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Le blog voyage by Chapka

Le tour du monde de deux ostéopathes

Emmanuelle et Jérémie ont vingt-sept ans, un diplôme d’ostéopathe en poche et une envie féroce de découvrir le monde. C’est pourquoi dès la fin de leurs études nantaises, ils ont décidé de voyager tout en apportant des soins de manière bénévole à des populations dans le besoin. Voilà qui donne une autre dimension à leur road-trip.

Nous les avons rencontrés, le temps d’une interview.

Présentez-nous votre association d’ostéopathie.

Hands of Solidarity (HOS) est une association régie par la loi 1901.  Les principaux objectifs de l’association sont de :

  • proposer et assurer des séances d’ostéopathie gratuites auprès d’enfants et adultes à travers le monde dans des structures d’accueils (orphelinats, cliniques, hôpitaux et autres partenaires médicaux). Pour bien faire, on a créé des partenariats avec des ONG déjà présentes dans les différents pays où HOS interviendra.
  • faire connaître une pratique douce et manuelle dans des pays qui n’en n’ont pas l’accès.
  • développer et favoriser une prise en charge médicale pluridisciplinaire.
  • partager nos savoirs et des bases de thérapie manuelle au personnel soignant des centres d’accueil.
  • pérenniser l’association par l’envoie régulier d’ostéopathes dans les structures partenaires.

Ce voyage est, pour notre association, un tremplin pour développer l’ostéopathie humanitaire à travers le monde.

Est-ce facile de trouver des associations partenaires ?

On a eu recours à internet. Nous avons envoyé des mails aux ambassades de chaque pays que l’on comptait visiter afin qu’elles nous envoient une liste d’ONG présentes. Puis, nous avons envoyé des mails à de nombreuses associations trouvées en « fouillant » sur le net. La plupart du temps, les ambassades nous fournissent un répertoire assez incomplet, nous avons donc du faire nos recherches par nous mêmes pour en contacter d’autres. Nous continuons toujours nos recherches dans les pays sans partenaires (Amérique du Sud notamment).

Voici quelques-unes des structures partenaires :

  • Douleurs Sans Frontières, une association de soins palliatifs et d’oncologie intervenant dans différents hôpitaux de Phnom Penh au Cambodge.
  • Action Enfance Cambodge, qui oeuvre dans de multiples orphelinats. Les enfants sont âgés de 2 à 18 ans et sont placés pour différentes causes (malnutrition, pauvreté, violence…). Dans un orphelinat, nous avons pu traiter deux petites filles, l’une handicapée, et l’autre qui ne se tenait toujours pas assise à l’âge de 3 ans. Il y a tant à faire…

Est-ce que l’ostéopathie est connue dans les pays que vous visitez ?

Pas du tout. Nous devons donc dans un premier temps expliquer notre travail aux futurs patients mais aussi au staff. Les seuls personnes qui connaissent l’ostéopathie sont les expatriés. Les ostéopathes sont peu représentés dans ces pays, voire totalement absents.

En général, les patients sont tout d’abord intrigués par cette pratique de soin sans médicaments, car contrairement à ce que l’on peut penser, en Asie, les médecins donnent encore plus de médicaments qu’en France, ce qui a tendance à multiplier les effets secondaires d’autant que les prescriptions sont très souvent douteuses… Nous utilisons donc des techniques assez douces pour ne pas les surprendre.

Nous trouvons que ces nouveaux patients réagissent très vite à nos traitements. Dans les retours que nous avons eu, ils étaient vraiment très contents de notre venue et ont ressenti une amélioration de leurs douleurs, ce qui nous motive encore plus dans nos démarches.

Racontez-nous votre expérience dans un hôpital cambodgien

On a été un peu abasourdi pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le fait de « devoir » mentir au patient sur sa maladie ou de cacher le diagnostic. La famille et les médecins préfèrent souvent ne rien dire au malade (qui généralement se doute de ce qu’il a) par peur qu’il tombe en « dépression » et se laisse mourir. Le deuxième point concerne l’inaptitude des médecins « locaux » à établir un diagnostic fiable. Le patient repart donc chez lui avec sa panoplie de médicaments sans certitude d’aller mieux. Conséquence, la famille s’endette pour payer les traitements au point de parfois tout perdre. Le système de soin est donc très différent de celui que l’on peut avoir en France et c’est pour cela que nos actes gratuits sont indispensables.

Et en Thaïlande…

La Thaïlande était un pays sans partenariats signés avant notre départ. Comme nous continuons nos recherches et que de nouveaux membres sont dans l’association, nous avons plus de contacts. Nous avons donc pu rencontrer la fondatrice de l’association Jungle Aid, qui apporte diverses aides (médicale, formation, construction..) une fois par mois dans des villages autour de Bangkok et Hua Hin. Nous travaillons depuis peu avec eux.

Puis nous avons contacté une autre association qui vient en aide aux réfugiés Birmans, à la frontière. Nous sommes allés dans deux orphelinats, dont l’un qui peut recevoir des volontaires. La visite de l’autre orphelinat et la rencontre de Gloria nous a permis de nous rendre compte que la priorité pour cet orphelinat n’était pas nos soins mais la reconstruction des bâtiments. Nous sommes donc en contact avec une école d’architecture de Bordeaux afin d’envoyer des étudiants là-bas. Nous faisons appel aussi à tous nos contacts afin de pouvoir aider rapidement ces enfants.

volontariat international en kiné ostéopathie

Et en Inde…

En Inde, nous sommes allés dans une association (Les Galopins de Calcutta), qui recueille les enfants des gares de Calcutta afin de leur donner une éducation et un toit. Nous trouvons que le travail de Fabienne, la fondatrice, et de son staff est incroyable. On a été très surpris de la politesse et de l’état d’esprit de ces enfants. Nous n’avons pu en voir que dix car une trentaine d’autres enfants sont justement scolarisés dans une école proche de Darjeeling. On a été très bien accueillis, les ados nous ont même préparé des indian pasta pour dîner avec eux le soir. c’était une belle rencontre et nous avons pu discuter de la si particulière culture Indienne.

L’avantage avec ce genre de mission, c’est que nous sommes tout de suite immergés dans le pays, chose que l’on ne perçoit pas et ne comprend pas forcément lors d’un simple voyage. En Inde, la culture est la plus surprenante…un mode de vie tellement opposé à la nôtre.

mission humanitaire médicale en Inde et en Asie du Sud-Est

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Pour la suite, nous espérons simplement que notre association d’ostéopathie humanitaire perdurera dans le temps avec un nombre d’adhérents assez conséquent pour pouvoir envoyer régulièrement des ostéopathes volontaires sur nos sites d’action. Cela permettra d’avoir un suivi des patients que l’on aura pu voir à travers le monde et donc de continuer à leur apporter des soins gratuitement.

Retrouvez leurs aventures sur :

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