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Le blog voyage by Chapka

Partir faire le tour du monde à deux et à vélo

Cela fait déjà plus d’un an que Romain et Emilie sont sur les routes. Déjà 29 492 km au compteur (dont 14 801 km en bicyclette) ! Et pourtant c’était loin d’être des pros du vélo avant ! Comme quoi tout est possible en voyage 🙂 !

Après l’Europe du Nord, la traversé de la Russie, de la Chine, du Japon, du Vietnam et du Laos, ils sont actuellement en Thaïlande.

Dans cette interview, ils parlent de leur préparatifs, de leurs rencontres,  de leur « mode vie nomade » et donnent plein de conseils pour ceux qui aimeraient se lancer dans un tour du monde à vélo !

Un projet passionnant et inspirant !


La préparation d’un tour du monde à vélo

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Romain et Emilie partis en tour du monde à vélo

C’est une large question ! Tous les cyclo-randonneurs doivent se poser plus ou moins les mêmes questions avant de partir pour un voyage au long court, mais il n’y a pas une formule clé en main. Chacun a ses envies, ses priorités, sa façon de voyager, et son budget à tenir.

Encore quelques mois avant le départ, Emilie n’avait pas touché un vélo depuis une dizaine d’années !  Nous n’avions aucune expérience en cyclo-randonnée, pas de compétences en mécanique, et aucune idée du matériel nécessaire. Entre le moment où nous avons pris la décision de partir et le premier coup de pédale, nous avions seulement 10 mois pour tout faire. Avec le recul, c’était vraiment limite ! Deux mois supplémentaires n’auraient pas été de trop.

La préparation, c’est principalement des recherches sur le choix de l’itinéraire, sur le matériel (vélos, pièces de rechange, camping, vêtements), mais aussi sur les médicaments à emporter, les vaccins, l’assurance, les frais bancaires, … et pourquoi pas la mise en place d’un site internet.

Commencer par l’itinéraire est une bonne idée. Ça permet de pouvoir se projeter, faire les bons choix pour voyager avec le matériel adapté.

Notre conseil : Ne sous-estimez pas le temps de préparation, cela fait déjà partie du voyage. S’installer confortablement devant une carte du monde pour réfléchir aux différents itinéraires, c’est déjà un moment magique ! Il n’y a pas UNE bonne solution. C’est justement le fait de s’être posé plein de questions, et d’avoir passé suffisamment de temps pour y répondre, qui amènera le cyclo-voyageur à partir plus confiant.


La vie sur la route…

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Combien de kilomètres faites-vous par jour ?

Chaque voyage et chaque voyageur est différent. Nous avons rencontré des cyclo-voyageurs pouvant avaler plus de 150km par jour… et d’autres qui préféraient rouler pépère, avec des étapes de 40 à 50km.

Nous n’avions aucune idée de ce dont nous serions capables. Nous n’étions pas très affutés physiquement avant le départ, nous avons donc prévu un itinéraire plutôt plat pour le démarrage, avec des journées d’une cinquantaine de kilomètres en moyenne. Mais c’est incroyable de voir à quel point notre corps s’est habitué à accumuler les kilomètres ! Après 10 mois de voyage, nous roulons à une moyenne d’environ 70 kilomètres par étape, même s’il nous est déjà arrivé de dépasser les 100km.

Avez-vous des journées repos ?

Les jours « off » ne sont pas très réguliers : ça dépend de la forme du moment, du dénivelé, mais aussi et surtout des rencontres. Et comme nous avons fait beaucoup de belles rencontres… nous nous sommes accordés beaucoup plus de jours de repos que prévu !

Où dormez-vous ?

Notre budget étant assez serré, nous tentons de minimiser au maximum les dépenses d’hébergement. Dans nos sacoches, nous avons tout le nécessaire pour camper. La qualité du matériel de camping est importante, car pour tenir sur la durée, il faut pouvoir bien récupérer entre deux journées de pédalage. Mais pour découvrir la réalité d’un pays, il faut aller à la rencontre de sa population. Dès que possible, nous privilégions les hébergements chez l’habitant, que ce soit par l’intermédiaire de sites internet, par le bouche à oreille, ou en allant toquer directement à une porte. Ça demande parfois un peu de temps et d’organisation, mais après plus de 10 mois de voyage, nous avons été hébergés à peu près les trois quarts du temps. L’occasion de faire de belles rencontres et de partager des moments fabuleux !

Avez-vous utilisé d’autres moyens de transport pendant votre périple ?

Nous ne sommes pas cyclistes à la base, et nous avons choisi le vélo comme un moyen de déplacement. Nous n’avons pas comme objectif de faire l’intégralité du périple en pédalant, ça reviendrait à le réduire à une performance purement sportive et ce n’est pas du tout dans cet état d’esprit que nous voyageons. La durée des visas, les distances à parcourir et les contraintes climatiques font que nous devons parfois accélérer le mouvement. Quelques petits pépins physiques nous ont également contraints à utiliser d’autres moyens de transport pour avancer. Mais voyager dans les transports avec nos gros vélos et toutes nos sacoches, c’est parfois une aventure en soi !

Sur les 29 000 km déjà parcourus à ce jour, nous avons fait à peu près la moitié en vélo. Sinon, c’est train, bus, bateau, voiture, et même camion !


Le vélo selon les pays

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Quel est le pays le plus vélo « friendly » ?

Difficile de faire un choix.

  • L’Allemagne et les Pays-Bas sont quadrillés par les pistes cyclables.
  • Mais c’est en Corée du Sud où les infrastructures pour les vélos nous ont le plus impressionnées. Des milliers de kilomètres de voies cyclables traversent le pays, avec des possibilités de camping sauvage à peu près n’importe où.
  • La Thaïlande aussi : c’est incroyablement facile, avec des gens gentils et souriants et un réseau routier parfait pour le vélo !

Le vélo en Russie

Contrairement à la Corée, la Russie n’est pas un pays très adapté à une traversée en cyclo-tourisme. Les paysages dans lesquels nous avons roulés n’étaient pas aussi spectaculaires qu’en Norvège ou au Vietnam. Et en dehors des grands axes un peu monotones, ce sont les routes dans le plus mauvais état sur lesquelles nous ayons roulé jusqu’à présent : ça nécessite une concentration de tous les instants pour éviter les innombrables nids de poule. C’est épuisant, et ça ne fait pas du bien aux vélos. Dis comme ça, ça ne donne pas envie ! D’autant plus qu’avant d’arriver, nous avions entendu toute une panoplie de discours pas très engageants sur les dangers qui nous attendaient une fois sur place.

Pourtant, nous garderons un excellent souvenir de notre passage, notamment grâce à l’hospitalité et à la simplicité des habitants. En deux mois et demi, nous avons eu l’occasion de rencontrer une multitude de gens formidables, fiers de leur culture, et d’une générosité à toute épreuve. Plus d’une fois nous sommes repartis les sacoches pleines à ras-bord de spécialités locales !


Les difficultés et les coups de cœur sur le chemin

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Les difficultés rencontrées

Nous avons essuyé une vague de froid en Chine, avec des prévisions allant jusqu’à -13°C qui nous a contraint à prendre les transports pour retrouver des températures plus clémentes. Et nous avons dû nous frotter au personnel des gares chinoises qui n’était parfois pas du tout coopératif…

Prendre le train russe avec nos gros vélos et toutes nos sacoches, c’était aussi assez épique !

Au chapitre des difficultés, nous pouvons ajouter les dénivelés de plus de 15%, avec lesquels nous ne sommes vraiment pas copains. Nous avons dû passer une petite portion de route enneigée en Norvège. Mais globalement, rien de bien méchant, franchement.

Nous avons fait le choix d’investir dans des bons vélos, et de ce côté-là, ça tient le coup ! Depuis le départ, nous n’avons eu que deux crevaisons, un rayon et deux vis cassés…

Au niveau physique, quelques problèmes d’estomac, une tendinite au genou, et un lumbago. Ces aléas font partie du voyage, et nous nous adaptons en conséquence.

Ce qui est incroyable, c’est de voir à quel point nos quelques difficultés entraînent tout plein de solidarité autour de nous !

Votre plus beau souvenir

Ce n’est pas simple de répondre à ça, nous avons vu une multitude de choses complètement différentes depuis notre départ !

Nous ne nous serions jamais lancés dans cette aventure si nous ne pensions pas sincèrement que la grande majorité des gens dans le monde sont gentils et prêts à nous aider en cas de besoin. Citer un souvenir ou une rencontre, c’est compliqué, il y en a tellement.

Un périple à vélo de cette ampleur, ce n’est pas banal. Ça génère souvent un incroyable élan de générosité sur notre chemin.


Les conseils des cyclo-voyageurs

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Nous en avons 2 principaux :

  • Apprendre les basiques de la langue : faire l’effort de parler quelques mots de la langue est une marque de respect, et facilite largement les choses pour entamer la communication. Apprendre à compter de 1 à 10 est aussi vraiment utile dans beaucoup de situation.
  • Ecrire quelques mots expliquant « qui nous sommes et ce que nous faisons dans la langue du pays + une carte du monde avec notre itinéraire » que nous accrochons sur l’un des vélos. C’est notre meilleur conseil ! C’est un cycliste australien croisé au détour d’une route au Japon qui nous l’a donné ! Il avait accroché un petit panneau tout simple à l’arrière de son vélo, qui expliquait son périple en japonais. Effet garanti ! Dès que quelqu’un nous approche pour discuter, nous commençons par leur montrer le petit mot, et ensuite la carte du monde. Même sans parler la langue, les réactions sont toujours positives et encourageantes !! De quoi repartir sur les routes avec le sourire !

Merci à Emilie et Romain d’avoir bien voulu partager leur incroyable aventure à vélo. Leur tour du monde n’est pas terminé et ils ont encore de nombreux kilomètres à faire. Pour suivre leur aventures, rendez-vous sur leur blog Karoutcho sur lequel ils parlent de leur péripéties, rencontres et de toutes leurs étapes ! Nous leur souhaitons une bonne route pour cette nouvelle année sur les routes !

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