Erasmus en Roumanie : les bons conseils de Marion !
0| Mis à jour le 16 juin 2020
Marion fait partie des milliers d’étudiants à avoir bénéficier du programme Erasmus ! Son choix s’est porté sur la Roumanie. À travers cette interview, elle nous raconte sa préparation, son voyage et ses coups de cœur.
Pourquoi as-tu décidé de faire un Erasmus en Roumanie ?
Après avoir fait ma licence de droit à Bordeaux, j’ai eu envie de partir et de voir autre chose. Je n’avais jamais quitté Bordeaux et le besoin de changement se faisait ressentir. J’ai entendu parler d’Erasmus et j’ai eu envie de tenter l’aventure à mon tour car j’ai entendu des retours très positifs. N’ayant pas beaucoup voyagé avant, je me suis dit que ce serait une très belle opportunité que de pouvoir étudier à l’étranger tout en découvrant un nouveau pays. Je me suis aussi dit au moment de faire les démarches que si je ne faisais pas ça maintenant, je ne le ferais probablement jamais et qu’un jour, je pourrais le regretter.
Je voulais vraiment partir dans un endroit totalement nouveau et faire une coupure avec la France. J’ai d’abord hésité entre l’Europe du Nord et l’Europe de l’Est. Après avoir bien réfléchi, je me suis dit qu’au regard de l’histoire de cette partie de l’Europe, l’Est pouvait être une région intéressante à découvrir. Je n’avais visité aucun des pays proposés (Hongrie, Pologne, Bulgarie, Roumanie, République tchèque) et les Erasmus n’avaient pas forcément lieu dans les capitales. Mon choix s’est arrêté sur la Roumanie car Iasi avait l’air d’être une ville intéressante. J’ai suivi mon instinct et je me suis dit « et pourquoi pas ? ». Je n’ai jamais regretté ce choix !
Quelles sont les démarches à faire pour partir en Erasmus ?
Il faut se rapprocher du service des relations internationales de votre université qui seront les mieux à même de vous renseigner. Généralement, un test de langue est demandé pour partir (anglais pour les pays anglophones, l’Europe du Nord et de l’Est, allemand pour l’Allemagne…) mais certains de mes camarades français avaient pu partir sans passer un quelconque test…
Pas besoin de visa si on souhaite partir dans un pays de l’Union Européenne, une pièce d’identité en cours de validité suffit. Pour les pays hors Union Européenne, il faudra un visa et un passeport.
Comment as-tu trouvé un logement sur place ?
J’ai trouvé mon logement avant de partir. En tant qu’étudiante Erasmus, j’avais droit à une chambre dans une résidence universitaire. Je partageais une chambre de 15m2 carré environ avec une étudiante espagnole. Mon loyer était de 100€ par mois environ, ce qui est peu cher pour la France mais cher pour la Roumanie où la norme est de partager sa chambre avec 2/3 autres personnes.
Nous avions notre salle de bains mais la cuisine était commune avec le reste de l’étage.
La résidence était très bien. Je n’ai pas cherché à prendre un logement dans le parc privé à l’inverse de certains de mes camarades mais leur loyer n’était pas non plus très élevé.
Quel budget faut-il prévoir pour partir en Erasmus ?
Concernant le budget, tout dépendra du coût de la vie de la destination dans laquelle on part. Personnellement, j’avais deux bourses, ma bourse du CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) qui est versé tous les mois et une bourse versée par la région Aquitaine que j’ai reçu à mon arrivée. Par mois, cela représentait une source de revenu de 800€, ce qui est un budget plus que confortable !
Le service des relations internationales de votre université vous renseignera sur les organismes qui versent des bourses. Les modalités de versement peuvent varier d’une région à l’autre. Des amis venant de Saint-Etienne cumulaient 3 bourses par exemple. Dans tous les cas, quelle que soit votre situation personnelle, vous avez droit à une aide pour partir. Le montant varie ensuite selon votre situation familiale.
Universités françaises VS universités roumaines : quelles sont les différences ?
L’année où je suis partie en échange Erasmus en Roumanie, nous étions 8 étudiants en droit de 3 nationalités différentesà Iasi. Nous étions trop peu d’étudiants pour avoir des cours en anglais d’autant plus que nous n’avions quasiment aucune matière en commun. Les professeurs nous ont invité à assister aux cours, dispensés en roumain. En ce qui me concerne, j’ai assisté à des cours où les professeurs parlaient français. C’est arrivé qu’ils s’interrompent pour m’expliquer ce qu’ils étaient en train de dire en roumain.
Le roumain et le français ne sont pas si différents et beaucoup de juristes roumains ont fait leurs études en France. Le vocabulaire juridique roumain a beaucoup de similitudes avec le français. Avec un peu de concentration, je pouvais comprendre ce qui se disait mais l’exercice était loin d’être évident.
J’avais 4 cours par semestre, à hauteur de 2h par cours/semaine. Pour mes examens, j’ai passé des oraux et j’ai dû rendre des dossiers portant sur des thématiques déterminées à l’avance avec les professeurs.
Ce système était propre aux étudiants en droit. Par exemple, mes amis en géographie ou en économie avaient beaucoup plus de cours, notamment parce que les Erasmus dans ces matières étaient plus nombreux.
J’ai choisi mes cours avant de partir et j’ai signé un contrat selon lequel je m’engageais à les suivre.
La vie quotidienne française VS la vie quotidienne en Roumanie : quelles sont les différences ?
La vie au quotidien était différente de celle que j’avais en France mais j’avais à peu près la même routine, sauf au niveau des cours puisque j’en avais moins.
La Roumanie n’est pas aussi développée que la France et cela se ressent sur de nombreux points. Les routes n’étaient pas toujours en bon état (bien que ça allait en s’améliorant) et les trains sont lents. Le coût de la vie est nettement moins cher (1€ = 4 leu environ), ce qui nous a aussi permis de faire beaucoup d’activités sans que cela ne nous revienne très cher.
Se déplacer dans une ville ne coûtait pas cher et nous prenions très souvent le taxi. De même , dans le pays a un coût intéressant.
Durant l’hiver, il fait très froid, les températures sont descendues jusqu’à -30 degrés et au contraire l’été est très chaud. Il n’y a pas vraiment de printemps ou d’automne.
Il y a aussi le nombre de chiens errants qui m’a marquée. En règle générale, ils ne sont pas vraiment agressifs, sauf pendant l’hiver car ils ont du mal à se nourrir, mais vous en avez partout en ville. Les campagnes de stérilisations coûtent trop chères pour être mises en œuvre.
As-tu voyagé pendant cette période ?
J’ai profité de cette année pour voyager en Europe de l’Est et Centrale. La plupart de ces voyages se sont faits en bus ou en train dont le coût est vraiment avantageux par rapport à la France. J’ai aussi pris l’avion qui coûtait le même prix qu’en France. Je suis allée en Moldavie, en Ukraine, en Turquie, en Pologne, en Serbie, en Bosnie, en Bulgarie, en Hongrie, en République Tchèque, en Autriche et en Allemagne.
J’ai bien entendu visité la Roumanie : Bucarest, Cluj-Napoca, Timisoara, la Transylvanie, la Bucovine, la côte de la Mer Noire et le delta du Danube.
Qu’est-ce que cette expérience t’as apporté ?
A ceux qui souhaitent tenter l’aventure, je ne peux que leur dire de ne pas hésiter une seconde et d’y aller ! Il y a tellement de pays où partir qu’il y en aura forcément un qui les intéressera. De même, de nombreuses aides sont apportées à ceux qui veulent étudier à l’étranger et il y a de nombreuses passerelles pour partir, vous en trouverez forcément une qui vous conviendra !
Dans le monde dans lequel nous vivons, je trouve que c’est une formidable opportunité de pouvoir étudier à l’étranger. Pour moi; ce type de séjour devrait même être obligatoire, quel que soit le cursus !
Vivre à l’étranger est la meilleure manière de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue, de rencontrer de nouvelles personnes. Je suis toujours en contact avec mes amis rencontrés là-bas, des personnes formidables !
J’ai gagné en confiance avec ce séjour, j’ai beaucoup appris sur moi mais aussi sur les autres ! Je pense être revenue en France avec une plus grande ouverture d’esprit.
Quels sont tes projets futurs ?
Comme beaucoup d’étudiants Erasmus, j’ai pris goût aux voyages ! Je suis partie aux USA faire mon stage de fin d’études. Maintenant que je travaille, j’ai moins l’occasion de voyager mais je réfléchis aux opportunités qui s’offrent à moi pour pouvoir travailler à l’étranger en tant que fonctionnaire. En attendant, je pars bientôt au Danemark et au Canada.
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