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Le blog voyage by Chapka

Marine et Edouard voyagent en Amérique du Sud en stop

Aujourd’hui, on rencontre Marine et Edouard, un couple qui voyage en Amérique du sud sans argent, en utilisant l’auto-stop et en réalisant de nombreuses actions de bénévolat.

Ils racontent leurs aventures sur le blog A Sense of Adventure. Ils ont deux objectifs :

  • Réaliser une série de portraits photos et vidéos d’hommes et de femmes rencontrés sur la route afin de mettre en valeur la richesse de la diversité
  • Essayer de voyager sans argent pour montrer qu’un petit budget n’est pas forcément un frein à l’aventure.

Vous essayez de voyager sans argent. Est-ce faisable en Amérique du sud ?

C’était en effet l’un des objectifs de cette aventure. On voulait montrer que le voyage est extrêmement enrichissant et qu’il ne faut pas forcément beaucoup d’argent pour se lancer.

On se déplace en stop et ça fonctionne très bien, à l’exception des quelques jours dans le nord de la Colombie où les routes étaient très peu fréquentées.

On voyage beaucoup de volontariat en volontariat. La plupart du temps, on travaille quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert.

Entre les volontariats on dort sous la tente et on a aussi passé quelques nuits chez l’habitant.

Le plus difficile c’est de trouver à manger quand on n’est pas en volontariat. On s’interdit de mendier et on veut toujours aider ou donner quelque chose en échange (on devient les rois de la confiture), donc on se débrouille entre cueillette, pêche, récupération et troc.

Pour ce qui est des activités touristiques, c’est un peu une des limites de ce type de voyage mais il y a quand même beaucoup de sites culturels ou naturels gratuits. Pour nous, les rencontres en stop ou durant nos volontariats sont tout aussi riches en apprentissage. Entre autre on aura pu enseigner l’anglais à des enfants, faire la cuisine dans un hostel, récolter et préparer du café dans une Finca, apprendre l’agriculture biologique, échanger avec une famille de réfugiés Vénézuéliens à l’arrière d’un camion, passer quelques jours chez une chaman…ce sont des expériences extraordinaires auxquelles on n’accède pas forcément quand on se déplace en bus ou quand on dort en auberge de jeunesse. On est dans une sorte d’apprentissage continuel, c’est juste incroyable ce que ce voyage nous apporte.

Combien vous avez dépensé en trois mois de voyage ?

On vient d’achever trois mois en Colombie et on aimerait bien vous dire que l’on a rien dépensé mais on a fait une petite exception.

Avant de partir pour l’Equateur, on a retrouvé des amis pour faire un bout de chemin ensemble et on a décidé de se faire plaisir pendant quelques jours.

Concrètement, en trois mois, on aura seulement dépensé 7 euros pour un chargeur d’appareil photo. La dernière semaine avec les copains nous aura coûté 60 euros chacun (ça nous aura permis de goûter à toutes les bonnes choses qui nous faisaient saliver et dont on s’était privé).

Pour arriver en Amérique du sud sans argent, vous avez traversé l’Atlantique. Est-ce facile de faire du bateau-stop ?

Notre aventure sans argent n’a commencé qu’à partir de notre arrivée en Colombie car le bateau stop sans argent nous a paru un peu trop compliqué. La plupart du temps, on a donc partagé la caisse de bord avec le reste de l’équipage : nourriture, nuits au port, essence, gaz.

Nous sommes partis du Portugal avec un capitaine que l’on avait trouvé sur le site Findacrew. On n’avait aucune expérience en voile mais cela n’a pas posé de problèmes, au contraire, notre capitaine préférait des équipiers peu expérimentés. On a d’abord rejoint Tenerife puis La Gomera, dans les Canaries. Puis on a mis les voiles pour vingt jours de navigation en direction de la Martinique.

Ensuite, ça s’est un peu compliqué car la majorité des bateaux restent dans les Caraïbes de janvier à mai avant de descendre vers le sud pour éviter la saison des cyclones. Du coup, on s’est retrouvés en Martinique avec des dizaines d’autres bateau-stoppeurs…On est donc restés deux mois « coincés » au paradis, à voyager d’île en île et en arpentant les pontons des marinas… Mais ça nous aura quand même permis de découvrir la Martinique, Sainte Lucie, Grenade et Curaçao et on ne va pas s’en plaindre. C’était loin d’être prévu au départ mais quelle aventure !

Dans quel pays est-ce le plus facile de faire l’auto-stop ?

On n’a jamais vraiment eu de problèmes à faire de l’auto-stop. En moyenne on attend moins de 20 minutes, quelques fois une heure et très rarement deux.

C’est dans les Antilles que c’était le plus facile. On attendait rarement plus de cinq minutes. On a même fait plusieurs fois du stop à 4, à l’arrière de camions ou de pick-ups.

On n’a pas vraiment de technique si ce n’est de sourire et de rester présentables. En Europe on essayait de s’arrêter dans des stations services pour demander directement aux gens et établir un premier contact. Mais dans les Caraïbes et en Colombie il n’y a pas d’autoroutes et de stations services alors on est obligés de tendre le pouce.

La météo joue un peu. On peut comprendre qu’un conducteur n’a pas forcément envie de prendre des passagers tout mouillés sur les sièges de sa voiture…donc quand il pleut, on préfère attendre un peu…

Racontez-nous les différentes missions de bénévolat que vous avez réalisé jusqu’à présent.

Jusqu’à aujourd’hui, on a fait quatre volontariats en utilisant la plate-forme Workaway. En Colombie, on a enseigné dans une école à Guamal, fait la cuisine, accueilli les clients et nettoyé les chambres dans un hostel près de Guatapé. On est aussi restés deux semaines à récolter du café, nous avons réalisé une petite étude de marché touristique et créer un site internet dans une Finca près de Bogotá.

Guamal, Colombie.

Actuellement, on est dans une ferme en Équateur où on s’occupe de planter, désherber, récolter, cuisiner…On a les mains dans la terre et le cadre est fabuleux : on adore ! Et dans deux semaines, on va apprendre à faire du fromage et des yaourts dans une autre ferme à 3700 mètres d’altitude.

Vous êtes en Colombie. Est-ce que vous avez eu un coup de cœur pour une destination en particulier ?

C’est beaucoup trop difficile de choisir ! On a adoré découvrir l’histoire de Carthagène, son quartier colonial aux maisons colorées et le quartier dynamique de Getsemani. Mais aussi Bogotá et la Candelaria, encore une fois un quartier super culturel avec des artistes de rues, des graffitis, des cafés, des bars, des musées… Et d’un point de vue nature on retiendra tout particulièrement la Sierra Nevada de Santa Marta, Guatapé, le désert de Tatacoa et la Laguna de la Cocha.

Désert de la Tatacoa.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que ce voyage continue à nous surprendre et que l’on continue à apprendre sur nous-même, les autres, les langues, les cultures, l’histoire, la musique, la danse, la cuisine, le jardinage…

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