Comment préparer son retour d’expatriation ?
0| Mis à jour le 26 novembre 2019
Si la plupart des gens préparent leur expatriation avec application, ils sont peu nombreux à préparer le retour d’expatriation (ce qu’on appelle l’impatriation). Le retour, ce n’est pas ce qui excite le plus l’expatrié. Et pour cause, il est parfois subi. A cause d’une rupture de contrat, une obligation de se rapprocher de sa famille (ex : les parents qui vieillissent), etc. Voici quelques conseils pour bien vivre votre retour en France.
Sur le plan professionnel
Soyez conscient qu’en France, personne ne vous attend, professionnellement parlant. Les employeurs français sont décrits comme normatifs. Quand ils recrutent, ils ont une idée fixe dans la tête. S’ils remplacent un employé qui était apprécié, ils vont chercher à recruter un profil similaire. De plus, passé 45 ans, les employeurs ont peur de recruter. Les expatriés, qui ont généralement un profil peu commun, rencontrent donc parfois de la « discrimination » à l’embauche. Bonne nouvelle cependant, les mentalités sont en train d’évoluer et les expatriés ne sont plus forcément vus des travailleurs inadaptés.
Pour trouver un job en France, vous devez faire une « transférabilité » de vos compétences. Ce n’est pas forcément dans votre domaine d’activité que vous retrouverez un emploi. Oui, nombreux sont les expatriés qui changent de secteur d’activités de retour en France.
Un conseil simple : n’hésitez pas à vous rapprocher des réseaux professionnels d’impatriés pour recueillir des témoignages, évaluer vos compétences, etc.
Sur le volet social
Pas simple de revenir en France d’un point de vue psychologique. Attention tout d’abord à l’effet Hibernatus, qui consiste à revenir en France en reprenant ses (vieilles) habitudes. Il faut se réadapter et admettre que votre pays d’origine a évolué. Il faut se mettre à la page.
Souvent, l’impatrié a la désagréable sensation d’être un étranger dans son propre pays. Faites en sorte que vos enfants, si vous les avez éduqués à l’étranger, s’adaptent à leur nouvel environnement. S’ils ont vécu leur enfance aux USA, ils auront forcément des réflexes d’Américains (même s’ils parlent parfaitement le français). Pour eux la France, c’est le pays où ils vont en vacances, souvent chez les grands-parents. Or, au quotidien, ce n’est pas forcément si rose.
Un conseil simple : prévenez suffisamment en avance votre cercle social (famille et amis) de votre retour en France !
Préparez les démarches administratives
En plus du déménagement, vous devez réaliser des démarches administratives.
Dans votre pays d’expatriation : radiation de la liste électorale consulaire, signalement du changement d’adresse aux services postaux
En France : inscription à la CAF, à Pôle Emploi, à la sécurité sociale (sauf si vous étiez adhérent à la Caisse des Français de l’Etranger pendant votre expatriation), signalez votre retour au service des impôts, inscrivez vos enfants dans une nouvelle école.
Conservez tous les documents relatifs à votre expatriation
Notre conseil pour faciliter vos démarches administratives : ouvrez un coffre-fort électronique et stocker tous les documents importants (ex : cv, diplômes, fiche de paie, contrats d’assurance, factures, etc.).
La définition : un expatrié travaille à l’étranger sous contrat local, c’est à dire avec une entreprise de son pays d’adoption. Il perd certains de ses droits français (ex : la sécurité sociale française). Le travailleur détaché travaille à l’étranger pour une entreprise française. A ce titre, ses droits français sont maintenus (cotisation sociale, fiscalité, etc).
La statistique : 69 % des Français s’expatrient pour au minimum 3 ans.
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