigration et de l’intégration) qu’il faut faire la demande de visa 3A.
Quelle est la mission de l’Ofii, office français de l’immigration et de l’intégration ?
L’Ofii est l’interlocuteur unique des entreprises qui souhaitent embaucher des jeunes professionnels étrangers, de la demande d’autorisation de travail par l’employeur au passage de la visite médicale dans les directions territoriales de l’Ofii ou au sein de leurs représentations à l’étranger.
Les pays concernés par le visa jeune professionnel en France
La France a établi un accord avec 18 pays :
- Algérie (contrat de travail de 6 mois minimum)
- Argentine
- Bénin (limite d’âge de 40 ans, contrat de travail de 4 mois minimum)
- Canada
- Cap-Vert
- Congo (Brazzaville)
- États-Unis (à travers la Chambre de Commerce Franco-Américaine FACC)
- Gabon
- Géorgie
- Inde
- Maroc
- Maurice
- Monténégro
- Nouvelle-Zélande (uniquement pour des emplois agricoles)
- Russie (limite d’âge de 30 ans)
- Sénégal
- Serbie
- Tunisie
À l’exception des Canadiens, les ressortissants de ces pays ne bénéficient qu’une seule fois du dispositif. Si ces travailleurs étrangers veulent revenir en France, après leur retour au pays, ils devront suivre une nouvelle procédure d’immigration.
Peut-on venir en France avec sa famille ?
Vous pouvez faire venir votre famille sous certaines conditions.
Votre conjoint et vos enfants mineurs peuvent vous rejoindre grâce au regroupement familial si :
- Vous êtes étranger (hors Union européenne)
- Vous résidez en France en situation régulière depuis 18 mois au moins. Pour les Algériens, ce délai est de 12 mois minimum (accord franco-algérien)
- Avoir un titre de séjour d’un an au moins.
- Avoir des ressources financières suffisantes.
- Votre logement doit respecter certains critères en matière de surface, confort, habitabilité.
Plus d’informations sur le site l’Ofii.
Un étudiant étranger en France en fin de visa peut-il demander un visa jeune professionnel ?
Exceptionnellement, un étranger titulaire d’une carte de séjour « étudiant » peut bénéficier de la procédure « jeune professionnel », sans devoir quitter le territoire français. Il doit faire une demande de changement de statut. Le demandeur devra également justifier qu’il est éligible au dispositif « jeune professionnel ».
Comment demander le 3A, visa jeune professionnel en France ?
Pour le futur travailler étranger :
Vous devez réunir les éléments suivants :
- CV et lettre de motivation
- Photocopie des diplômes, des attestations de stage, des certificats de travail
- Photocopie du passeport (6 premières pages)
- Engagement de retour dans le pays d’origine signé par le « jeune professionnel ».
- Cerfa n° 15187*02 (feuillet 1 et 2) complété (contrairement aux autres procédures d’introduction et d’admission de salariés étrangers, le dispositif « jeune professionnel » n’est pas concerné par la réforme des services de main d’œuvre étrangère du 1er avril 2021. Votre demande devra contenir le Cerfa n°15187*02 ainsi que l’ensemble de vos justificatifs)
- Autorisation d’exercice en France de l’activité sollicitée s’il s’agit d’une profession réglementée.
- Attestation de vigilance établie par l’Urssaf ou document équivalent émis par la mutuelle sociale agricole (MSA).
- Mandat du représentant de l’employeur (si nécessaire).
Les documents en langue étrangère doivent être accompagnés de leur traduction en français.
Le dossier complet est à déposer à la direction territoriale de l’Ofii qui dispose de 5 jours maximum pour la vérification et la transmission du dossier à la plateforme de main d’œuvre étrangère (PFMOE).
La PFMOE dispose de 10 jours pour les vérifications réglementaires et retourner le dossier à l’Ofii avec sa décision.
L’Ofii dispose de 5 jours pour enregistrer la décision de la PFMOE. Il transfère ensuite le dossier au consulat de France compétent.
Pour l’employeur basé en France :
Une taxe de 72 € est à régler au titre de l’article L. 436-10 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile quel que soit le montant du salaire brut mensuel du jeune professionnel. Depuis 2023, c’est la direction générale des finances publiques (DGFiP) qui a la charge de la gestion et du recouvrement de la taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère au titre de l’article susvisé. Plus d’informations ici.
Le travailleur étranger est un salarié de l’entreprise française. Il est embauché en contrat à durée déterminée (CDD), pour une durée minimale de 3 mois (4 mois pour les Béninois et 6 mois pour les Algériens). Il reçoit le salaire qui correspond à son poste, à ses qualifications et à son expérience. Le salaire proposé doit au minimum être égal au Smic en vigueur le jour du dépôt de dossier. Les avantages du jeune professionnel étranger doivent être similaires à ceux de ses collègues français.
La durée initiale du contrat ne peut pas dépasser 12 mois. Si l’employeur veut aller au-delà, il doit renouveler le contrat.
La durée maximale, renouvellement inclus, est de 18 mois, sauf pour l’Algérie, la Serbie, le Monténégro et la Russie pour lesquels la durée maximale est de 24 mois. Les ressortissants tunisiens peuvent également bénéficier de la durée maximale de 24 mois, si un projet de réinsertion est validé avant l’arrivée sur le territoire.
Un employeur qui veut prolonger le contrat de travail initial doit déposer une demande à la direction territoriale de l’OFII accompagnée des documents suivants :
- CERFA n° 15186*03 complété et signé ;
- CERFA n° 15187*02 initial ;
- copie du titre de séjour du jeune professionnel ;
- attestation de vigilance établie par l’Urssaf ou document équivalent émis par la mutuelle sociale agricole (MSA).
Il doit mentionner qu’il s’agit d’une prolongation et joindre une copie du précédent contrat à la demande.
Quelle assurance santé pour un jeune professionnel étranger en France ?
Il vous sera délivré un visa de long séjour valant titre de séjour (VLS/TS) portant la mention « jeune professionnel ». Vous devrez le valider dans le délai de trois mois qui suit votre arrivée en France. Les détenteurs d’un visa de séjour valant titre de séjour (VLS/TS) ont droit à un numéro de sécurité sociale définitif en France.
On recommande néanmoins aux détenteurs de ce type de visa de souscrire une assurance complémentaire, le Cap Working Holiday France, à partir de 47 € par mois.
Cette assurance s’adresse aux voyageurs détenteurs d’un visa 3A jeune professionnel en France dont le pays de domicile est l’Argentine, le Canada, le Cap-Vert, les États-Unis, l’Inde, le Maroc, Maurice, le Monténégro, la Serbie et la Tunisie.
Le travailler étranger bénéficie de garanties supplémentaires importantes comme :
- Rapatriement dans le pays d’origine pris en charge à 100 % en cas d’urgence.
- Rapatriement du corps en cas de décès de l’assuré.
- Présence d’un proche en cas d’hospitalisation en France : billet d’avion aller-retour pris en charge et frais d’hébergement de 1 500 € maximum.
- Prise en charge des frais médicaux et d’hospitalisation d’urgence jusqu’à 1,5 million d’euros.
- Responsabilité civile.
- Assurance perte, vol et détérioration de vos bagages.
- Assistance en cas de vol ou perte des papiers d’identité (frais de réfection)
- Frais de recherche et de secours.
- Capital invalidité permanente et décès accidentel.
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