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Le blog voyage by Chapka

A la conquête du PVT Russie !

Manon, 23 ans, vient de finir ses études de journalisme à la Sorbonne et c’est donc le moment pour partir en Russie. Une fois son diplôme obtenu, certes, c’est le moment de travailler mais aussi de profiter un peu non ? Et si, c’est du moins ce que Manon s’est dit ! Et direction la Russie en PVT !


Le choix de la Russie

 monuments


Très bonne question… Il y a des passions qui ne sont pas évidentes à expliquer. Je me suis prise de passion pour ce pays, son histoire, sa langue et sa culture quand j’étais au lycée. Et j’ai depuis orienté mes études vers les langues, et ai toujours conservé un attrait (qui a grandi avec le temps) pour ce pays qu’est la Russie.

Je lis tout ce qui concerne la Russie, je m’extasie dès que je vois un mot en… Je pense que je suis particulièrement attirée parce que la Russie est fondamentalement opposée à la France et à ce dont je suis habituée. Et c’est ce qui me plaît !

photo de manon en pvt russie


Les étapes pour obtenir un PVT Russie

 paper


Là, c’est le moment où il faut s’accrocher… Pour faire court, j’ai mis 1 mois et demi à l’obtenir (avec 2 allers retours à Paris) et ai dépensé près de 1500 euros (billet d’avion aller compris). Il y a un quota de 500 PVT pour la Russie par an, bien sûr jamais atteint (et maintenant je comprends pourquoi). Il faut beaucoup de patience et de débrouille pour parler aux bonnes personnes (vive les administrations françaises et russes…).
Les étapes sont donc les suivantes :

  • Réunir l’intégralité des pièces demandées pour le dossier (disponible sur le site de l’ambassade).
  • Obtenir des apostilles pour le certificat médical (auprès de l’Ordre National des Médecins, puis du Tribunal de Justice), la lettre obligation (faire légaliser sa signature en amont dans une mairie) et l’extrait de casier judiciaire vierge. Pour ces deux derniers documents, il faut envoyer les versions originales vierges et toute autre apposition à la cour d’Appel de Rennes.
  • Faire traduire une partie du dossier, dont les apostilles, auprès d’un traducteur assermenté (de préférence quelqu’un qui soit habitué à traiter les dossiers de visa).
  • Prendre rendez-vous à l’ambassade (en avance) et déposer les documents. Il restera encore toutefois environ une centaine d’euros à payer (soit disant pour vérifier la traduction). Le délai est d’environ 10 jours ouvrés. Si vous voulez me contacter pour me poser vos questions, vous pouvez le faire sur mon mail : bouriaudmanon@gmail.com

paysage urbain en Russie


Parler le russe

 social


J’avais déjà fait un peu plus de 4 ans de russe (dont 3 ans en Licence à hauteur de 6 heures par semaine), et il me parait indispensable d’au moins savoir lire l’alphabet cyrillique et maitriser quelques notions. Les stations de métro, les enseignes, tout est en russe (souvent sans traduction) et les gens ne parlent pas forcément anglais (j’ai eu une escale à Minsk pour aller à Moscou et le russe était la seule langue parlée dans l’aéroport).

Bien sûr, il existe des exceptions. Il est toutefois possible de prendre des cours sur place, par exemple auprès du CREF (organisme de référence à Moscou). Il faut pour cela prévoir un budget (un peu moins de 300 euros pour une trentaine d’heures de cours collectifs).


Trouver un emploi en Russie

 peace


J’ai eu la chance de trouver un emploi facilement, mais je doute que ce soit le cas pour tout le monde. J’avais décidé de chercher seulement une fois sur place. J’ai pour cela visé mon domaine d’activité / de préférence (le journalisme, la communication, l’enseignement du français). Mais je pense qu’il est possible de chercher dans tous les domaines. En tant que Française, il est plutôt facile de trouver des familles à qui dispenser des cours de français.

Pour entrer dans une organisation, et donc avoir un vrai contrat, il faut prouver ses compétences notamment par le biais d’un diplôme en la matière.

Petit conseil : visez les entreprises francophones, car cela enlève la difficulté de la langue.


Trouver un logement

home


trouver un logement en russie

Encore une fois, je suis partie dans des conditions idéales : je suis logée et nourrie dans une famille au sein de laquelle je donne des cours de français aux deux enfants. C’est un peu un troc. Il y a pas mal de familles russes riches qui cherchent des jeunes Français(es) pour vivre chez eux. Attention toutefois à ce qu’ils n’en profitent pas trop non plus (comme ça a parfois été le cas chez moi). Sinon, il existe plusieurs groupes sur Facebook notamment (en français et en russe) où l’on peut chercher des colocations, des appartements… Généralement, les gens cherchent des colocataires du court au long terme.
Pour une chambre, il faut compter environ 23 000 roubles (270 euros). Cela peut paraître peu pour nous Français, mais quand on sait que le salaire moyen tourne autour de 30 000 roubles, on réalise que le salaire suffit parfois à peine pour couvrir le loyer et la vie quotidienne…


La culture russe

 poupee


republique tatsarstan en russie

J’apprécie personnellement beaucoup la vie à la russe, même s’il existe de profondes différences culturelles. Les premières choses qui m’ont surprise au départ ont été l’absence d’étrangers. Ils sont quasiment absents de la vie moscovite. Les gens se retournent d’ailleurs lorsqu’on parle en français dans la rue. J’ai aussi noté une homophobie très répandue parmi la population. Si certains ne se disent pas contre, ils ne tardent jamais à ajouter : « mais je n’aimerais pas que mes enfants le soient ».
Au niveau de la vie quotidienne, les journées de travail sont un peu plus longues (pas de réglementation à la française). Côté bouffe, on ressent bien les sanctions européennes : moins de produits, hausse significative des prix, ce sont souvent les mêmes plats qui sont servis. Il n’y a pas d’heures fixes pour manger, et plus généralement, les Russes ont tendance à avoir de longues journées. Après l’école, les enfants ont très souvent des cours particuliers, parfois jusque tard le soir, afin de s’assurer un meilleur avenir. C’est très courant, mais parfois un peu choquant.
En tant que Française, je trouve relativement facile de m’intégrer, car la France et sa culture sont très bien vus, et ils sont étonnés que nous puissions être intéressés par la Russie. 


L’anecdote de Manon

 sound


C’est une anecdote qui parlera aux filles. C’était mon troisième jour, et c’était seulement la deuxième fois que je prenais le métro seule. Alors que je sors du wagon à la station pour faire un changement, un jeune homme commence à me parler. Je ne comprends que quelques mots de ce qu’il me raconte, dont quelque chose comme « Vous êtes belle mademoiselle ». Il me suit de très près et je commence à paniquer. Il finit finalement par abandonner voyant que je l’ignorais. Lorsque j’appelle mon amie russe pour lui raconter cette mauvaise expérience, elle me lance : « Oh, mais c’est normal ! Ça arrive tous les jours ça ! ». On est choquée une fois, pas deux.


Les futurs projets de Manon

 agenda


Mon premier projet (sur le court terme) : voyager ! L’Anneau d’Or, Saint-Petersbourg, Serguiev Possad, je prévois de multiplier les visites en dehors de Moscou que je commence à vraiment bien connaître.
Pour la suite, je vais me battre pour réussir à prolonger mon visa comme je suis censée pouvoir le faire, mais c’est une galère sans nom pour trouver les démarches à suivre, les papiers à présenter…
Dans un futur plus lointain, je prévois de rentrer en France et de commencer ma carrière de journaliste, avec une bonne connaissance de la Russie et du russe en poche. Plutôt important, car je souhaite me spécialiser là-dedans. Et puis retourner en Russie, parce que je suis vraiment tombée amoureuse de ce pays.

paysage en russie


Les conseils pour les voyageurs en WHV Russie

tool


Mon premier conseil est de ne pas lâcher prise. C’est long, c’est difficile, plus d’une fois, j’ai failli abandonner. Mais ça me tenait trop à cœur et j’ai fini par réussir. Il faut prendre le temps, faire les choses dans l’ordre, être patient. Ça en vaut tellement la peine ! (ça en vaudra encore plus la peine quand j’aurai réussi à prolonger mon visa…). La Russie est un pays à visiter, où des milliers d’expériences attendent les futurs pvtistes !

Et si vous voulez plus d’informations sur Manon et ses aventures en PVT Russie, rendez-vous sur son blog : My Student Life.

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